•CHAPITRE 28•

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J'allume la radio, à la recherche d'une bonne musique. J'abandonne très vite et je lance la musique qui se trouve sur ma clé USB. La première qui se met en route, c'est celle de Martin Solveig-All Stars. Olalalah ! J'aime bien cette musique. Elle me donne juste envie de bouger, de danser et d'inventer des chorégraphies de folie. Mais bon, je me retiens. Je ne veux pas me donner en spectacle devant Clark. La route se passe dans la joie et la bonne humeur. Clark a bien rigolé en m'entendant "chanter", si on peut appeler cela comme ça. Mais après réflexion, il n'est pas aussi mieux que moi. On n'arrive pas loin de chez moi. Je décide de me garer sur un petit parking où il n'y a personne. Juste à côté, il y a un parc, mais à mon avis, il ne le sait pas. Je ne sais même pas s'il est déjà venu dans ce coin.

- On sort ? Je t'emmène dans un endroit sympa, dis-je à Clark.

Il acquiesce de la tête et on sort. Je prends bien soin de tout fermer derrière moi. Je ramène avec moi, mon appareil photo, on ne sait jamais. J'adore la nature et dans ce parc, il y a de quoi se faire plaisir, pour ma part.

- C'est vraiment sympa que tu m'accompagnes dans tout ce qui se passe actuellement. Je ne sais pas comment te remercier...

Son regard se dirige ailleurs brutalement.

- Oh, regarde ! hurle Clark.

Il devient comme un gamin en voyant les barres de traction ou autre qui pourrait lui servir à exercer sa passion pour le street workout. Il se précipite pour me faire une petite démonstration.
Il commence et je reste admiratif face à ce qu'il fait. Je me demande comment on peut faire ce genre de chose. C'est sûr qu'il faut de l'entraînement, mais c'est un truc que fou. J'adore.
Il est dans son petit monde. Je n'ose même pas l'interrompre. J'en profite pour faire quelques photos de lui. Je suis sûr qu'il ne se rendra compte de rien. Ça demande une concentration de fou. J'ai l'impression qu'il ne reste plus que lui et moi dans ce monde. C'est peut-être abusé, mais c'est ce que je ressens. Après quelques minutes, il me rejoint et on se remet à marcher. Il est souriant. À croire que ça lui a fait du bien de faire ce qu'il a fait. On s'approche d'un petit lac très beau. Je suis déjà venu ici pour me changer les idées, mais jamais accompagné. J'hésite à lui montrer mon endroit secret ou pas. Je finis par le ramener dans mon petit lieu à l'abri des regards. On passe dans un petit chemin étroit avec des branches de partout et on arrive finalement à destination. On s'installe sur la pelouse devant le petit lac. Plus aucun de nous deux ne parle. C'est un silence agréable. Je continue à prendre des photos. Pour embêter Clark, je fixe le zoom sur lui. Il se cache et rigole.

- Non, ne me prends pas en photo ! J'ai une sale coiffure,
dit Clark en se passant une main dans ses cheveux.

Je dépose l'appareil photo à côté de moi.

- Tu es prêt à affronter ton père ? osais-je demander.

Sujet qui fâche, mais il faut en venir au fait. Je vois très bien que son visage se décompose.

- Pas vraiment ! Autant ma mère ça va, mais la réaction de mon frère et de mon père ne m'a pas du tout rassuré. Et tant, qu'ils n'accepteront pas, je ne retournerai pas chez moi,
répond-il.

- Mais tu vas faire comment ? Tu vas vivre où ?

- Je ne sais pas encore, mais hors de question de poser les pieds dans la maison familiale si c'est pour m'en prendre plein la tête, dit-il en essayant de ne pas s'énerver.

Qu'est-ce que tu peux faire pour lui Nathan ?!
Je ne peux pas le laisser dormir dehors quand même ! Après tout ce qui s'est passé ces derniers jours, je ne me vois pas le laisser dehors. Hors de question.

- Je peux te proposer de venir chez moi si tu veux. J'ai de la place où tu pourrais dormir. Je ne peux pas te laisser dehors quand même ! proposais-je de tout coeur.

- Merci beaucoup Nat' ! Mais je verrais ça plus tard. Même Aiden peut m'héberger, mais bon, c'est vrai que si je viens chez toi, j'éviterais les explications à Aiden... dit-il avec une toute petite voix.

Il se met à réfléchir et revient très vite à la réalité.

- Je prends ta proposition en considération. Je veux affronter mes parents avant, dit-il.

- Pas de soucis. Tu peux m'appeler quand tu veux ! Surtout, si tu as un problème, dis-je en essayant de le réconforter.

Il me lance un magnifique sourire. Je n'ai qu'une envie à cet instant présent : l'-e-m-b-r-a-s-s-e-r! En plus, le cadre est juste splendide. Je suis comme naturellement attiré par lui. J'aimerais savoir ce qu'il en pense lui.

PDV DE CLARK

Il me fixe intensément. Après cette proposition plus que plaisant, c'est toujours le chaos dans ma tête. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais même pas si ce que je fais est bien ou non. Ais-je eu raison de faire ce que j'ai fait ? De tenter, ce qui était pour moi, "impossible"? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Si on fait abstraction de mon père, de mon frère et de Julia, j'aurai pu me concentrer pleinement du moment présent. Nathan est personne de spécial, extraordinaire avec un grand cœur. Je vois qu'on se plaît mutuellement. Je sais très bien qu'on commence à être attaché l'un à l'autre. Et puis merde!

Profite du moment présent, car il n'y a que sur lui que tu peux compter.

Je réduis l'espace qu'il y a entre nous et je dépose mes lèvres sur les siennes. Mon ventre fait des siens ! Mon cœur bat à tout rompre ! J'ai l'impression qu'une montée d'adrénaline monte en moi. Je m'approche encore plus de lui et j'accentue le baiser. Je dépose doucement ma main dans son cou et le presse contre moi pour avoir encore plus accès à sa bouche. Des frissons me parcourent le corps. Je ne peux plus contrôler ce baiser délicieux. Je lui demande, sans réellement le dire, l'accès à sa bouche entière afin d'introduire ma langue qui veut aller à la rencontre de la sienne.
Il répond parfaitement à ce que je lui donne et demande. C'est plaisant. Plus les secondes passent, plus le baiser s'intensifie. Je sens que mon excitation monte de plus en plus. Je ne peux pas contrôler ça, si ? Je sens qu'au-dessous de la ceinture ça commence à faire effet. Je décide, contre mon gré, de mettre fin à ce délicieux baiser. On est front contre front, haletant.
Je pense que Nat' a eu le même effet que moi. J'en suis persuadé.

- Tu vas me rendre fou ! Qu'est-ce que tu es en train de faire de moi ?
me dit Nathan en me regardant dans les yeux.

Hors Contrôle [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant