Critique 11: "Vois comme l'univers se meurt" de SousEcstasy

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Aujourd'hui, vente d'un saladier de sentiments.

J'vais être HYYYYYPER original et commencer par le résumé. WAH WAH WAH vous vous y attendiez pas. Hum hum, je me reprends. Donc le résumé est très descriptif. Au point ou on dirait le sommaire d'un manuel pour comprendre la fabrication des glaces dans les années 1800. Yspasse ça, puis ça puis ça. Au moins si on est perdus on prend le résumé, c'est magnifique, voilà.

Alors concrètement, par contre, la couverture est bien. On a bien la suprématie d'Ocrélia amenée par le gros plan, et la minusculité (je fais ce que je veux, ok?) d'Iros par la simple ombre en petit. J'aime bien le format du titre, la gestion des couleurs. Clairement c'est une bonne couverture. Je sais pas si je déteste parce que je ne peux pas râler ou si j'adore parce que la satisfaction du truc où objectivement, ça colle.

Le titre est très poétique, c'est joli (OUH C'EST JOLI - virez ce singe de ma tête svp) mais je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'il aille tout à fait au récit, qui est, au moins au point de publication, plus un récit de quête active que de contemplation.

Bon, dans la note de présentation du roman l'auteur commence par traiter ses lecteurs de crétins, c'est sympa, ça fait toujours plaisir de se faire traiter d'imbécile. Puis elle donne plein de définitions LGBT. Alors c'est cool de défendre les LGBT, je dis pas le contraire (au contraire), mais j'ai pas vu grand chose de LGBT dans le passage lu. Donc c'est bien mais plutôt incongru. C'est comme mettre des pépites de chocolat dans des salmon rolls (LONGUE VIE AUX SUSHIS - pardon).

Au début, les descriptions des personnages m'ont semblé quelque peu rébarbatives parce qu'il y en a BEAUCOUP et qu'ils sont TRÈS différents. Je ne pense pas qu'ils soient judicieux de tous les présenter à ce moment là, alors qu'ils n'ont qu'une importance moindre (quitte à en faire le portrait après, quand ils interviennent vraiment). Pour continuer sur les descriptions, il me semble d'un intérêt limité d'utiliser autant de nombres pour décrire des personnages.

Et la suite Jamy? MAIS TA GUEULE JEAN-MI J'Y VIENS. Donc dans la suite ça progresse bien, après la longue scène du début le rythme est bon, cependant je me heurte à quelques coquilles.

Sur la forme, il y a pas mal de répétitions ou de quasi-répétitions d'idées, de descriptions, etc. Et des bananes mots rajoutés parfois mangue en plein milieu de kiwis phrases.

Sur le fond, j'ai eu du mal à comprendre pourquoi ils se lançaient tous dans une expédition ultra dangereuse. Ils ont sûrement de bonnes raisons, je n'en doute pas, mais comme elles ne sont pas explicitées, on a seulement l'impression qu'ils se disent "on va souffrir, être blessés et sûrement mourir? J'en suis!". Presque aussi dingue que mes chers petits masos.

J'ai également relevé quelques clichés me faisant grincer des dents, notamment ceux-ci:

- On sait dès le début que le trio va se dissoudre. Il y a tant d'insistance sur leur relation qu'on sent dès le début que ça ne peut que mal se terminer.

- L'être humain est le plus faible de toutes les créatures. J'ai déjà suffisamment tapé sur mes doigts à coup de marteau (je suis d'une santé mentale exemplaire, merci de vous en inquiéter) avant de me noyer dans des litres de morve à cause de toutes les fictions mettant en scène plein de créatures magnifiques à côté duquel l'humain est insignifiant, pour que l'auteur le répète encore ici. Elle l'aurait stipulé une ou deux fois, d'accord, mais il me semble qu'au bout de deux fois par chapitre, ON A COMPRIS JAMY. NON JE NE SUIS PAS ÉNERVÉ, VOUS ALLEZ LA FERMER, LA, AVEC VOS CONNERIES DE CONNARDS CONS, C'EST JUSTE QUE CA ME FAIT CHIER. Un tout petit peu énervé, un tout petit peu.

Une mangue et un morceau de fromage plus tard.

Le style, quant à lui, est plutôt tranché ce qui va de pair avec l'histoire. On pourrait cependant lui reprocher de manquer de quelques fioritures qui ajouteraient un peu plus de poésie.

Cela étant, l'énergie du style contribue à servir le genre de l'histoire, ajoutant beaucoup d'épique, parfois au détriment des émotions ressentie par les personnages. D'ailleurs ceux-ci sont plutôt inhabituels et ça fait VRAIMENT du bien. En effet, l'auteur inverse les codes: à la tête de l'univers, une femme de poigne, au bas de l'échelle un jeune premier. Bien que ça manque de subtilité, l'intention est vraiment appréciable. C'est tout ce que j'ai à dire. Poulet.

Si j'ai un conseil:

- Pour le lecteur découvrant la critique: Oui l'histoire a disparu de Wattpad, mais si tu connais personnellement sous-ecstasy, dis lui que sa critique a été faite stp. En retard mais faite.

- Pour l'auteur: Si le sentiment est à retravailler, la quête nous tient en haleine, n'hésite pas à continuer ton histoire!

- Pour moi: le retard est astronomique. Profite de ton temps de battement pour te mettre à jour, avant de ne plus pouvoir manger une seule mangue.

Bon les petits gars j'suis de retour. Je suis conscient que la critique d'aujourd'hui est loin d'être parfaite, mais à cause de facteurs extérieurs je m'y suis repris à plusieurs fois. Je m'excuse donc à la fois pour cette critique, mon absence et les fautes de français (ma tête est soit trop pleine, soit trop vide). Je vais essayer de rattraper un peu le temps perdu, de regarder vos inscriptions et de voir comment me débrouiller avec le concours.

D'ailleurs le concours est toujours en cours, et avec seulement deux participations, je ne peux que vous encourager à y participer, à moins de vouloir réduire les efforts de deux petits masos à néant. (Des menaces? Non, ce sont des encouragements, je ne suis pas comme ça voyons... quoi que... )

A très bientôt si tout s'passe bien!

Les Critiques Méchantes [Fermé]Where stories live. Discover now