USOP [Fanfiction]

Accident [Harry Styles]

Olivia Veillon n'as que 16 ans lorsqu'elle est renversée par la voiture d'Harry Styles. Depuis elle est internée dans un hôpital parisien qu'elle ne peut plus quitter car elle a perdu l'usage de ses jambes. Harry se sentant terriblement coupable vient régulièrement la visiter afin de soulager sa conscience. Les autres membres du groupes ne comprennent pas ce soudain engouement pour Olivia, mais Harry refuse de l'abandonner à son sort. Quant à Olivia, son cœur vacille entre rancœur et admiration pour Harry Styles qui reste tout de même son idole, mais à quel prix ?

#ACCIDENT : « Morphée »

Cher journal,

Je n'avais pas été propulsée à plusieurs mètres du véhicule, même si cela fait plus mal, j'aurai peut être préféré cette tournure. Non. J'avais été fauchée, mon corps est passé sous la voiture, et elle m'as... Elle m'as roulée dessus comme on roulerait sur du bitume. J'étais si terrorisée que je ne pus même pas crier. Mes amies frappaient contre les vitres afin de faire comprendre à Harry une chose dont il avait déjà pris connaissance : il avait écrasé quelqu'un. Il avait écrasé l'une de ses fans.

Cela faisait plusieurs semaines que j'étais aux urgences. Mes plaies ont été recousues laissant de terribles cicatrices sur mes cuisses. Bien sûr les garçons avaient publiquement présenté leurs excuses à ma famille et moi, mais est-ce que leurs excuses recolleraient les morceaux de mon cœur, brisé lorsque l'on m'as annoncé que je ne remarcherai peut être plus jamais ? Non. Bien sûr que non. Ma première réaction a été le rejet. Ce rejet résulte de plusieurs choses, d'abord la réaction de mes parents, ayant porté plainte contre le groupe, puis la frustration que j'ai ressentie lorsque j'ai passé en revue tout ce que j'avais donné en tant que fan... Tout ça, pour me faire retirer l'usage de mes jambes.

« Rien ne sera plus jamais comme avant. » avait répondu ma mère aux journalistes en guise de réponse aux excuses des One Direction avant de fondre en larmes.

Je ne les détestaient pas, je voulais juste qu'on me laisse tranquille. J'ai toujours essayé de me responsabiliser, de devenir plus mature, mais dans cette situation j'avais juste peur, j'étais redevenue cette fille de 16 ans sans aucune confiance en elle. J'étais trop jeune pour que cela m'arrive, à moi... Pourquoi moi ?!

Mon chagrin se transformait en colère et je saisit le pot de fleur sur ma table de chevet avant de le faire volet à l'autre bout de la pièce. J'en voulais à la Terre entière, j'en voulais à mes parents pour m'avoir laissé aller à ce concert, j'en voulais à mes amis pour m'avoir laissée partir seule, j'en voulais à Harry pour avoir été aussi inattentif. Je sentis un brin de folie me parcourir et je me mis à divaguer. Je savais d'où cela venait. Les médecins ont expliqué à mes parents qu'une dose de morphine s'injecterait automatiquement dans ma transfusion si ma tension montait ou que la douleur devenait trop insupportable, et que cela pourrait avoir quelques effets secondaires dont des illusions d'optique.

« Harry ? Pourquoi moi ? Regarde ce que tu as fait à mon corps ! » dis-je en regardant mes jambes avec dégoût. Moi qui me trouvait déjà trop repoussante pour lui plaire, ces horribles cicatrices avaient réduite à néant mes chances d'attirer son attention. Cette simple pensée de pouvoir répugner quelqu'un que l'on aime sincèrement me fit gémir de désespoir, et je sentit un autre produit se répandre dans mes veines : de la morphine.

Alors lentement mes forces me quittèrent, je retombais dans mes draps blancs, incapable de lutter contre la puissance du médicament. Ma vue se brouillait à cause de ces produits, et mes larmes rendirent ma vision complètement opaque. Avant que ma conscience ne quitte ce monde pour une nuit sans rêve je perçu une voix m'étant très familière.

Harry ?

Bon, il n'était peut être pas si égoïste après tout...

Mais il était déjà trop tard, Morphée m'avait déjà prise dans ses bras, et je vous avoue que cela était moins désagréable que la douleur de mes blessures.