Blackout

Brendon I

<ARRÊTEZ! HAUT LES MAINS!>>

A ces mots, le marginal, un homme chauve et noir de près de quarante ans, prit immédiatement la fuite, se dirigeant vers les bidonvilles au Sud. Les unités automatisées tirèrent toutes sur lui, cherchant à tout prix à le tuer. Cela n'était pas mon but. Je couru aussi vite que possible par les ruelles pour le rattraper; il le fallait pour empêcher ces terroristes de s'en prendre aux civils.

Une fois retourné sur l'axe principal, je le vis tenir en otage une jeune femme, cheveux couleur d'ébène, probablement une des nombreuses prostitués du quartier. Il fallait la jouer stratégique. J'étais hors de son champs de vision, lui étant concentré sur les robots. Je pris le chemin inverse pour trouver un moyen de le suivre par les toits discrètement, ce qui arriva grâce à une échelle de secours en cas d'incendie. Je la gravit aussi vite que possible, aidé par mes nombreux implants.

En haut, avec une vue d'ensemble, je remarquais que ce criminel reculait progressivement vers ma direction. Une occasion rêvée pour une arrestation efficace, et c'est tout ce que je demandais. Je le contournais en descendant plus loin, et me mis en embuscade pour l'attraper. La situation ne changeait pas mis à part l'emplacement des troupes. J'attendis qu'il soit à ma hauteur, puis je le maîtrisais en prenant soin de lui prendre son arme. J'entendis ainsi son bras rompre en même temps que je lui écrasais le visage au sol.

<<Toi tu es en état d'arrestation. Tu as le-

-Je connais mes droits enfoiré.>>

Je fis signe à la captive de partir, puis menotta cet horrible monstre. Je sorti avec lui de la ruelle, les robots se mettant en formation pour éviter qu'il s'enfuit ou se fasse attaquer. Nous tenions un membre d'un groupe, j'en étais sûr. Il fallait en profiter pour obtenir des infos, c'est la seule raison pour laquelle ces unités automatisées l'ont laissé en vie.

Dès que je fus rentré, je le jetais dans une cellule, puis alla présenter mon rapport de mission, espérant que mon action fut la plus conforme possible pour l'empêcher de sortir.

<<Voilà un résultat des plus intéressant, agent Ericsson. Une arrestation et un sauvetage sans blessé.

-La situation y était propice monsieur.

-Je m'en doute. Ecoutez; vous êtes notre meilleur officier, mais vous méritez plus. Je peux vous proposer une augmentation. C'est le moins que je puisse faire.

-Ce serait un honneur monsieur.>>

C'était la première fois que mon travail fut aussi félicité. D'habitude, on me rétorque juste un <<Bien joué>> ou un <<Excellent>>, tandis que nous parlions ici d'une promotion. C'était comme un rêve éveillé.

<<Nous en reparlerons demain, rompez.>>

Après un salut, je ressortis. Il était cinq heure trente exactement, mon service était fini depuis une demi-heure. Mais pour une telle nouvelle on aimerait rester plus longtemps. Je pris donc ma voiture pour rentrer.