Chapitre 2

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Les professeurs se levèrent tous en même temps et les élèves les plus proches se ruèrent dans l'allée centrale pour aider Clarissa Buckleming qui venait de s'évanouir. McGonagall se fraya un chemin entre les élèves et vit le corps amorphe de l'adolescente dont la tête était soutenue par les mains de sa petite amie.

La directrice fronça les sourcils et remarqua les mains brûlées de Clarissa. Les marques étaient étonnamment identiques à celles relevées sur le corps d'Arthur, plus tôt dans la journée. Elle releva la tête et balaya la salle du regard.

- Rentrez dans vos dortoirs respectifs pour la soirée. Si vous avez un doute sur l'état de santé de l'un de vos camarades, faites le savoir à vos préfets qui viendront me le signaler. Ne touchez à rien que vous ne connaîtriez pas. En attendant, Mrs Pomfresh et moi-même allons nous occuper des cas de Mr. Van den Storme et de Mrs. Buckleming.

Albus ne bougea pas malgré l'ordre que venait de donner la directrice et regarda le corps immobile de Clarissa. D'abord Arthur, puis elle ; ça ne devait pas être pris à la légère.

Les élèves remplirent l'allée centrale de la Grande Salle et empruntèrent les couloirs et les escaliers en direction de leur salle commune tandis que le groupe rassemblé autour de Clarissa se restreignit lorsque la directrice leur fit les gros yeux.

- Albus, appela Rose, nous devrions rentrer.

Albus hocha la tête et quitta la Grande Salle accompagné de Rose, Simon et Rory tout en gardant un oeil sur le corps de Clarissa. Il espéra silencieusement qu'elle et Arthur allaient guérir rapidement.

Le trio de Serpentard se sépara de Rose et descendit dans les donjons du château suivit des autres élèves de Serpentard. Albus entendait les noms d'Arthur et de Clarissa survenir au coeur des chuchotements ; il entendait des théories farfelues comme quoi un mage noir aurait lancé une malédiction sur le château qui ferait que tous les élèves subiraient une combustion spontanée ou encore que les elfes de maison avaient épicé un peu trop leurs plats. Tout cela semblait bien loin de la vérité.

Une heure après être retourné à la salle commune, Albus eu une illumination. Il avait oublié son sac dans la Grande Salle. Il était probablement resté sous le banc sur lequel il était assis et avec les événements, il avait oublié de le prendre. Les élèves étaient pratiquement tous toujours présents, occupés par l'affaire et Rory et Simon étaient assis autour de la table en ébène, jouant à un jeu ensorcelé. 

- J'ai oublié mon sac, dit Albus à leur intention.

- Tu vas aller le récupérer? Maintenant?

- J'ai un devoir à rendre sur l'histoire du Patronus en Défenses contre les Forces du Mal pour demain. Je n'ai pas commencé.

Rory et Simon échangèrent un regard interrogateur.

- C'est dangereux, non? Tu pourrais choper un truc et finir en feu de cheminée, plaisanta Simon.

Albus leva les yeux au ciel et s'éclipsa discrètement sous les yeux de ses camarades de classe.

- Je reviens.

Il remonta les marches quatre à quatre en essayant de ne pas faire de bruit mais les tableaux le taquinaient tandis qu'il marchait le long des couloirs. Certains lui disaient que la directrice finirait par savoir que le fils Potter déambulait dans le château alors qu'elle avait expressément ordonné que personne ne sorte des dortoirs, d'autres disaient qu'Harry Potter était déçu que son fils ait été intégré à Serpentard, la maison des traîtres et des mages noirs. Heureusement, un tableau représentant une petite fille debout sur une table défendait Albus en disant que Serpentard n'était pas la seule maison à avoir abrité des traîtres et fit référence à Peter Pettigrew qui était à Gryffondor et qui avait trahi les grands-parents d'Albus.

Harry Potter et les blessures du crépusculeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant