La Seconde Guerre Mondiale de Colombe

Chapitre 7

En allant chercher le pain, Cyril et Colombe tombèrent nez à nez avec une patrouille allemande qui venait s'installer dans le village. Colombe voulut les regarder pour voir à quoi ressembler les fameux soldats allemands dont tout le monde parle mais son frère lui dit:
« Les regarde pas et ignore les! Faut leur montrer qu'ils sont pas chez eux ici. »

        Colombe voulut protester mais compris qu'elle n'avait pas le choix et fit comme son frère. Après que  celui-ci soit assez loin pour qu'il ne puisse pas la voir, Colombe détourna le regard vers la patrouille et croisa le regard du chef de patrouille. Il était très grand, les cheveux brun, les yeux bleu azur et un regard vif. Il esquissa un sourire que Colombe lui rendit. Puis, elle partit en courant vers son frère qu'elle retrouva avec ses amis devant la boulangerie.
« Eh ben, t'en as mis du temps, lui fit remarquer son frere, qu'est-ce que tu fabriquais?
- Je... Je cherchais une amie. On devait se retrouver ici ce matin, mentit-elle
- Pourquoi tu hésitais à me le dire? demanda-t-il
- J'ai pas hésité! protesta-t-elle
- Ben si, lui répondit un ami de son frère nommé Jean- Baptiste, Tu as commencé ta phrase et puis tu l'as recommencée.
- Oh mais, vous en avez pas marre de m'embêter avec vos histoires? Occupez-vous de vos oignons! commença à s'énerver sa soeur. »

        Ils entrèrent dans la boulangerie et demandèrent trois baguette et un "houlgatais", spécialité du village. Après être sortie, Cyril alla se balader avec ses amis tandis que Colombe rentra chez elle avec les baguettes et le gâteau. Arrivé à mi-chemin, alors qu'elle était dans ses pensées, elle bouscula un jeune homme.
« Oh! Excusez-moi je ne vous aviez pas vu! Je vous demande pardon.
- Oh non, se n'est rien. J'aurai dû faire plus attention. »

        Lorsqu'elle croisa le regard du jeune homme elle vit qu'il s'agissait du soldat allemand qui lui avait sourit et se figea totalement. Celui-ci ramassa les baguettes tombées par terre et il lui demanda avec un français parfait:
« Pourrais-je vous demander un service?
- Euh... oui. Lequel? demanda-t-elle
- Et bien, je dois me rendre à cette adresse mais je ne trouve pas du tout. Pouvez-vous m'aidez? »

        Colombe regarda le petit bout de papier que lui tendait l'allemand. Elle vit qu'il s'agissait de son adresse. Elle était sans voix. Comment se faisait-il qu'un soldat allemand est son adresse? Elle regarda le soldat et lui répondit le plus calmement possible pour ne pas paraître effrayer:
« Et bien... C'est mon adresse.
- Oh! Quelle coïncidence alors!
- Suivez-moi, je vous y emmène. »

        Colombe partit donc avec le soldat allemand chez elle sans savoir pourquoi un soldat allemand viendrait chez elle. Elle espérait juste que se ne soit pas grave.
« Et s'il était arrivé malheur à Jules? Ou que quelqu'un de la famille avait agressé un allemand? se demandait-elle soucieuse et inquiète toi en continuant de marcher »