Chapitre 9 - PARTIE 3

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Edge sortit de l'une de ses poches une clé qu'il introduisit dans la serrure des menottes de David. Le prisonnier le regarda faire comme s'il était extérieur à la scène. Comme si tout cela n'était qu'un rêve, qu'une illusion. Comme s'il allait ouvrir les yeux et que rien ne s'était passé. Il ne voulait pas y croire. Il était un prisonnier, un condamné, et il allait mourir. C'est tout.

- P-Pourquoi v-vous faites ç-ça ? articula-t-il difficilement.

Il ne lui répondit pas et continuait de le libérer de ses entraves. Ses menottes étaient tellement serrées et avaient tellement été frottées sur sa peau que sa chair était presque à vif, et ça lui faisait atrocement mal. Dans ses yeux s'embuaient de plus en plus de larmes, il ne voyait presque plus rien. Il ne comprenait pas ce qui était en train d'arriver, il était sûr que son geôlier lui mentait pour mieux profiter de sa surprise quand il le tuerait. Une fois défait de ses liens, le gigantesque personnage posa ses grandes mains sur ses épaules.

- JE VAIS TE SORTIR DE CET ENDROIT, GAMIN. MAIS POUR CELA, TU DEVRAS M'ÉCOUTER ET FAIRE TOUT CE QUE JE TE DIS. C'EST BIEN CLAIR ?

- P-Pourquoi... ?

Silence.

- Pourquoi ? Insista un peu plus fort David.

- TU ME RAPPELLES MON GRAND FRÈRE...

- Q-Quoi ? lâcha l'adolescent, confus. Je...

- BON, MAINTENANT, TU M'ÉCOUTES BIEN. SI TU VEUX SORTIR D'ICI, TU DOIS ME FAIRE CONFIANCE.

Il fallait être malin et faire preuve de ruse pour masquer le fait qu'il avait participé à l'évasion d'un prisonnier. Et si jamais cela s'apprenait... Il allait avoir des ennuis. Des énormes ennuis.

Il se redressa et se mit à marcher en long, en large et en travers dans la pièce en faisant fonctionner ses méninges le plus rapidement et le plus efficacement possible. L'adolescent quant à lui, se mit péniblement en position assise en s'adossant contre le mur, tremblant de peur et de froid. Cette situation paraissait tellement inattendue... Edge fini par revenir vers lui et lui exposa son plan.

David réécouta ses paroles plusieurs fois dans sa tête. La Terreur des Neiges allait le sortir d'ici, lui offrir pendant quelques heures un toit, un lit, de quoi manger, ainsi que d'autres choses pour l'aider à vivre pendant plusieurs jours. Un élan inespéré d'espoir lui empli le cœur.

Il hocha lentement la tête.

[...]

Le rayon parfumerie du supermarché était sûrement l'un des plus étranges. Le nom des fragrances pouvaient aller de: "Promenade étincelante dans les bois à l'aube douce de l'été" à "Féérie magique de la pomme sucrée de la montagne des pains perdus". Red était dans un état de perplexité intense. Finalement, Stretch lui en montra du nom de : « Candy crush et cerises magiques », trouvé au rayon « petite fille ». Le flacon était d'un rose à en décoller la rétine, en plus il coûtait pas cher.

Maintenant qu'ils avaient leur super cadeau, il fallait l'emballer.

- t'as pas des papiers cadeau plus moches que ça ?

Mais chez lui, Stretch n'avait que des papiers d'emballages avec des petits bonhommes de neige souriants et un autre avec des fleurs orange, souriantes elles-aussi.

- J'ai pas pu en racheter d'autre, répondit Stretch en haussant des épaules. Et puis, il est déjà assez nul comme ça, non ?

- bah non !! rétorqua Red. si tu la détestes, vaut mieux qu'tu lui offre un truc vraiment laid !

It's my Honey! I'm his Mustard!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant