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La lumière éclaire une maison dans une rue assez jolie. On ne voit que la façade. Ana arrive et sonne.

Voix : Oui, j'arrive !

La porte s'ouvre sur une jeune fille qui monte sur scène. Elle est blonde, et du même âge qu'Ana.

Fille : Ana ! Que... Qu'est-ce que tu fais ici ?

Ana : Je suis venue te poser une question.

Fille : D'accord.

Ana : Il y a deux semaines, nous étions amies. Puis, du jour au lendemain, tu es partie et tu as commencé à me critiquer. Ma question est "Pourquoi as-tu fait ça ?"

Ana croise les bras. L'autre soupire.

Fille : Écoute, c'est compliqué. Déjà, je m'ennuyais. Je vais être franche, Ana, tu ne sais pas t'amuser. Tu ne ris pas. Tu ne sors pas. Alors que je suis le contraire. Du coup, j'ai décidé de changer de groupe. Et, pour m'y intégrer, j'ai commencé à raconter des choses sur toi, que je ne pensais pas vraiment parfois.

Ana : Donc tu n'as eu aucun scrupule à m'abandonner ?

Fille : Bien sûr que si ! J'étais vraiment ton amie. Seulement je voulais vivre autre chose, j'en avais assez. Tu sais, je me suis sentie mal pendant toute la semaine.

Ana : Une semaine, c'est peu.

Fille : Je peux savoir pourquoi tu me demandes de m'expliquer quand il ne nous reste qu'une journée à vivre ?

Ana : Parce que je veux réparer ma vie. Je veux lâcher ce que j'ai sur le cœur, et faire payer ceux qui m'ont fait souffrir. C'est bien normal !

Fille : Je pense surtout que tu n'as pas eu le courage de le faire avant. Tu n'as pas eu le courage de me dire en face que je t'ai blessée. Tu es lâche, c'est tout. Ne te cherche pas d'excuses.

Ana en serrant les poings : C'est faux !

Fille : C'est totalement vrai, oui ! Ouvre les yeux ! Tu es lâche. Tu n'as pas osé parler avant.

Ana : Tu m'énerves et tu mens!

Fille : Je t'ouvre les yeux. Nuance.

Ana tourne les talons et s'éloigne, mais son amie continue à lui répéter qu'elle est juste lâche. Ana retient ses larmes et serre les poings. Elle finit par sortir de scène. Son amie reste sur le pas de sa porte.

Fille : Ana... Je suis désolée.

Elle sort de scène par l'autre côté qui figure sa maison. Noir.

***

Ana arrive sur une place, il n'y a personne. Elle s'assied sur un banc.

Ana : June mentait. Je ne suis pas lâche. Je profite juste de ma dernière journée pour m'apaiser. Elle fait une pause, grimace tristement. Même à moi, maintenant, ça sonne creux.

Ana se lève, et presse ses tempes. Elle marche en rond.

Ana : Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? Cela me semble vide à présent de me venger. Ça ne va pas réparer mes erreurs et la douleur que j'ai ressentie. Je n'ai personne avec qui passer les heures qui suivent.

Elle se met à pleurer. Elle s'assied sur le banc et reste là. Elle finit par s'y coucher, et s'endormir. Noir.

Last 24 [FINIE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant