Critique 8: "A bout de souffle" de BibouilleMarie

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Aujourd'hui, vente d'une télécommande 

Franchement, si maintenant quelqu'un échoue à savoir par quoi on commence, je le lance par la fenêtre, ET, information capitale, j'habite au troisième, dans un des appartements ayant une belle hauteur sous-plafond. Inconsciemment, j'ai du vouloir placer cet argument pourri. Donc la couverture. C'est chiant parce qu'elle est plutôt bien, la salle d'attente de la photo évoquant le lieu principal de l'intrigue, à savoir l'hôpital. Le titre est posé sur un fond uni, bien proportionné, rien à  dire. Si VRAIMENT il faut que je fasse un commentaire déplaisant je la trouve un peu sombre, dans les même tons, et la lumière de la photo fait un peu boîte-ou-on-ne-fourre-pas-les-pieds-pour-danser. 

Le titre maintenant. Ben là aussi c'est bien, ça va finir par être monotone "Gnagnagna c'est bien gnagnagna tout ça". Joli jeu de mot. Je ne gâche pas le suspense. Mais c'est bien trouvé. Et ouvert sur d'autres façons de vivre. Je m'étouffe dans mes chevels. 

J'ai juste noté que le résumé était plutôt banal. C'est pratique comme note. Toujours RAS. Pas du style à emmener des foules en délire du fin fond de Mangueville, mais pas assez morose pour que je dise "LA C'EST PAS BIEN AHAHAHAHA".

Donc ben... prologue? C'est encore bien. Ça entretient le suspense, donne du sens au titre, et JOUE DE FACON DANGEREUSE AVEC MES NERFS. Je m'attendais peut-être un peu à ce qui se passerait à la fin mais CA DOIT ETRE MA SPLENDIDE CERVELLE REPTILIENNE. (Oui, je suis un tantinet boudeur, mais j'ai pas trouvé de truc qui me fasse objectivement tiquer). 

Par la suite, je ne sais pas si le contexte et l'atmosphère sont ULTRA clichés ou HYPER différents. C'est particulier, mais plutôt fréquent en ce moment, donc je ne sais pas trop quoi en penser. Par contre j'ai adoré l'inversion des stéréotypes des personnages, et l'alternance des points de vue. 

J'ai par contre repéré certains points négatifs (ENFIN!!!) dans le début de l'histoire: Alors que Nath dit au début vouloir protéger son secret envers et contre tout, quand Liana le découvre, IL S'EN BAT TELLEMENT LA RACE. Dans sa tête c'est limite "ok trkl gro". De l'autre côté je trouve Liana tellement lisse qu'on a du mal à s'attacher à elle:  elle est drôle, enjouée, belle, forte, confiante, pas rancunière, etc. (Peut-être qu'elle pète beaucoup mais c'est pas stipulé. Je sais, je suis un gamin). Je trouve également leur rapprochement très rapide, peu détaillé et qui mène vers une relation tout à fait épurée: on se croirait dans l'amour au XVII. BRULEZ CETTE PUTAIN DE PRINCESSE DE CLEVES. (Il est possible que cette pouffiasse m'ait fait rater mon bac de français un triste jour et il est possible aussi que je ne digère toujours pas). 

Par la suite de ce début quelque peu bisounours, il y a un peu plus d'action et beaucoup plus d'émotions, ce qui rend la nouvelle plus passionnante. Ce n'est peut-être qu'une impression mais je sens l'auteur plus impliquée dans l'écriture, plus attachée à ces personnages. Comme dans ma critique d'une précédente oeuvre de Bibouillemarie, je dirais qu'à part Liana que je trouve vraiment lisse, les personnages gagnent en caractère et en profondeur. 

D'une manière générale, le style évolue avec l'histoire, il se fait plus émouvant et plus accrocheur au fur et à mesure des chapitres, et on se sent de plus en plus proche de l'histoire. 

Si j'ai un conseil: 

- Pour le lecteur découvrant la critique: Si tu es amateur d'histoires d'amour et d'histoires de vie, cette nouvelle pourrait devenir la pépite de ta bibliothèque

- Pour @BibouilleMarie : N'hésite pas à retravailler tes premiers chapitres avec la passion qu'on sent dans les derniers, tu passeras du programme bisounours au festival de Cannes. 

- Pour moi: arrêtes de crier tu vas leur faire peur. Excuse toi et tu pourras manger une mangue. SCUZER MOI DE CRIER. 

Voilà, j'arrête de me défouler, et merci Bibouillemarie de m'avoir suicidairement donné une autre histoire à me mettre sous la dent, ce fut fort agréable.

Les Critiques Méchantes [Fermé]Where stories live. Discover now