Säure

Chapitre 4

Les frères et sœurs s'endorment sur la pierre gelée près du court d'eau, les vêtements toujours trempés. Edward ouvre lentement les yeux, réveillé par les premiers rayons de soleil. Il respire fortement en claquant des dents. Il a froid, terriblement froid. Et ces vêtements qui ne veulent pas sécher ! Edward se relève et commence à enlever ses vêtements en ne gardant que son caleçon. Rebecca l'observe curieuse de savoir ce qui lui passe par la tête.

- Tu as fini de me fixer comme ça ?

- Ce n'est pas de ma faute si tu es bizarre.

- Tu devrais faire pareil que moi. Tu dois avoir froid.

- Si j'enlève mes habits, j'aurais encore plus froid !

- Non, au contraire, les vêtements mouillés collent à la peau et te donnent froid. Tandis que les caresses du soleil sur la peau, ça réchauffe. En plus, ça séchera plus vite si on les suspend à un arbre au soleil. 

Rebecca suit le conseil de son frère et reste en culotte. Ils vont près du premier arbre poser leurs affaires et reviennent à l'endroit ou ils dormaient un peu avant. Rebecca s'assoit. C'est la que Edward aperçoit quelque chose d'étrange sur sa tête.

- Il y a un endroit sur ta tête qui manque de cheveux...

- Oui...un monstre m'a arraché une mèche hier soir.

- Je sais...mais c'est étrange...il y a des écritures marrons sur ta peau à cet endroit...

- Il y a marqué quoi ?!

- J'en sais rien moi ! Ce n'est pas dans notre langue !

- Ça peut s'effacer ?!

Edward se penche vers sa sœur et tente de frotter sur les écritures, en vain, ça ne fonctionne pas.

- Non.

- Tu crois que c'est grave ?!

- Je ne sais pas !

- Tu sais jamais rien toi !

- Rebecca enfin, tu me poses des questions auxquelles je ne peux pas répondre ! Ce n'est pas de ma faute ! Dans cette affaire, je n'en sais pas plus que toi je te rappelles !

- Hmm...au fait, tu crois toujours que le monsieur racontait des bêtises ?

- Non. Il disait vraie de toute évidence. Ces choses n'étaient pas humaines.

- Elles étaient exactement comme le premier monstre que j'avais vu.

- Ouais. En tout cas, on est sûr d'une chose, ils n'aiment pas l'eau. Ils auraient put nous suivre, mais ils ne l'ont pas fait.

- J'ai faim...

- Tu changes de conversation comme de chaussette ! Je te parles de quelque chose de sérieux la !

- Mais j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim !!!

- OK c'est bon, on va chercher un truc.

Les enfants attendent patiemment que leurs vêtements sèchent afin de les remettre et continuer leurs route. Après plusieurs heures de marche, ils arrivent enfin dans une habitation au milieu des champs d'artichaut. C'est une petite maison. Il n'y a aucun signe de vie vue de l'extérieur. Rebecca ne peut s'empêcher de toquer à la porte, impatiente. Cette même porte grince et s'ouvre doucement. Elle fini par laisser apercevoir une cuisine ancienne.

- Rebecca enfin ! Ça ne se fait pas d'ouvrir sans permission !

- Ce n'est pas ma faute ! Je l'ai à peine effleurée !

Ils restent un moment sans bouger,  scruter l'intérieur. Edward se décide enfin à entrer. Il entre dans toutes les pièces. Elles sont toutes vide. Une des portes est bloquée. Il y toque plusieurs fois, mais aucune réponse. Il revient finalement à la cuisine. Ils fouillent dans les placards à la recherche de nourriture. À leurs plus grand bonheur, ils trouvent des biscuits dans les placards et des fruits et légumes dans le frigo.

Ils s'assoient à table et commence la dégustation. Tout ce qui n'est pas mangé, ils le fourrent dans un sac qu'ils ont découvert à l'entrée.

Soudain, ils entendent un bruit ! Puis un autre ! Ce sont des cris semblerait-il. Ils proviennent de la porte scellée. Edward s'approche de celle ci et pose son oreille sur la porte pour écouter.

- Ouvrez ! Ouvrez moi ! Ouvrez ! Ouvrez !

Un homme serait enfermé dans cette pièce ?! Sa voix est désincarnée. Rebecca mort sa lèvre inférieur et se tourne vers son frère.

- Tu crois qu'il faudrait lui ouvrir ?

- Quoi ?! Non ! Jamais ! On ne sait pas qui il est. On ne connaît pas son histoire. Ça pourrait être dangereux. On ne peut faire confiance à personne.

- Tu devrais arrêter tes films d'horreurs ! Toi tu aurais aimé qu'on te sauve à sa place ! En plus, s'il faut, c'est le propriétaire de la maison ! On lui doit bien ça après avoir manger sa nourriture !

- Tu as entendu sa voix ou tu es sourde ? Il n'est pas normal bon sang ! En plus, s'il était vraiment le propriétaire des lieux, pourquoi serait-il enfermé ?

- Peut être parce que quelque chose s'est effondré sur la porte et qu'il n'arrive plus à l'ouvrir ! Et il a la voix cassé c'est tout, arrête de voir le mal partout !

- On ne lui ouvres pas un point c'est tout !

- Alors au moins demande lui ce qu'il a !

- Bon, OK !

Edward s'approche de la porte et parle bien fort afin d'entamer une discussion avec la fameuse personne.

- Il y a quelqu'un la dedans ?!

- Oui ! Oui ! Je suis là ! Ouvres moi !

- Qu'est ce qu'il vous est arrivé ?

- C'est...c'est ma femme qui m'a enfermé !!!

- Pourquoi ?

- Ça ne vous regarde pas ! Ce sont des histoires de couple ! Juste ouvrez moi !

- Donnez moi une seule bonne raison de vous ouvrir.

- Vous êtes chez moi, vous êtes entré par effraction ! Je pourrais vous faire arrêter pour cela quand je sortirais enfin !

- Vous n'êtes pas au courant ?

- De quoi ?

- Des monstres !

- Non.

Edward souffle un bon coup. Il regarde sa sœur et souffle à nouveau. Il se décide enfin. Il chercher une épingle dans tout les tiroirs et retourne en face de la porte qu'il ouvre de par son acharnement.

Elle s'ouvre sur un homme aux yeux totalement blanc...