Les Critiques Méchantes [Fermé]

Critique 3: "Un monde nous oppose" de BibouilleMarie

Aujourd'hui, vente d'un produit décollant.

Commençons par la première impression de l'œuvre: la couverture. La lecture est claire: deux protagonistes. Par contre j'ai du mal à voir en quoi ils sont opposés, puisqu'entre nous ils ont plus l'air d'être deux potes qui rigolent que les opposés du siècle (pas de jeu sur la différence, sur la haine ou sur la revanche). Ça fait même très instamoment avec des tags tels que "bestfriend" "birthday" "jadorefairelafillecool"

Surtout qu'à la lecture du titre on s'attend vraiment à avoir une histoire entre antinomies (classe sociale, caste, couleur de peau etc).  La lecture semble alors à première vue assez posée, le titre appeler à une observation assez passive et/ou à une description complète de ces deux opposés. Un peu Stuart Little vs Hulk dans l'idée.

Le résumé est assez quelconque, presque même cliché malheureusement. Cependant il est suffisamment bien écrit pour rattraper la sauce. On a eu peur Georgina. Une chose qu'il annonce c'est le style de l'histoire.

Le style, Janette, le style. Il est super hyper complètement déroutant. Alors moi qui ait l'habitude des auteurs à la scripturalité châtiée, je suis tombée de haut, rebondissant sans grâce sur la pente tel un boudin gluant. C'est très différent, et ça crée une sorte de proximité avec le contexte et les personnages. Et puis autant se l'avouer, c'est original et ça apporte une vague de frais et de changement, même si je peux comprendre que tout le monde ne soit pas hyper fan. Je n'ai pas repéré beaucoup de fautes mis à part quelques changements temporels impromptus.

Le prologue est quant à lui plutôt banal. Court et sans réelle surprise. Il permet cependant de s'immerger dans l'atmosphère de l'histoire. A mon sens, il manque tout de même le pain entre l'entrée et le plat de résistance (Je parle d'une phrase d'accroche chère Bibouillemarie).

Le début reste lui aussi planplan (juste parce que ce mot me fait rire. Oui ma maturité se tord de douleur dans un coin et non je n'en ai rien à faire). Après des points de vue annoncés aussi lourdement que mon arrivée sur la balance, on a le droit à cette éternelle putain de bordel de chiotte de couille de merde de RENTREE. Encore et toujours (avec la super bestah de l'héroïne en plus). Qu'est ce que vous avez tous avec la rentrée? C'est chiant, c'est stressant et en plus la plupart du temps on est pas satisfait. Non, vraiment, pourquoi toutes les histoires commencent par la rentrée? (l'auteur de cette critique est actuellement en train de faire une crise, nous garantissons son retour dans les plus brefs délais).

Une mangue plus tard.

Heureusement pour mon petit cœur de gros con, la suite est bien meilleure. En effet, à partir du chapitre quatre, l'histoire prend une nouvelle tournure. Elle est beaucoup plus tonique et beaucoup moins clichée. M te remercie de l'épargner ainsi chère auteure.

Si les personnages paraissent assez légers et peu construits au premier abord, ils sont de plus en plus élaborés au fil des chapitres et gagnent peu à peu profondeur et réalisme. De réels personnalités remplacent donc les affiches lisses et c'est un progrès qu'on ne peut que féliciter.

L'atmosphère de cette petite Vendetta entretient le suspense, et les nombreuses touches d'humour que l'auteure glisse dans l'histoire participe à l'alléger et à en faire une fiction renouvelée et agréable.

Si j'ai un conseil:

- Pour le lecteur découvrant la critique: Si tu as envie de rire, de sourire ou de passer un bon moment, fonce, tu ne regretteras pas.

- Pour @BibouilleMarie : Fais toi confiance et détache toi du cliché, tu as beaucoup à donner en dehors des histoires toutes faites.

- Pour moi: Ouaouh, déjà faite la critique? Tu peux encore aller manger une mangue si tu veux. Mais seulement si tu promets d'arrêter les préjugés.

(Voilà BibouilleMarie, j'espère que ta critique te plait et que mes conseils sans te vexer pourront t'aider à améliorer ton œuvre. Merci de m'avoir laissé la défoncer. )

On se retrouve bientôt mes p'tits pâtés.