Je suis... perdu. Au sens propre comme au sens figuré. Je ne sais pas où je suis. Je me rappelle uniquement de mon nom : Peter. Mais pas de mon nom de famille. Je sais que j'ai 17 ans et qu'il m'est arrivé quelque chose d'anormal. Mais quoi ?
Je regarde autour de moi. Une table de chevet blanche, en bois est à gauche de moi, un réveil trône dessus. Il indique qu'il est 6 heure du matin. C'est tôt.
Je suis allongé dans un lit simple, avec une couverture en patchwork sur moi. Je suis plutôt grand. Je fais un effort surhumain pour me lever, étant donné que mes muscles sont complètement engourdis. Un gémissement de douleur sort de ma bouche quand je pose le pied à terre. J'aurais aimé rattraper le gémissement avant qu'il ne sorte. J'ai le sentiment que dans ce genre de situation, il vaut mieux rester silencieux.
Je porte un large jogging gris et un tee-shirt plutôt ample. Je cherche à tâtons un interrupteur, et, par miracle, j'en trouve un à quelques centimètres de la table de chevet.
La chambre est plutôt grande. Un bureau est situé à côté d'un miroir faisant la taille d'une porte. Le blanc domine la pièce, bien trop silencieuse. Quelques livres jonchent sur le parquet. J'en saisis un, et lis le titre de couverture.
Alice aux Pays des Merveilles.
Je le repose, avec une impression de déjà-vu. Je m'avance vers le miroir, en m'appuyant contre la commode. En chemin, mon orteil se cogne à un obstacle. Une bouffée de douleur m'envahit. Je respire fort, et essaie d'ignorer la douleur.
Je me regarde longuement dans le miroir. Je suis grand, comme je l'avais deviné, j'ai des cheveux oscillant entre le blond et le brun. Je possède des yeux verts plutôt magnifiques. J'ai un visage qui me donne un air de lutin. J'arque un sourcil devant tant de beauté.
La porte de ma chambre s'ouvre, me faisant sursauter. J'ai du mal à l'avouer, mais j'ai peur.
Une femme d'environ quarante ans se tient sur le palier de ma chambre. Ses cheveux sont en bataille, comme si elle venait de se réveiller après une nuit remplie de cauchemars. Elle porte un peignoir bleu clair, ainsi que des petites pantoufles roses.- Tu es déjà réveillé, Peter ? me demande-t-elle en étouffant un bâillement.
Je fronce les sourcils en guise de réponse. Elle semble ne rien remarquer d'anormal. Mon cœur accélère son rythme. Il se passe quelque chose de bizarre, très bizarre.
- Vous êtes qui ?
Elle rit doucement avant de s'avancer vers moi, et d'essayer de me faire un bisou sur la joue. Je dis bien "essayer" car je la repousse au dernier moment, ce qui accentue son rire.
- Tu nous rejoins dans une demi-heure pour le petit-déjeuner ou tu manges en solitaire ?
- Hors de question ! Je ne resterai pas une seconde de plus ici ! Et qui êtes-vous ?
Elle rit avant de sortir. Pourquoi cette femme qui se prend pour ma mère agit-elle comme si de rien n'était ?
Au mot mère, j'ai ressenti un vide profond. Comme si ce mot m'était inconnu, comme si je n'avais jamais ressenti l'amour maternel.
Je me regarde une dernière fois dans la glace avant de sortir de ma chambre. Le couloir est plutôt grand, j'entends des discussions. Sans doute mes prétendus "parents".
J'entre dans la seule pièce qui était ouverte. Une cabine de douche est à ma droite. De l'eau étincelle sur le carrelage brillant. Un miroir ainsi que des brosses à dents sont sur un petit meuble. Des toilettes sont également présentes.
J'aperçois des vêtements propres qui semblent être à ma taille. Je ne me fais pas prier : je les enfile rapidement. Peut-être qu'ils ne sont pas pour moi, mais je m'en fiche.
Je sors de la pièce et descends prudemment les escaliers en colimaçon, le bois craquant au fur et à mesure de mes pas.
Ma "mère" arrive rapidement, accompagnée d'un quinquagénaire aux cheveux grisés et aux rides multiples.
- Je vois que tu t'es habillé. Tu veux déjeuner avec nous ? me demande-t-elle en souriant.
Je secoue négativement la tête. Pas question de manger avec ces deux abrutis.
- Vous êtes qui ?
- Tes parents, bien sûr ! s'exclame l'homme.
J'arque un sourcil. Visiblement, ça devait être comique puisqu'ils rirent tout les deux.
- Mes... Parents.
- C'est ça, Peter, sourit ma mère.
- Peter comment ?
- Darling, voyons ! s'exclame mon père.
Peter Darling... Darling... J'ai le sentiment de l'avoir déjà entendu quelque part.
- Tu veux manger quoi, bonhomme ? me demande mon paternel.
Ils ont un sérieux problème avec la nourriture dans cette famille. Je n'ai pas faim, ça ne se voit pas ?
- Je n'ai pas faim, je raille.
Heureusement pour eux, ils n'insistèrent pas.
Ellipse d'une heure et demie...
Apparemment, je dois aller au "lycée". Malgré ma mémoire défaillante, je me rappelle de ce qu'est un lycée. Un lycée, c'est l'enfer.
Hors de question que j'y aille. Mes parents, malgré leur gentillesse, ont refusé que je le rate. Je savais bien que c'était des faux-culs.
De plus, ils ne peuvent pas m'y emmener. Et je ne sais pas où c'est. Mais apparemment, il y a un objet qu'on appelle "téléphone portable" et dessus, il y a une application qu'on appelle "Google Maps".
Je n'ai aucun souvenir de mon ancienne vie, mais je suis certain que j'avais un très bon sens de l'orientation, puisque je parvint au lycée en moins de dix minutes.
À peine ais-je mis les pieds dans le bâtiment que quelqu'un m'interpelle.
- Peter !
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Alors ? Des avis ? Je vous demande de ne pas me mettre de pression concernant le rythme de mes chapitres.J'écris avant tout pour moi, et je pense publier une fois par semaine (le mercredi).
Si je suis vraiment overbookée, je peux sauter des semaines.
Kisses 💙

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Lucky [Peter Pan]
AcciónPeter Pan se retrouve piégé dans une petite ville française, privé de ses pouvoirs maléfiques. Il a atterri dans une famille qui semble le connaître depuis toujours. Peter doit ensuite faire face à un endroit terrifiant : le lycée. Il y rencontre pl...