Chapitre 4

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Le sifflet du chef de gare siffle l'arrivée du train. Devant les rails, sur le quai, les familles des enrôlés s'enlacent, pleurs, se disent au revoir. Certains cherchent du regard leur père, leur frère ou fils partit dans le train pour pouvoir les observer un dernière fois. A droite au fond de la gare, là où le quai s'arrête et est le dernier wagon, se trouve les Vautrèques. Jules, en tenues militaire, son sac et son fusil à la main, enlacé ses parents en pleurs. Son frère Cyril et sa sœur Colombe attendaient juste à côté leur tour pour prendre leur grand frère dans les bras une dernière fois avant le départ. Jules prit ensuite sa petite sœur dans les bras, toute tremblante d'appréhension pour son frère:
«  Je ne veux pas que tu partes! lui dit-elle les larmes aux yeux
- Je sais ma puce, tu le l'as déjà dit. Mais c'est trop tard pour faire demi-toit
- Mais et si tu te faisais tuer ou si tu te faisais amputer ou encore...
- Euh! l'interrompit- il. Ça va aller. Je te promets que je reviendrais sans une égratignure et en un seul morceau!
- Promis? demanda Colombe
- Promis, juré! lui répondit-il »

Jules s'avança vers son frère, le prit dans ses bras à son tour et le regarda droit dans les yeux avec un air paternel et protecteur:
« Promets-moi que tu protégera papa, maman et Colombe jusqu'à que je sois rentré.
- Je te le promet! lui répondit Cyril déterminé. Tu peux compter sur moi!
- Je te reconnais bien là petit frère! »

Le sifflet du chef de gare siffla de nouveaux mais cette fois pour annoncer le départ du train. Jules fit un dernier câlin à sa famille, salua Charles et sa femme et sauta dans le train. Il était parti. La foule repartit chez elle, laissant les fanions, les confettis et tous les objets qui avaient servirent à fêter le départ des soldats au Front par terre, dans la gare tandis que Colombe et Cyril regardaient le train s'éloigner, la boule au ventre.

Après être sorti de la gare, les Vautrèques s'arrêtèrent devant l'entrée de celle-ci et Cyril demanda:
« On fait quoi maintenant?
- On rentre à la maison? demanda Colombe à son tour
- Ceux qui veulent rentrent et les autres... j'en sais rien, répondit son père
- Je rentre préparer le repas, dit la mère
- Moi, je vais labourer le champ alors, continua son père
- On peut aller se promener avec Charles? demandèrent Colombe et Cyril
- Bien sûr, répondirent les parents, mais ne rentrez pas trop tard!
- Promis! »

        Cela faisait deux heures et demi que les enfants et Charles se promenaient sur la plage. Colombe remarqua que son parrain se promenaient sur la plage. Colombe remarqua que son parrain s'était arrêté et était entrain de fixer la mer. Elle lui demanda:
« Toi aussi tu aimes regarder la mer lorsque quelque chose te tracasse?
- Oui, ça m'apaise
- Mais comment fais-tu à Paris? Il n'y en a pas là-bas et puis la Seine est pas à côté de ton appartement.
- Non, c'est vrai, mais j'ai juste à penser à la plus merveilleuse des petite fille, ma filleul adorée, et ça va mieux.
- Mais tu en as qu'une Charles? dit Cyril
- C'est pour ça que je dis ma préférée!
- J'aimerai tellement que la guerre finisse ou aller dans un pays loin de la guerre, dit-elle tristement
- Que quelqu'un t'entende alors, lui répondit son frère

La Seconde Guerre Mondiale de ColombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant