Fadel NIANEJ'entre dans la maison familiale et retrouve tout le monde au salon.
Ma mère et ma tante Seynabou qui sont les veuves de mon père sont assises par terre sur la moquette, voiles sur la tête et égrenant leurs chapelets. Près d'elles, ma grande sœur Adja Seynabou et mes demies sœurs de même père Binetou et Aicha ainsi que ma tante Aissatou , la mère de Amina.
Sur les canapés mes oncles Ciré, Massamba, Ibrahim et Bocar.
Sur les fauteuils il y'a mon grand frère Pape Ciré et ses petits frères Mass et Bachir.
Comme vous voyez, ma mère n'a que deux enfants ma grande sœur Adja et moi, tandis que ma tante en a cinq.Moi : assalamou haleykoum( salutation)
Eux : haleykoum salam
Tonton Bocar : Fadel ça va? Et le voyage ? On attendait plus que toi. Bismilah.
Aucun de ses autres frères n'a répondu à mon salam... well
Ils m'attendent tous pour le mirass( la succession musulmane) de mon père.Ça fait exactement 10jours que mon père a été mis sous terre. Et Pendant ces derniers jours j'ai vu mes oncles fouiller tous les recoins de la maison, ils ont mis sans dessus-dessous son bureau. Je les voyais faire sans rien dire. Mais quand j'en ai eu marre avant-hier, je leur ai demandé de se reposer parce qu'ils ne trouveront rien et une dispute houleuse a éclaté entre eux et moi. Si ce n'était pas tonton Bocar j'aurai commis un meurtre.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que mon père ne gardait aucuns de ses biens ici.
En effet, quand il a fait son infarctus à San Francisco où il se trouvait pour affaires, Bouba m'a demandé de rappliquer. Donc quand je suis arrivé de Boston il était sur le point de rendre l'âme. Mais il a eu le temps de me confier beaucoup de choses. Notamment, les clés d'une maison aux Maristes dont j'ignorais même l'existence et où il gardait dans un coffre tous, mais vraiment tous ses documents même nos actes de naissances y étaient.
Et grande fut ma surprise quand j'y ai trouvé des factures à mon nom. Et quand j'ai parcouru les documents dans le coffre j'ai trouvé les papiers de la maison qui étaient déjà à mon nom. Les autres biens sont encore à son nom mais le partage ne sera pas difficile vu que tout est en règle.Je viens donc de Dakar ou j'étais allé chercher ces documents comme mon père me l'avait demandé. Je ne suis pas son fils aîné mais j'avais une relation très particulière avec lui.
Pendant mes deux premières années aux USA, avant que je n'aille à l'université, il n'est revenu que très rarement au Sénégal et ce, en me confiant à Bouba.
J'ai beaucoup appris de lui c'était un homme droit et intègre et surtout doté d'un grand cœur et humble par-dessus tout. Personne ne peut dire qu'il connaissait l'étendue de sa fortune. Il nous a toujours fait vivre de manière descente sans aucune exagération.
-Kay took ni grand( viens t'assoir ici grand)
Mon petit frère Bachir me laisse sa place et va chercher une des chaises de la table à manger.
-Ramènes moi un autre siège Bach, je vais laisser la place à l'imam. Il ne devrait plus tarder. Dis-je à mon frère.
Dès que j'ai prononcé le mot imam, mes oncles se sont redressés. Je m'y attendais...
Tonton Ciré : Quel imam ? Pourquoi faire ?
Moi : Imam Seck. Vous le connaissez bien je pense. C'est quelqu'un de droit et juste.
Tonton Mass : Mais ce n'était pas la peine Fadel, nous tous ici connaissons le CORAN. On peut faire le partage sans problème.
Moi : Je n'en disconviens pas mon oncle, c'est juste pour plus de sécurité vu que l'imam n'est pas de la famille, alors on aura pas de soucis à se faire quant à son impartialité .
VOUS LISEZ
Sokhna Diarra:Une benjamine pas si pourrie que ça...
RomanceSokhna n'est pas aussi gâtée que ce que l'on pourrait penser à première vue. Elle a juste été un peu trop couvée par les membres de sa famille. Surtout par sa mère qui aurait presque pu être sa grand mère. Mais à la mort de cette dernière notre joli...