Shades Of Lies

Réconfortant... plus au moins.

Je le regarde, ne sachant quoi répondre. Cette fois au moins j'arrive à mieux distinguer ses traits, ce qui confirma mes craintes et que c'était bel et bien :

- Aaron ?

Une sensation étrange me submergea, m'empêchant d'esquisser ne serrait ce qu'un seul geste. Il se pince les lèvres, et je jurerai avoir vu une lueur passer dans ses yeux, qui disparut aussi vite qu'elle n'était apparue.

Je n'étais sûre ni d'où il voulait m'emmener ni de ce qu'il voulait faire , mais une petite voix imprudente et irréfléchie au fond de moi me disait de lui accorder toute ma confiance, qu'elle inconsciente celle là.

J'hochai la tête et me dirigeai vers la voiture: 

-Non, on ne prend pas de voiture

Là, c'est bon. Tout ces mystères ne me présageaient rien de bon et je ne suis pas sûr encore de pouvoir y faire face, et même mon petit moi intérieur ne me ferait changer d'avis... mais un petit Aaron en détresse? Peut-être. 

- et pourquoi ça? 

- S'il te plait

Encore une fois, ma gentillesse me causera bien du désarroi. Sa petite mine boudeuse et suppliante aussi. 

Je ne pouvais que me convaincre que la marche n'était peut être pas si mal que ça... espérons.

Debout au beau milieu d'une ruelle des plus étroite, je le fixe... jusqu'à ce que je me décide enfin  à briser le silence : 

- Je ne sais pas qui vous êtes, ou même pourquoi j'ai l'impression de vous connaitre, mais j'ai l'espoir -qu'en effet- vous aillez les réponses dont j'ai besoin

Je rêve ou il souriait? Il n'est pas sérieux? 

Il a failli nous faire renverser hier, il revient vers moi tel une petite fleur le lendemain, l'air grave, voulant me parler d'une chose apparemment très important et là il rigole? Apportez moi de quoi l'assommé! 

- Décidément, même après 1 an tu n'as pas changer, excepté les quelque cernes sous tes yeux et ta poitrine qui n'est plus si minuscule que ça 

- Très drôle...

Il me regarda droit dans les yeux un petit rictus au bout des lèvres, pourquoi ai-je l'impression d'avoir déjà vécu ça? 

- Tu ne te souviens de rien n'est ce pas?

- Je ne vois pas de quoi vous parlez

- Et puis arrête de me vouvoyer merde! 

Sur ces mots, il m'attira contre lui et me prit dans ses bras. 

- Tu m'as manqués 

Il murmura cette phrase à mon oreille comme le ferait une gamine de 8 ans lorsqu'elle partage ses secrets. 

Dans mon rêve, ou plutôt dans une de mes nombreuses bribes de souvenirs de ma vie passée, notre relation était assez ambigu mais nous restions en très bon termes, trop à mon avis. J'avoue que ces propos et son câlin ne me laissait pas du tout indifférente, loin de là. Je lui rendis alors son étreinte qu'il resserra à son tour aussitôt. 

Après quelques secondes qui me parurent durées une éternité, il me lâcha et sembla aussi avoir reprit son air froid et dur. 

-Qu'est ce que j'ai oublié ? 

Il soupira, las

- Rien...

On ne savait pas enfin, je ne savais pas comment me comporter avec lui. Il devait avoir eu une certaine place dans mon cœur, je le sentais, mais comment en être sure quand une partie de vos souvenirs ce sont envolées, brisées... en même temps que vous?