Chapitre 28 :

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« Ginny me répondit de la tenir au courant et alors que Harry passait devant nous pour aller rendre un livre sur le Quidditch à Mme Pince, j'eus un très, très mauvais pressentiment. »

Je ne comprenais pas d'où venait ce sentiment et surtout pourquoi il était apparu au moment où Harry passait devant nous, mais si j'avais appris une chose avec la guerre, c'qu'il fallait que je fasse confiance à mon instinct. Mais je savais que si j'en parlais avec Ginny, elle me prendrait pour une folle. Moi-même je ne comprenais pas pourquoi je pensais que Harry était coupable de je ne sais quoi mais cela avait un rapport avec Pansy. Je savais bien qu'il ne ferait pas de mal à une mouche et c'était grâce à lui que Voldemort avait disparu. En tout cas, il allait falloir que je fasse attention à lui.

On continua de papoter tranquillement avec Ginny et lorsque cela fut l'heure, on partit en cours et je rejoignis Harry et Ron en sortilèges. L'après-midi se passa doucement et au moment du repas, McGonnagal se dirigea vers moi. Elle m'informa qu'il y aurait une réunion vendredi prochain, dans 10 jours pour organiser ce dont elle nous avait parlé avec Drago. Elle repartit tranquillement vers la table des professeurs tandis que Ginny, Ron et Harry se tournait vers moi en quête d'une explication.

- Vous vous souvenez quand McGonnagal nous avait retenu après le cours avec Drago ? Elle nous avait parlé d'un projet de Dumbledore pour pouvoir améliorer les bases en défense, attaque et guérison des élèves car il a remarqué que pendant la guerre, beaucoup n'était pas préparé et ne savait pas comment tout gérer, expliquais-je alors.

Je me retourna vers Harry et continua :

- Ce serait un peu comme les stages en petite école pour les premiers secours.

Harry sourit et tous dirent qu'ils s'agissaient d'une excellente idée.
Je mangeai rapidement car je me souvins que je devais écrire une lettre à mes grands parents pour en savoir plus sur des possibles pouvoirs spéciaux.

Je remontai donc dans ma chambre pour écrire la lettre.
Après une relecture attentive, je partis vers la volière pour l'envoyer. Dans ma lettre, je racontais ma vision, ainsi que mes sentiments associés. Je demandais à mes grands-parents de m'expliquer ce que cela signifiait et de me mettre au courant de mes possibles pouvoirs supplémentaires.
J'espérais qu'ils me répondraient sans me mentir car je savais que quelque chose n'était pas normal dans toute cette histoire.

Je revins à la chambre et je vis Drago sur le canapé en train de lire. Il avait l'air paisible et cela changeait car il semblait tout le temps triste ou énervé en ce moment à cause de ce qui arrivait à Pansy. Je m'approchai de lui doucement et mis mes mains devant ses yeux en lui demandant qui était là.

- Hermione, je sais que c'est toi, tu es la seule à part moi à avoir le mot de passe pour rentrer, dit-il en souriant.

Je m'assis en souriant à côté de lui et il ferma son livre qu'il posa sur la table.

- Comment vas-tu Drago ? Avec tout ce qu'il se passe, on a plus vraiment le temps de parler ensemble, commençais-je.

- Et bien, je ne vais pas te cacher que cela pourrait être mieux. Pansy est toujours dans le coma même si Mme Pomfresh dit qu'elle va mieux, dit-il sérieusement, mais tu es là princesse, ajouta-t-il avec un sourire malicieux.

Je lui frappai alors l'épaule avec quand même  un sourire sur les lèvres.

- Ne m'appelle pas comme cela, je te l'ai déjà dit. En tout cas, Pansy ira bien ne t'inquiète pas. Mme Pomfresh va la faire revenir, dis-je doucement en lui pressant le bras.

Je me tus, hésitant à lui parler de mon ressentiment envers Harry. Mais je n'eus pas beaucoup de temps pour y réfléchir, car Drago avait vu que j'hésitais à lui dévoiler quelque chose. Il leva les yeux vers moi et je pus voir dans ses yeux, qu'il se demandait ce que je lui cachais. Il m'interrogeait doucement du regard, pour ne pas me forcer à en parler si je n'en avais pas envie. Je pris alors la parole :

- Et bien, nous étions avec Ginny dans la bibliothèque quand Harry est passé devant nous, et je ne sais pas pourquoi, cela me paraît toujours étrange, mais j'ai été prise d'un sentiment bizarre. J'étais persuadée que Harry avait quelque chose à voir avec l'histoire de Pansy.

Je le vis serrer ses mains jusqu'à ce que ses jointures deviennent blanches.

- Drago, ne t'énerves pas s'il te plaît. Cela ne signifie peut-être rien et...

Je n'eus pas le temps de continuer que Drago m'interrompit.

- Hermione, écoute moi s'il te plaît et ne t'énerves pas. Normalement, je ne devrais pas t'en parler mais vu ce que tu me dis, j'en suis obligé, commença-t-il avec une voix grave qui me fit un peu peur.

Je ne savais pas ce qu'il allait m'annoncer mais je sentais que cela n'allait pas me plaire.

- Tu te souviens quand nous avons parlé de tes potentiels pouvoirs ?

J'hôchai doucement de la tête, comme si ce geste allait révéler toutes mes pires craintes.

- Et bien, tu possèdes vraiment des pouvoirs. Je ne les connais pas tous, je ne suis pas sûr que même tes grands-parents les connaissent tous, mais je sais que tu peux avoir des visions du futur et du passé mais également avoir des.. sensations, qui te donnent des indices pour résoudre les problèmes auxquels tu es confrontée. Ce qui signifie que Potter a vraiment quelque chose à voir avec Pansy, et je te jure que s'il lui a fait du mal, je le tuerai de mes mains, finit-il en serrant encore plus ses poings.

J'étais choquée, tétanisée, cela ne pouvait pas être vrai, Harry ne pouvait pas avoir fait du mal à Parkinson, c'était impensable. Mais en même temps, je savais que Drago ne mentirait pas sur mes pouvoirs et surtout si cela devait concerner sa meilleure amie.

J'étais abattue mais je devais penser à Drago. Je fis alors la seule chose qui me passai par la tête, je le pris dans mes bras et on resta un long moment dans cette position, silencieux, avant de s'endormir dans les bras l'un de l'autre, chacun tourmenté par ce qu'il venait d'apprendre.

Aimer n'est pas une honteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant