C’était une douce matinée ensoleillée. Les oiseaux gazouillaient sous la caresse du vent d’été et les nuages parsemaient paresseusement le ciel bleu. Les rayons du soleil transperçaient les feuilles vertes, éclairant la ville de sa lumière rassuran-
« DEKUUU ! »
Katsuki hurla le nom du jeune garçon avant de le plaquer violemment contre un mur du couloir vide tandis qu’il le fusillait du regard. Le corps entier du blond tremblait de rage et de petits crépitements venant de son alter se faisaient entendre dans le creux de sa main. Le dit Deku était paralysé par la peur et n’arrivait pas à articuler un mot. Le coude de Katsuki s’était bloqué sous sa gorge et l’empêchait de respirer correctement.
Alors que les jambes du jeune garçon aux cheveux vert menaçaient de le lâcher et que son visage tournait au cramoisi, le blond desserra son emprise, le lâchant soudainement alors que son corps glissait faiblement le long du mur. Alors que de l’air s’infiltrait de nouveau dans ses poumons, Izuku se mit à tousser en passant ses doigts sur son cou endolori.
Katchan ne l’avait pas frappé. C’était étrange venant de sa part. Relevant ses grands yeux verts remplis de larmes vers le visage de son tortionnaire, il vit que celui-ci ne le regardait même pas. Il semblait sur ses gardes, comme si un danger approchait. Car pendant qu’Izuku cherchait désespérément de l’air, Katsuki avait entendu et ressenti un bruit sourd qui avait secoué l’école toute entière.
« C’est quoi ce bordel ?! », hurla-t-il alors qu’un groupe d’élèves leur passait à côté en courant.
« Midoriya est devenu complêtement dingue, il est en train de détruire le réfectoire ! », cria l’un d’eux en retour alors qu’il détalait sans demander son reste.
Il n’avait pas vu Izuku au sol qui avait soudainement retrouvé ses esprits, regardant Katsuki avec de grands yeux étonnés. Celui-ci lui rendit son regard, tout aussi perplexe. Comment est-ce que Deku pouvait être en train de détruire le réfectoire alors qu’il se trouvait ici ?
« Ça a intérêt à pas être une putain de blague. », marmonna Katsuki entre ses dents serrées.
Sans même réfléchir, il se pencha pour attraper la main d’Izuku, le relevant précipitamment pour le trainer en direction du réfectoire d’où provenaient des explosions. Le jeune garçon aux grands yeux verts grimaça et tira doucement sur sa main.
« K-Katchan tu me fais mal… »
Le regard assassin que le blond lui adressa par-dessus son épaule le dissuada de se plaindre davantage et il suivit alors son ami d’enfance en accélérant le pas pour ne pas le ralentir.
Sur le chemin, ils rencontraient de plus en plus d’élèves fuyant l’endroit où l’affront avait lieu. Izuku se mordait l’ongle du pouce en zigzaguant à travers la foule tandis que sa main était toujours fermement tenue par celle de Katsuki. Il ne pensait pas à celle-ci, trop soucieux de ce qu’il se passait à l’instant même dans leur école. Y-avait-il des blessés ? Des morts ? Qui était ce nouveau vilain ? Arriveraient-ils à le battre ?
Ses pensées furent stoppées nettes lorsque sa main se retrouva broyée par celle de Katsuki.
« Tu marmonnes encore stupide nerd. Accélère ! », cracha-t-il en accélérant la cadence de ses pas.
Izuku pinça ses lèvres en baissant sa tête, le suivant en courant dans les escaliers. Katsuki avait l’air aussi inquiet que lui. Car même s’il ne le montrait pas, Izuku savait que le blond aimait ses camarades de classe et son école, il ne se le pardonnerait jamais si quelque chose arrivait et qu’il n’était pas sur les lieux au moment même.
Arrivant enfin en bas des escaliers et à l’entrée du réfectoire, ils furent surpris par l’état des lieux. Tout avait été ravagé. Les tables avaient volé à l’autre bout de la pièce et l’ancienne cantine ressemblait maintenant à un vrai champ de bataille. Au milieu des débris se trouvaient quelques élèves de la Seconde A qui semblaient essoufflés par l’affront. Izuku ne put s’empêcher de remarquer leurs airs perdus et contrariés. Une voix forte et amusée se fit entendre.
« Alors les héros ? C’est tout ce dont vous êtes capable ? Maintenant dites-moi où est passée ma classe ! »
Izuku ne parvenait pas à voir l’assaillant à cause de la poussière qui semblait recouvrir le champ de bataille entier. Lorsque la vision du groupe fut éclaircie et qu’il crû discerner une silhouette, il n’eut pas le temps de réagir, Katsuki avait repris ses esprits et hurlait en direction de l’ennemi.
« T’ES QUI TOI ? »
Izuku soupira intérieurement. Pour la discrétion, on repassera, merci Katchan. De plus, celui-ci tenait toujours fermement sa main.
L’inconnu se tourna dans leur direction en entendant le blond crier et un détail frappa directement Izuku : cet homme avait la même tignasse que lui. Du moins, il lui semblait. Plissant ses yeux, il lâcha la main de Katsuki pour s’approcher curieusement. C’était comme si tout le danger avait disparu.
L’inconnu n’avait pas répondu à l’interpellation de Katsuki mais s’avançait à présent en direction d’Izuku. Plus la fumée se dissipait, plus les yeux des deux jeunes garçons s’agrandissaient. Le monde avait arrêté de tourner. La Seconde A retenait son souffle.
Katsuki bouillonnait intérieurement. Pourquoi est-ce que personne n’intervenait ? Pourquoi n’arrivait-il plus à bouger ? Que faisaient les professeurs ? Les élèves ? Le blond mourrait d’envie d’agir mais il était totalement paralysé, comme le reste de ses camarades.
La scène avait quelque chose d’irréel, de divin. Et personne n’osait s’interposer.
En face d’Izuku se tenait son parfait sosie. Les deux jeunes garçons aux yeux verts se toisaient avec une fascination non dissimulée, totalement envoutés.
Ce ne fut que lorsqu’ils tendirent tout deux leurs mains l’un envers l’autre que le monde sembla se réveiller. Les élèves furent soudainement pris d’un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. D’un cri commun, ils déchainèrent leurs alters en se jetant vers l’endroit où se tenaient Izuku, les deux garçons ne devaient pas se toucher.
Trop tard.
Leurs doigts étaient entrés en contact, le mal était fait.
Izuku sembla entendre un « DEKU ! » résonner une dernière fois avant qu’il ne tombe dans les limbes de l’inconscience.
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Le Doppelganger Maléfique [Katsudeku]
Fiksi PenggemarEn face d'Izuku se tenait son parfait sosie. Les deux jeunes garçons aux yeux verts se toisaient avec une fascination non dissimulée, totalement envoutés. Ce ne fut que lorsqu'ils tendirent tout deux leurs mains l'un vers l'autre que le monde se rem...