Hors Contrôle [BxB]

•CHAPITRE 55•

Plus personne ne parle. Seul, les battements de nos cœurs à l'unisson, ainsi que nos respirations bruyantes se font entendre. Je mets mes mains de chaque côté de son visage et on se regarde attentivement. Il détaille chaque centimètre de mon visage. Je fais de même. Tout m'interpelle chez lui. Cette attente ne fait qu'intensifier le moment présent. J'ai tellement envie de lui, mais je comprendrai s'il veut s'arrêter à là. Et puis, je pense que c'est la meilleure chose, car je n'ai envie qu'il pense que je suis ici que pour le sexe.

- Je pense qu'on devrait en rester là pour ce soir, enfin... Dit Nathan.

- Ne t'inquiète pas, j'étais en train de penser à la même chose que toi. Je pense que se sera plus bénéfique et tu verras également que je ne joue pas avec toi, dis-je avec une petite voix.

Il m'affiche un grand sourire qui ne fait, que me faire craquer. J'ai envie de le croquer ce petit cul. Je lui dépose un chaste baiser et je le regarde à nouveau.

-Et arrêtes d'être aussi craquant Nath', dis-je toujours en le regardant.

Suivi de ça, je me mordille instinctivement la lèvre inférieure. Pour aller à l'encontre de ce que je lui ai dis il y a à peine quelques secondes, il sourit de nouveau puis il s'empresse de m'embrasser et de m'attirer contre lui, faisant tomber tout mon corps sur lui. Je dépose ma tête dans son cou. L'air chaud rempli mes narines, mais ce n'est pas si gênant que ça. Puis, je m'apaise dans ses bras, sentant qu'il me fait des papouilles dans les cheveux. C'est tellement bien. Je me sens comme comblé dans ses bras.

- Ça fait tellement du bien de te retrouver Clark, dit-il.

- J'avais raison, tu es la pièce manquante de mon quotidien, que j'ai retrouvée, dis-je.

Sur ces paroles, on s'endort paisiblement bras dans les bras, corps contre corps et sexe contre sexe.

La lumière du jour vient m'agresser les yeux. J'enfonce ma tête dans le coussin super moelleux. Je reprends vite mes esprits quand je sens quelqu'un près de moi. Je suis sur le côté, dos à cette personne. Et puis je repense à hier soir, ce qui me donne le sourire. C'est juste Nathan. Je me retourne et je le regarde. Il dort calmement et on entend à peine sa respiration. Nos corps sont à moitié couvert et à vrai dire, il fait chaud dans cette chambre. Le drap blanc couvre juste mes fesses et l'intimité de Nathan. C'est beau à voir. Je jette un coup d'œil sur mon téléphone et constate qu'il est 10 h. Je ne suis pas pressé et puis, on est dimanche aujourd'hui. Ah zut, peut-être que Nathan à des projets pour la journée avec sa famille. Je devrais le réveiller non. Je suis perdu dans mes pensées.

-On se réveille ! Hurle ma mère en entrant dans la chambre sans frapper.

En me voyant en train "d'essayer" de me cacher, elle lâche un "oups" avant de s'éclipser. J'ai la rage. Ne peut-elle pas frapper avant d'entrer ? C'est la moindre des choses, non ? Je suis sous le drap, qui ne cache que partiellement mon corps. J'entends un rire à côté de moi.

- Ta mère nous a cramés ! Comment tu as fait un bond du lit pour te "cacher", rit-il à gorge déployée. Merci, grâce à toi, je suis de bonne humeur.

Je passe ma tête discrètement hors du drap et je le vois en train de me regarder avec un grand sourire. Ce sourire... Je ne m'en lasserais pas. Je me mets à sa hauteur et je dépose un chaste baiser sur son front en sortant du lit avec le drap enroulé autour de ma taille. Nathan est donc nu sur le lit. Je ne me retourne pas car... Je ne sais pas, mais c'est bizarre, je suis un peu intimidé.

- Tu sais que je t'ai déjà vu nu, donc ce drap ne te sert strictement à rien, dit Nathan toujours en me regardant.

Il a raison, mais bon, je ne vais pas aller nu dans ma chambre. Je me retourne vers lui et je lui tire la langue. Suite à ça, je sors de sa chambre en intégrant la mienne directement. Je vais dans ma salle de bain en entrant instantanément dans la douche. J'actionne l'eau et je mets ma tête sous celui-ci. Je ferme les yeux et je repense à tout ce que j'ai vécu avec Nath'. Sensationnel : le mot qui décrirait tout ce que j'ai vécu depuis hier soir avec lui.

***

Une demie-heure s'est écoulée, je suis vêtu d'un simple t-shirt blanc ainsi que d'un jogging gris. Je suis super à l'aise et puis, si on a l'intention de sortir, je me changerai pour l'occasion. En sortant de ma chambre, Nath' fait de même. Il me reluque de la tête au pied et je fais de même. Il a un t-shirt blanc qui est à moi, je ne sais pas comment il a fait pour l'avoir et il a son jean d'hier soir. Je hume son odeur et je reconnais immédiatement son parfum "One Million". Ça sent divinement bon. Je secoue ma tête et je lui tends mon bras en direction de la cuisine. Il s'avance en longeant le couloir et en pénétrant le salon. Ma mère est installée dans le canapé avec un café en main et dans l'autre main se trouve des magazines. Sûrement de la publicité. Elle nous regarde avec un grand sourire. Je la connais tellement et surtout ce sourire qui veut dire "je t'ai vu. Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Tu es avec Nathan ? Blablabla". Je lève les yeux au ciel et Nathan s'approche d'elle pour lui faire la bise. Moi, je dépose, comme à mon habitude, un bisou sur son front.

- Je me suis permis de te piquer un croissant mon chéri. Il en reste un. Il y a du café ainsi que du lait, enfin, faites comme chez vous, dit chaleureusement ma mère avec un sourire qui en dit long.

Je me dirige dans la cuisine ainsi que Nathan. Je sors le lait et la pâte à tartiner. Nathan, lui, sort deux bols ainsi que deux cuillères. Il s'installe sur le bar de l'îlot central. Je ramène le croissant et les tartines que j'ai fait griller. On mange dans le plus grand silence. Le matin, je ne suis pas très bavard. On a tous les deux notre tête dans le bol qui se trouve en face de nous. Une fois fini, on rejoint maman dans le canapé. On regarde la télévision, mais sans la regarder enfin pour la part. Je suis plus tenté à regarder Nathan du coin de l'œil. Tout à coup, son téléphone se met à sonner. Il sursaute et il s'en va vers les chambres pour répondre. À peine disparue du salon, ma mère vient près de moi, un sourire aux lèvres. Oh non, pas la minute question s'il vous plaît.

- Alors ? Vous vous êtes remis ensemble ? Me questionne ma mère sans plus attendre. Elle est trop curieuse celle-là. Elle me dévore des yeux.