Adam I

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<<SORS DE LA POCHTRON>>

Le barman m'a jeté; c'est la première fois en cinq ans qu'il me traite ainsi.

<<JE VEUX PLUS TE VOIR ICI, COMPRIS? >>

Il claqua immédiatement la porte derrière lui, en prenant soin de me juger tel un inquisiteur, s'il sait ce que c'est. Je me suis assez rapidement relevé pour voir qu'il devait être aux alentours des trois heures du matin, vu la noirceur maléfique de cette voûte céleste que beaucoup souhaitent appeler "ciel", malgré la destruction que ces satanés moutons lui ont causés.

Après avoir passé ces quelques secondes à observer cette... chose, je me ressaisis. Il faut que je rentre assez rapidement chez moi pour éviter tout problème avec les autorités, voire pire, les autres fous composant ce monde. Je pris immédiatement le maximum de ruelle possible, priant pour échapper à un contrôle que seul le Diable aurait pu organiser.

Hélas, en traversant une rue à une trentaine de mètres de ma demeure, un agent m'interpelle. Je décide de le rejoindre, souhaitant qu'il ne me demande que mes papiers d'identités.

<<Monsieur l'agent.

-Bonjour monsieur, papiers et carnet d'ARAH je vous prie. >>

Ces mots me font l'effet d'un coup de poignard; il allait me classer, peut-être m'emprisonner ou pire. Il me fallait un moyen de fuir cette fatalité, et je ne voyais qu'une seule solution: jouer le saoul.

<<Bien s*hic*ur monsieur>>

Il m'a "fallu" 10 minutes pour "trouver" le fichier de reconnaissance de ma foutue montre.

<<Adam Smith... allez y rentrez avant que je ne change d'avis.

-Merc*hips*>>

Je profitais donc de cette occasion divine pour retourner dans mon appartement. Une fois à l'intérieur, je m'empressais de me verrouiller pour respirer un bon coup. Les autorités ignoraient tout de ma marginalisation, et cela m'a sauvé près de 10 ans. Ce fut aujourd'hui que je vis d'aussi proche la Mort. Je m'assis sur mon lit et entrepris une prière pour remercier Dieu de m'avoir sauvé des griffes du Malin.

Je commençais à peine une détente toute relative qu'une personne toqua à ma porte. Je me mis instantanément à paniquer. Que faire ? Savent-ils ? Prenant mon courage à deux mains, je me levai pour ouvrir la porte. Lorsque celle-ci ne fut plus un obstacle, je fis une phase de courtoisie nécessaire pour quiconque souhaite se sauver.

<<Bonjour...>>

BlackoutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant