Tu n'as jamais rien compris...

Il n'avait vraiment rien compris en décidant de partir avec sa « nouvelle bande de mutants », prêt à montrer aux mutants qu'ils étaient la "Race supérieure".

Il n'avait jamais compris qu'il n'y avait pas de race inférieure ou de race supérieure- pourtant lui plus que quiconque devrait le savoir après tout ce qu'il avait vécu durant la guerre; la douleur, l'odeur de la mort, les chambres à gaz, la vie dans les camps tout simplement.

Il n'avait rien compris en croyant que s'en prendre au monde entier et surtout aux humains assouvirait sa soif de vengeance et sa haine, rien compris s'il croit que toute la race (il lui en coût beaucoup de dire ce mot) humaine était responsable de ce qui s'est passé durant la guerre. Certains hommes sont mauvais mais pas tous, mais ça il ne l'avait jamais, au grand jamais compris.

Erik n'avais jamais rien compris.

Rien compris sur ce soit disant « combat » qu'il voulait menait coût que coût, rien compris sur la place des mutants dans la société : ils devaient être égaux aux hommes pas supérieures-

Alors certes pour l'instant ils se cachaient des humains mais justement c'est pour cela que lui Charles Francis Xavier avait tout fait pour avoir sa licence et pouvoir devenir professeur de génétique, pour expliquer au monde entier qu'une autre espèce existe, une espèce différente de celle de l'Homo Sapiens-  Ceci était déjà mieux que ce que lui voulait faire, les dévoiler au monde entier par la force et la soit disante « infériorité » d'une espèce qui est sur terre de plus longtemps que la leur.

Il voulait les menaient à la guerre, car oui tout ceci mènerait sans aucun doute à un combat sanglant entre hommes et mutants pourtant si proche, seulement différent par leurs gènes.

Il n'avait jamais compris que son objectif n'était pas si éloigné de celui du professeur américain. Ils voulaient tout deux se battre pour la cause mutante, le seul point sur lequel il divergeait était la façon de s'y prendre, le moyen d'arrivé à leur but.

L'Allemand voulait prendre les armes pour cela et soumettre toute une espèce alors que Charles voulait gagner par la force des mots, par le pouvoir de la parole et être en paix avec l'espèce humaine; que mutants et hommes soient égaux.  Sa vision des choses étaient peut être trop utopique comme le suggérait le blond...Mais Charles y croyait, ce jour là arriverait.

Un jour il n'y aura plus les barrières que les hommes s'imposent, plus de discriminations, d'exclusion, de classe, de catégorie, rien que des hommes et des mutants égaux et vivant en paix.

Alors peut être que cela prendrait du temps, le processus serait long mais quels grands combats de l'Histoire ne l'a pas était? Le changement est long à opérer, il ne suffit pas de faire quelque chose aujourd'hui pour que demain tout change.

Charles le savait mais Erik avait toujours été impatient et plein de haine face à ce monde qui ne l'avait jamais accepté tel qu'il était, que ce soit parce qu'il était mutant comme le fait qu'il soit juif.

Charles y pense parfois, il se dit que si Erik et lui étaient nés à une époque différente, dans un futur meilleur, les choses auraient été différentes. Erik n'aurait certainement pas connu l'horreur de la guerre, la perte des êtres qui lui étaient chers et il aurait sans doute vécu heureux et en paix avec lui même.

Mais ça personne ne pouvait le savoir vu que Erik était né en 1926, qu'il avait connu la monté au pouvoir du III° Reich et l'extermination des juifs. On ne peut pas changer le passé mais comme se le répétait souvent Charles, on peut changer le futur.

Erik n'avait jamais compris qu'en lui existait une part de bien, de lumière qui vivait et pouvait certainement prendre le dessus sur sa part d'ombre qui l'engloutissait chaque jour un peu plus. Charles l'avait tout de suite remarqué, Erik était un être complexe, partagé entre Ombre et Lumière. Il avait sûrement dû faire des choses pas clairs avant de croiser la route de Charles mais on n'est pas jugé sur ce que l'on a fait mais sur ce que l'on va faire à présent et Charles se disait qu'Erik pouvait changer.