Chapitre 11

673 61 64
                                    


Undyne remonta sa petite paire de lunettes et en même temps porta sa tasse de café à ses lèvres. Cernes aux yeux, elle était passée chez Lucile, petit café pas très loin de chez elle.

Elle jeta un coup d'œil à sa montre: bientôt midi. Elle posa l'argent sur le comptoir et sortit de l'établissement. Sur le trajet pour se rendre chez elle, la jeune femme-poisson se fit interpeler:

- Hééé, si c'est t'y pas Undyne !!

L'intéressée se retourna et ne manqua pas de rougir.

- O-Oh, Alphys...

Quelle surprise de tomber sur Alphys ! La jeune femme ne s'attendait pas à la croiser, d'autant plus qu'elle essayait de l'esquiver ces derniers temps.

- Je suis bien contente de tomber sur toi ! T'as pas vu mes messages ? Ça fait plusieurs jours que t'as pas répondu, j'm'inquiétais moi, tout va bien ?

- J-Je... commença-t-elle en baissant les yeux. J-J'étais occupée...

- Me dit pas qu'tu t'laisse absorber par le boulot ?? T'sais, tu d'vrais éviter... Faudrait pas que tu t'surmène !!

Et le lézard lui attribua un bien grand sourire, Undyne retenu encore des rougissements. Mais comment de toute façon lui dire qu'elle essayait de leur ramener leur Sans projeté dans un autre univers ?

- On fait un p'tit bout d'chemin ensemble ? proposa Alphys. Juste histoire de...

- En-En fait, et désolée de t'interrompre, mais je me dois de refuser...

La lézarde fronça les sourcils.

- Le travail ?

Undyne opina de la tête, et remarquant l'expression un petit peu déçue de son amie (et amour secret), la jeune femme dit précipitamment:

- M-Mais on pourra prendre un café chez Lucile !! S-Samedi !!

- Sérieux ??? lâcha Alphys, agréablement surprise.

- O-Oui, sérieusement !!! B-Bon, à samedi !!!

Et sans attendre une quelconque phrase de son amie, Undyne la quitta rapidement.

[...]

Il était bientôt midi lorsqu'Alphys se réveilla dans son atelier, aux côtés d'une arme en cours de fabrication. En remettant ses lunettes, elle constata les messages d'Undyne sur son téléphone.

- Encore annulé, notre rendez-vous, hein... ? pensa-t-elle à voix haute. Bah...

Alphys avait d'autres préoccupations. Rapidement, elle sélectionna une photo représentant ce crétin de Papyrus et le gosse.

Elle eut un sourire mauvais.

C'était que ce gamin était intéressant, il n'y avait aucun doute qu'il ne venait pas d'ici. Les traits de l'innocence et de la douceur se marquaient sur son visage, deux qualités inexistantes en ce monde, bref, une proie facile. Mais la question était: d'où venait-il alors ? Elle avait bien une théorie qui germait dans sa tête, mais rien n'était fondé. En attendant, elle voulait ce gosse. Au courant de tout sur tout ici, ça la faisait rager de voir que quelque chose s'était produit dans son dos. Et ça l'énervait encore plus que ce soit ce minable de Papyrus qui cache quelque chose. Son petit rictus se creusa un peu plus, car elle savait que tout finirait par tourner en sa propre faveur. En attendant d'élaborer un plan machiavélique, elle décida d'entreprendre une petite virée à l'extérieur.

Toute cette masse d'imbécile dans les rues manquait d'arracher une grimace à Alphys. Si elle n'avait pas décidé de s'accorder une promenade dans les rues de la ville, elle serait restée chez elle. Mais la lézarde n'avait plus assez d'équipement pour ses futures machines. En continuant sa marche, elle entendit un individu s'écrier pas très loin:

It's my Honey! I'm his Mustard!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant