pdv Zoé
Je me dirige rageusement vers le bureau du CPE, évidemment je me suis, une fois de plus, faite virée de cours. Il me tarde que cette dernière année collège se finisse. En insultant de tout les nom cette maudite prof d'anglais je cogne quelqu'un dans ma lancée.
- Fais attention toi !
- Pardon ?
Oh mince. Je n'avait bien évidemment pas remarqué que cette personne n'est autre que le prof de SVT.
- Je suis désolée M.Henry je ne vous aviez pas vu.
- Je suis pressé Zoé.
Quelle enflure ! Il m'a laissé sans une seule excuse. C'est définitivement sans une once de bonne humeur que je continue mon chemin.
pdv M.Henry
Aujourd'hui c'est le grand jour et cette gamine a faillis me mettre en retard ! En rentrant dans ma voiture je pose ma malette sur le siège passager et repense à ce que je vais concrétiser dans quelques heures. Je n'y croit toujours pas. En arrivant à l'adresse indiquée j'observe l'immense bâtisse qui me fait face et me reprend à deux fois avant de me décider à toquer. Quand la porte s'ouvre j'ouvre la bouche de surprise en découvrant un grand hall, truffé de décorations et de miroirs en tous genres. J'aperçois quelques instants plus tard une secrétaire plus ou moins banale qui m'affiche un regard plus que blasé.
- Bonjour, vous êtes ?
- Henry Henry j'ai rendez-vous avec professeur Luchardi dans... 5mn.
- Très bien, votre nom s'il-vous plaît.
- Je vous l'ai dis, Henry.
- Oh...
Elle a osé sourire, la garce. Elle saisis son téléphone et ne me porte pas plus d'attention. Quelques instants plus tard, une fois son appel terminé elle reprend :
-Prenez la seconde porte à gauche.
Je m'exécute et rentre directement par la porte entrouverte.
- On ne vous a jamais appris à toquer ?
Je balbutie quelques excuses et détaille la femme qui se tient devant moi. C'est une grande brune élancée qui dégage un certain charisme . Son costume cintré lui donne une élégance à couper le souffle. Perdu dans ma contemplation je ne remarque pas tout de suite son regard satisfait. Je me reprend bien vite et rappelle les raison de mon rendez-vous au professeur Luchardi. Celle-ci me coupe bien vite et dit :
- Bien, je vois que vous êtes informé, nous allons tout de suite procéder à l'échange. Donnez moi l'échantillon d'ADN.
Je tend le bras pour attraper ma malette au pied de ma chaise mais ma main ne rencontre que le vide. Soudain ça me revient.
- Je suis vraiment confus, j'ai oublié ma malette dans ma voiture. Me donneriez vous 5 minutes ?
- Pas une de plus.
Je me met alors à courir. Cet échantillon représente toute une vie. Après un effort surhumain pour me rappeler de l'emplacement de ma voiture j'y arrive enfin. Mais ce que je vois me cloue sur place. La fourrière. Maintenant. Alors que j'étais si près du but ! Je sens un gout de bile me monter à la gorge et ma profonde frustration se déverse dans ce foutu papier de fourrière qui finit bien vite en miettes. Mais quel con ! Il a fallut que je me gare mal et que j'oublie, en plus, cet échantillon que j'avais mis tant d'années à perfectionner. C'est dans un état déplorable que je retourne dans le laboratoire et explique tant bien que mal les raison du retard que j'aurais au professeur Luchardi. En vain.
- Je vous avais prévenu, c'est aujourd'hui ou jamais.
Quand je sens ma respiration se couper, je porte ma main sur mes poumons et sens des chatouilles sur mes doigts. Des chatouilles ? Je raconte vraiment n'importe quoi. Mais la sensation persiste. Je baisse alors les yeux et vois soudain ma délivrance. Des cheveux. Et oui tout simplement accrochés à mon bouton de costume. Pourquoi n'y avais-je pas pensé ! Puis tout les risques possibles me reviennent en pleine face. Mais je ne peux pas laisser passer cette opportunité. Je veut devenir le premier homme qui osera. Le premier créateur de clone humain. Oui, et je le serais. J'attrape un des flacons vides qui trainent dans ma poche et y dépose les cheveux. Je donne le flacon au professeur qui recommence à me fixer avec son air satisfait. Elle est vraiment belle.
- Et bien voila qui n'étais pas si difficile, le processus commencera dans 7 heures. A bientôt M.Henry.
Et c'est sans même m'en rendre compte que je me retrouve dans la rue. Cette gamine aux cheveux mal accrochés qui m'avais bousculé ce matin viens de me sauver la vie.
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CLONES
Fiksi Umumils s'assemblaient et se ressemblaient trop pour que ça ne soit seulement le fruit du hasard.