Chapitre 13 :

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" J'allais donc passer le reste de mes vacances avec Drago "

Le soir-même, mes grands-parents nous apprirent à Drago et moi qu'ils sortaient dîner au restaurant avec ses parents, ce qui faisait que nous allions passer la soirée seuls. En effet, Emma était déjà partie dans la journée, peu après que Harry, Ron et Ginny soient partis.

Je proposais donc à Drago de demander un repas simple aux elfes afin de pouvoir discuter un peu tranquillement. On dîna donc et on partit se mettre dans la bibliothèque pour se mettre plus à l'aise.

- Alors Drago, commençais-je, depuis combien de temps connais-tu ma famille ?

- Depuis tout petit je crois. Je me souviens de tes grands-parents qui venaient nous rendre visite ou quand nous venions ici, je me souviens avoir été ébloui par la beauté de ton manoir. J'ai toujours grandi avec eux, enfin, en les rencontrant, répondit-il.

- Tu en as de la chance, tu les connais bien mieux que moi. Peux-tu me parler d'eux s'il te plaît ? Lui demandais-je alors, impatiente d'en apprendre plus sur eux.

- Tu sais, si pour toi c'est de la chance, pour moi pas vraiment. A chaque fois que je venais ici, tes grands-parents étaient peut-êtres très gentils mais surtout quand j'étais petit, ils étaient immensément tristes de ta disparition et de la mort de tes parents, et donc de leur enfant. Ils ne t'ont jamais vu autrement qu'en photo de naissance avant que tu ne disparaisses et ta sœur ne comprenait pas que ses parents ne reviennent pas avec sa sœur. Ils ont du tout gérer alors qu'ils accueillaient le deuil. Et ils pensaient qu'ils ne te reverraient jamais. Il n'y a que quand tu es rentrée à Poudlard que je crois, de mémoire, qu'ils ont reçu le contrat qui avait été fait à ta naissance avec tes faux-parents. Ils n'ont jamais su pourquoi à ce moment-là le contrat était apparu et pas à la mort de tes parents, mais depuis, ils n'ont souhaité qu'une seule chose, ton retour. Alors bon, je me retrouvais seul avec des adultes tristes et désespérés, m'expliqua-t-il alors.

Et en effet, je n'avais pas envisagé cette option. Tandis que je grandissais chez mes parents adoptifs, mes grands-parents et ma sœur devaient digérés ma disparition et le meurtre de mes parents, alors que je l'avais juste appris il y a deux semaines et que je ne les avais jamais connu.

- Effectivement, je n'avais pas vu ça sous cet aspect là. Je suis désolée pour toi, et aussi pour eux, de tout ce qu'ils ont pu ressentir.

- Tu sais, tu n'y peux rien, tu n'as pas à t'excuser. Tu ne savais pas que tu avais été adoptée et tu ne pouvais pas le savoir. Alors ce n'est pas grave, m'expliqua-t-il. Juste maintenant, tu n'as pas intérêt à disparaître, parce que je ne suis pas certain qu'ils y résisteraient, finit-il en rigolant.

- Je vais t'avouer quelque chose. Quand je suis arrivée ici, je n'avais qu'une envie, c'était de partir d'ici et de rentrer chez moi avec mes parents. Mais j'ai appris à connaître Emma, Philippe et Mathilde. Et maintenant, même si Emma est exubérante, Philippe un peu trop protecteur et Mathilde stricte et sévère, je n'ai pas envie de repartir. Je me sens parfaitement à ma place ici, et je suis heureuse d'être là finalement, lui avouais-je tout doucement.

Je ne sais même pas pourquoi je lui en parlais  parce que je n'en avais même pas parlé avec Ginny ou Harry. Ron ne m'aurait pas comprise mais je n'en avais parlé à aucun de mes amis mais là, je me livrais à Drago. Étrangement, je me sentais parfaitement sereine en sa présence et je me sentais rassurée, ce qui ne m'étais jamais arrivée avant.

- C'est normal, tu es maintenant avec ta vraie famille et même si tu considérais les Granger comme tes vrais parents, ton instinct sait maintenant que tu es bien revenue chez toi.

Je ne savais pas quoi répondre donc je ne répondis rien. Drago enchaîna sur d'autres sujets, et on passa la soirée à discuter tous les deux assis dans les canapés moelleux de la bibliothèque. Assez tard dans la soirée, on entendit mes grands-parents ainsi que les parents de Drago rentrer et ils partirent se coucher sans se demander une seule fois où on était et pourquoi la lumière était allumée dans la bibliothèque.

On partit à leur suite se coucher et en arrivant devant ma chambre, je souffla un petit « bonne nuit » à Drago avant d'aller me coucher. Une fois dans mon lit, je repensais à la soirée que je venais de passer avec Drago et je me dis que c'était une soirée surréaliste mais tout autant appréciable. J'avais beaucoup rigolé avec Drago et j'avais un peu appris à le connaître sous la carapace que je connaissais depuis 7 ans. Et aujourd'hui, il n'y avait pas eu de disputes, juste des rires et des moqueries gentilles. Au moment de m'endormir, j'espérais que cette soirée ne serait que la première d'une longue série.

Aimer n'est pas une honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant