Les Mondes Parallèles

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- Point de vue Sanoth -

« Mon Roi...

- Qu'y a-t-il, soldat?»

Sanoth, alias le Roi des Elfes n'avait jamais fait de favoritisme. Dans l'armée royale, il n'y avait pas de grades. Peu importe ses services, un soldat restait un soldat. Pas besoin de commandant, colonel ou général, un soldat se devait d'être loyal, courageux et obéissant envers son Roi. De toute façon, un simple écart de conduite et c'était la mort assurée. Le Roi se fichait de savoir pourquoi: une désobéissance se devait d'être punie, et la punition en plus d'être royale était mortelle. Il était arrivé que des soldats se rebellent, en clamant haut et fort devant tout le monde qu'ils n'avaient pas peur de mourir. Sottises. Dès qu'ils se retrouvaient devant leur funeste sort, ils pleuraient toutes les larmes de leur corps et suppliaient pour leur vie. Il était aussi arrivé que certains soient vraiment tenaces et sans crainte devant la mort. Ceux-là le Roi les méprisait d'autant plus. Ils finissaient toujours à genoux lorsqu'il menaçait de prendre leurs proches. C'est pourquoi ils étaient les plus faibles à ses yeux. Il comprenait que l'on puisse tenir à sa vie, mais que l'on soit prêt à mourir pour quelqu'un qu'on aime? C'était lui et lui seul pour qui le peuple du royaume devait être prêt à donner sa vie. Lorsqu'il arrivait qu'un soldat joue les héros, il se délectait de sa souffrance et n'hésitait pas à assassiner jusqu'au dernier chaque membre de sa famille si précieuse devant les yeux mêmes du « traître », et il ne faisait pas d'exception pour les enfants, encore moins. Après son carnage, il laissait les dépouilles dans des cages afin que les rongeurs et insectes les dépècent tandis que le traître n'avait d'autre choix que de voir ce spectacle depuis sa cage ou de se donner la mort. C'est ce qu'ils faisaient tous au bout de quelques jours, voire même quelques heures. Sanoth était impitoyable, et il n'existait sur Fyria personne qui ne le craigne. Voilà d'où il tirait son pouvoir absolu, pire qu'une dictature.

« Que faire avec l'espionne?

- Où est-elle?

- Dans une cage, au sous-sol. On attend vos ordres.

- Je l'exécuterais moi-même.

- Dois-je préparer la cellule?

- Non, de toute façon rien ne presse. J'ai beaucoup d'exécutions prévues dûes à la récente capture de quelques rebelles. Je ne compte pas m'épuiser en les tuant tous d'un coup. De plus, j'aimerais y aller avec modération, histoire de savourer...

- Bien mon Roi, dois-je me retirer ?

- Avant ça, qu'on m'amène ma nouvelle maîtresse dans ma chambre. Et qu'on ne me dérange pas.

- Bien mon Roi, j'y vais de suite.»

- Point de vue Zach-

« Voilà, on y est.»

Le châtain se tournait vers la brune.

« Entre, je t'en prie. »

Elle hocha la tête en guise de remerciement puis passa le seuil de la porte. Rhys, quant à lui était déjà assis dans un fauteuil, l'air mécontent.

Oh non je sais à quoi il pense...

La brune ne sachant pas vraiment quoi faire ne se fit pas prier pour s'asseoir tranquillement dans un fauteuil. Ce comportement un poil osé ne plut bien sûr pas à notre prince, qui avait l'habitude des bonnes manières.

« De quel dr-

- C'est bon Rhys, arrête.»

Oups. Mauvaise idée de lui couper la parole. Énervé comme jamais, le jeune prince se releva précipitamment de son fauteuil et s'apprêtait à partir quand son ami le retint: