Chapitre 29

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Point de vue de Jungkook

Pas un seul mot. Il ne dit rien. Nos pieds s'écrasant sur le bitume résonnent. Nos voix haletantes essayent de prendre de l'air qui restait de nos poumons maladifs. J'aimerais lui dire de me lâcher le poignet mais je ne dis rien. L'air est assez lourd, il ne faudrait pas rajouter l'orage.  

Une enseigne apparait au loin. Je m'en doutais, l'hôpital, ce lieu lugubre où tant d'âmes s'échappent chaque année pour rejoindre les cieux. Mais malgré le fait que l'on puisse apercevoir au loin le bâtiment blanc, la course ne s'arrête pas, elle ne s'arrête jamais. Je tourne la tête vers mon compagnon de course, la panique attaquait chaque parcelle de sa peau.  Pourquoi aujourd'hui ? Devait-il se réjouir ou s'inquiéter des révélations qu'elle allait lui confesser ? Après avoir franchi cette porte, rien ne sera pareil. 

Je suis peut-être extérieur à leur grande famille mais j'arrive tout de même à voir les liens invisibles qu'ils ont tissés. Tels des fils d'araignées, nous commençons nous aussi à être liés à eux. Mais nous, les novices, nous ne pouvons pas avoir la lanterne permettant d'éclairer le brouillard qui couvre la vérité. Pourtant j'avançais dans un couloir qui possédait toutes les lumières du monde.  Couloir que tant de personnes prenaient chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. L'assistance médicale ne pouvait nous arrêter. Les regards nous jugeaient. Lorsque quelqu'un voulait nous intercepter, nous n'étions déjà plus là.

Hoseok finit par s'interrompre devant une porte fermée portant le numéro 303. 

Devant nous une fille venait d'ouvrir la porte, avant de passer pour la refermer derrière elle. Elle semblait nerveuse et éviter le regard d'Hoseok.  Est-ce que c'est elle ? Joy ? 

Ses cheveux étaient attachés en une courte queue de cheval dont quelques cheveux s'échappaient. Elle semblait drôlement sérieuse. Elle avait une peau de pêche sans aucune imperfection. Oui, elle était jolie. Avec ses yeux marrons aux reflets bleu foncé et ses lèvres roses, elle attirait l'attention. Et ses petites lunettes lui donnaient un air studieux, presque scolaire. 

Ce n'était pas Joy, elle portait sur une belle blouse d'infirmière une étiquette qui la surnommait différemment

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Ce n'était pas Joy, elle portait sur une belle blouse d'infirmière une étiquette qui la surnommait différemment. Sur ce badge, elle s'appelait Irène. 

Sa voix était fleurie et douce. Son apparence, qui lui donnait un air de timidité, nous trompait : elle était enfaite confiante et méthodique.

" - Hoseok ! Merci d'être venu.  Asseyez-vous. Qui es-tu donc ?" N'en avais-je pas fini avec les présentations ?

Elle me regarde quelques secondes mais c'est Hoseok qui prit la parole. 

" - Irène, je te présente Jungkook. C'est un ami." 

" Enchantez." 

Il n'avait rien à faire de nos salutations. Il lui attrapa la main. Assit sur une petite chaise, il se pencha près de son oreille comme pour lui révéler un secret. Nous sommes dans un hôpital. Des centaines de patients cachent des secrets. Ce n'est pas le moment d'avoir peur d'être écouté. 

Toi, moi, la lune - Jikook-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant