The Otherside

Chapitre 3

Chapitre 3

Louis serra la main de la jeune fille avec prudence. Il était intrigué par cette étrangère au regard persan qui semblait si calme et sûre d'elle. Il ne l'avait jamais vu, il n'avait jamais entendu son nom auparavant, mais sa présence le perturbait pour une raison inconnue.

Elle le regardait avec insistance et semblait très pensive. Niall, quant à lui ne savait pas quoi penser que cette femme qui avait débarqué sans crier garde dans son appartement et que Louis ne semblait pas connaître.

Il y eut un silence gêné, puis Megan prit la parole :

M : C'est marrant, je t'imaginais plus ... plus grand.

L'aîné fronça les sourcils alors que Niall eu un sourire sadique.

M : Tous les deux, est-ce que vous êtes ... ?

N : Gays ?

La jeune femme rougit légèrement :

L : Non ! Non, nous ne sommes pas gays !

M : Je suis désolée, c'était idiot, je pensais, parce-que, vous savez, vous habitez ensemble, et ...

Elle cherchait nerveusement ses mots et semblait confuse.

« Qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça aujourd'hui ? » pensa Niall.

Louis, lui, était déboussolé :

L : Excusez-moi, mais ... Qui êtes-vous ?

Un voile de sérieux recouvrit le visage de Megan.

M : Je suis là pour vous protéger.

Il fut déconcerté. La jeune femme n'avait pas l'air de plaisanter.

L : Mais ... Me protéger de quoi ?

La voix de l'inconnue prit un air grave :

M : Je ne peux rien vous dire pour l'instant. Seulement que d'horribles personnes vous veulent la peau au moment même où nous parlons. Ma mission est de vous garder en vie.

L : Mais qui voudrait ma peau ?

M : Vous ne savez pas le nombre de gens qui vous surveille depuis votre naissance, Louis. La chose que vous devez savoir, c'est que maintenant plus que jamais votre vie est menacée.

Le châtain tourna les talons et se gratta la tête.

L : Je ne comprends pas.

M : Et c'est normal. Je vous promets qu'au moment venu je vous dévoilerez en détail tout ce que vous voulez savoir. Mais pour le moment vous devez me faire confiance.

Il était sceptique. Une inconnue débarquait chez lui, lui annonçait qu'on lui voulait du mal et lui demandait sa confiance. Le schéma était tellement surréaliste et fou qu'il se demanda pendant un moment si ce n'était pas une caméra caché. Mais le caractère de la femme en face de lui l'étonnait encore plus. Elle avait dans son regard quelque chose de dur et de puissant qu'il n'arrivait pas à comprendre.

Niall, d'où Louis avait presque oublié la présence, souffla bruyamment :

N : Vous êtes du FBI ?

Megan se tourna vers lui, un air amusé sur le visage.

M : Non.

N : De la police alors ?

Un léger sourire flotta sur le visage de la jeune femme quand elle secoua négativement la tête.

L'aîné eut une moue dubitative. Il regarda à leurs tours son ami et l'inconnue. Celle-ci restait immobile, et le regardait avec un sérieux sans failles. Quelque chose au fond de lui l'incitait à lui faire confiance.

Il finit par hocher les épaules et proposa une bière à Megan, qu'elle accepta. Il disparu dans la cuisine sous le regard interloqué de Niall. Le blond n'en revenait pas. Louis, cet homme d'habitude si méfiant, accordait sa confiance à une femme qu'il connaissait depuis seulement quelques minutes.

Il s'excusa auprès de Megan et déboula dans la cuisine. Louis farfouillait dans le frigo. Il s'exclama en s'approchant de lui :

N : Louis ! Tu as perdu la tête ? Cette fille se moque de toi depuis tout à l'heure.

L : Je ne sais pas, Niall.

N : Tu ne sais pas quoi ? Attend, t'es en train de me dire que tu crois à tout ce que cette folle dingue te raconte ?

Le châtain fronça les sourcils d'un air pensif en se tournant vers son ami :

L : Je n'ai jamais dis que je la croyais, mais elle a l'air tellement sérieuse !

N : Lou, écoute-moi, je sais que c'est une jolie fille, mais c'est quand même une malade ! Elle croit tellement elle-même à son histoire qu'elle a réussi à te retourner le cerveau.

Son ami roula les yeux :

L : Ca suffit Niall. Je ne lui ai rien dis, je n'ai pas dis que je l'a croyais, ni rien, d'accord ?

N : Alors, qu'est-ce que tu comptes faire ?

L : Je vais l'observer. Si elle a un comportement trop bizarre, elle sortira. Tu es d'accord ?

Il y eu un court silence pendant lequel ils s'observèrent intensément. Finalement, Niall soupira :

N : Ok.

Le reste de la soirée se fût dans une atmosphère étrange. Megan explora l'appartement en complimentant Niall qui, a la grande surprise de Louis, rougissait jusqu'aux oreilles. Ils discutèrent pendant un long moment, et surtout de la rencontre entre Louis et Niall.

L : Je me souviens de toi déboulant à l'école. Tu étais rentré dans la classe tout essoufflé, tu regardais tout le monde avec panique.

N (rire) : Oui, c'est vrai. Tu étais le seul qui m'a souris, d'ailleurs. Les autres me regardaient tous de travers.

L : J'ai dû te trouver attachant avec ton sac en biais, tes cheveux décoiffés et ton regard curieux.

Megan, qui écoutait avec une grande attention les récits des deux amis, se raidit soudainement. Niall, qui était assis à côté d'elle, la fit s'immobiliser.

N : Est-ce que ça va ?

Son regard fût fuyant, ce qui inquiéta directement Louis. Il fronça durement les sourcils.

M : Heu, oui, je ... Je dois m'en aller, je suis désolée.

Les deux amis furent étonnés de ce changement si soudain de comportement. Elle se leva, les salua distraitement elle quitta précipitamment l'appartement, un air grave sur le visage.

Les colocataires n'en croyaient pas leurs yeux. Ils se regardèrent, interloqués.

N : Folle dingue.

Ils eurent un rire crispé.

L : Bon, retour à la vie normale.

N : Et Megan ?

Le châtain haussa les épaules.

L : T'avais peut-être raison finalement. Elle n'avait rien à faire ici.

N : Ouais ...

Il eut un petit sourire en coin.

L : Bon ben d'accord. Dans ce cas je te dis à demain, Niall.

N : Quoi ? Tu finis pas de regarder le film ?

L : Non merci, je suis fatigué.

N : Comme tu voudras. Bonne nuit !

Ce fût une nuit agitée pour Louis. Il se tournait et se retournait dans son lit, les sourcils froncés dans une expression inquiète. Dans ses rêves, une voix grave et brûlante murmurait :

« Meurs ... Meurs ... MEURS ! »