Chapitre VIII

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Vous savez, lorsqu'on passe son temps à protéger les autres, à les rassurer, on ne se rend pas compte qu'au fond de nous, on ne se protège pas nous même, on reste juste fermé à toutes les opportunités, à toutes les possibilités de rendre notre vie un peu mieux, juste un peu. Et quand vient la fin, on se rend compte de ce temps perdu et on se dit tant pis.

Faiblement, je regardai ma blessure, elle était très moche, j'avais perdu énormément de sang, j'étais beaucoup trop faible que pour parvenir à me relever, j'ignorai comment j'ai pu survivre et j'ignorai totalement comment j'ai fais pour être encore en vie aujourd'hui. Pourtant, j'étais bien là, coincée dans ce trou à attendre. Attendre quoi ? La fin ? Je ne sais pas vraiment ce que j'attendais, je sais juste qu'une chose, le temps passe et je suis plus faible chaque jours, j'ai même cessé de compter et c'était sans compter le nombre de fois où j'ai perdue connaissance.

Ma jambe me faisait horriblement mal, une bosse soulevait mon pantalon, la fracture n'était pas ouverte, mais elle ne devait quand même pas être jolie à l'intérieur. Mais ce qui était le plus douloureux, c'était cette longue et profonde balafre le long de mon ventre, elle commençait à sentir mauvais, signe d'une infection, si la douleur ne me tue pas, ça sera la septicémie. Dehors, il commençait à pleuvoir très fort, l'eau ruisselai dans ma cachette, j'en profitai pour boire à même le sol, cela faisait du bien, j'étais totalement déshydratée et j'avais épuisé ma gourde, je tentai de la remplir un maximum. Subitement, elle me glissa des mains et je la vis rouler vers le milieu du couloir. Saloperie, sauf que j'en avais besoin, il ne pleut pas souvent en ce moment et les terres sèchent vite. M'agrippant sur les rochers, j'essayai de sortir en rampant, une main sur ma blessure, je tirai de toute mes forces et je parvins à me dégager jusqu'à la taille, ma jambe cogna la paroi et j'hurlai de douleur. M'effondrant à bout de force, couché sur le côté, je regardai le labyrinthe subissant la pluie torrentielle, j'étais trempée, j'étais beaucoup trop fatiguée que pour bouger un peu plus.

J'entendis des pas se diriger vers moi, incapable de bouger je fermai les yeux, serais-ce l'ange de la mort qui a décidé que mon heure était enfin venue ? Allait-elle me faucher avec sa faux et emporter mon corps loin d'ici ? J'entendis des cris, des exclamations, je vis une ombre au dessus de ma tête. Levant les yeux, je vis Newt, je ne parvenais pas à distinguer ses traits et j'ignorai si ses joues étaient remplies de larmes ou si c'était la faute à la pluie. Je sentis une main soulever mon bras, je vis Minho regarder ma blessure et faire une drôle de moue. J'avais du mal à entendre leurs paroles, tout se mélangeait, mes oreilles sifflaient, ma vue se troublai mais je restai toujours éveillée. Je sentais qu'on me tirait, je me mis à hurler de douleur, ma jambe me faisait atrocement mal. J'entendis un chuchotement à peine audible, Newt me parlait, je le fixai, il souriait et je lui rendis son sourire, il m'embrassa sur le front et me serra très fort dans ses bras.

" On va te sortir de là " me dit-il

Pendant que Newt bandait ma plaie avec les manches de son sweat-shirt, Minho me fit une attelle avec les racines des lierres. Je fus soulevé, Minho me portait à bras, j'entourai son cou de mes bras pour l'aider et tenter de me retenir un maximum mais Newt resta à côté pour veiller à ce que je ne tombe pas. Je luttai contre le sommeil jusqu'au Bloc, je vis soudainement un attroupement. Je me senti changer de bras. Epuisé, Minho m'avait remis à Fry, plus robuste et plus fort pour me porter. J'entendais des cris de joies, des cris de soulagement et je sombrai dans le noir.

*

*                *

Je me réveillai dans la pénombre, prise de panique, j'essayai de bouger mais je fus retenu par des mains qui m'attrapèrent avec douceur.

" Et doucement, tu risques plus rien ici " dit la voix

" Ga... Gally ? " demandai-je

" En personne, comment te sens-tu ? "

Le commencement : ( The Maze Runner )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant