Chapitre 2

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        1er septembre 1939. Les cloches de l'église d'Houlgate, un petit village de Normandie, sonnent à tout rompre. Devant la mairie, une foule s'est attroupée pour voir une nouvelle affiche brune avec un gros titre en gras et souligné: Mobilisation Générale! Dans la foule se trouve trois hommes: le père et les deux fils de la famille Vautrèque. Deux d'entre eux, le père et l'aîné, ont déjà fait la Grande Guerre comme à peu près tous les hommes du village. Malgré que l'aîné soit arrivé au Front en 1918, il connaît bien les enjeux, les horreurs, les douleurs et les risques d'une guerre. Le plus jeune, lui, n'etait Pas encore née lorsque la Grande Guerre finissait puisqu'il est venu au monde en 1922.

    Les Vautrèque sont une petite famille de trois enfants. Le père, François Vautrèque, est un homme endurcit par le travail des champs, très costaud, la carrure droite. Dure mais juste dans ses actes, il sait se faire aimer par ses enfants. La mère, Isabelle Vautrèque, est une grande femme elle aussi endurcit par le travail des champs. Elle est douce et calme mais peut se montrer très dure lorsque quelque chose lui déplaît fortement. Après vient leurs enfants: deux garçons et une filles. Les deux garçons s'appellent Jules et Cyril. Jules est l'aîné et est très grand (1,92m), plus grand que leur père, et adore la ferme et le travail qu'elle fournit: c'est lui qui s'occupe le plus souvent des bœufs et des chevaux. Il est drôle, travailleur et bagarreur (dès qu'une baston se déclenche, il peut foncer dans le tas). Cyril, quand à lui, est plutôt petit (1,65m), et préfère le calme et la tranquillité. Plus tard, il aimerait être philosophe, poète et peintre. Il est sage et réfléchi, tout l'inverse de son aîné, mais déteste la bagarre. Quand à la petite dernière, elle s'appelle Colombe. C'est une belle jeune fille brune, les yeux pers c'est à dire bleu, vert et marron, une belle carrure et une longue, belle et soilleuse chevelure mis-long brun avec quelques reflets roux. Elle est sage, réfléchi, travailleuse, imaginative et doué en beaucoup de chose comme le chant, la peinture, la musique... Elle aime autant la ferme que sa vie quotidienne bien qu'elle préfère l'air libre où elle se retrouve seule avec Cyril pour peindre, parler de ce que bon leur semble... Malgré qu'elle soit la seule fille, elle est très attachée à ses frères et inversement. Cette famille est très libre et a beaucoup de penchant gaulliste ce qui n'étonne personne car la famille, mais surtout le père, s'entend très bien avec Charles de Gaulle et sa famille et en plus de cela, celui-ci est le parrain de Colombe avec qui il partage beaucoup de discussions, de débats... Certains se demandent même s'il ne la considère pas un peu comme sa propre fille.

        Tandis que les hommes de la mairie, les femmes faisaient la lessive et le déjeuner. En rentrant chez eux, Jules cria pour que même les parisiens entendent: 

« La Guerre est déclarée! Les Allemands ont envahi la Pologne!

- Jules! rouspetta la mère, ne crie pas si fort! Et puis de toute façon c'etait à prévoir: avec ce fou d'Hitler au pouvoir Allemand ont ne pouvait pas s'attendre à mieux. »

        Cyril observa qu'il manquait quelqu'un à l'appel: Colombe. « Encore entrain de rêvasser au "mont" , se dit-il ». Le "mont" est une colline cachée derrière les buissons donnant sur la mer où Colombe et Cyril aiment se retrouver. C'est donc naturel qu'elle se trouve dehors.

« Maman, dit Cyril, je vais voir si Colombe à besoin d'aide.

- Très bien vas-y. Ça nous fera des vacances, le taquina Jules.

- Jules voyons! le gronda son père. »

        Cyril était tout de même partit en rigolant, comme à son habitude, à la recherche de sa sœur.

La Seconde Guerre Mondiale de ColombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant