Silas poussa la porte du centre de La Bruyère de L'Opus Dei. Le cilice, mordant sa chair, le faisait boiter. Plus de deux heures s'étaient écoulées depuis qu'il l'avait autour de sa cuisse. Il monta les marches jusqu'au couloir où la dernière porte était celle de sa chambre. Entrant sans un bruit dans cette petite pièce aux murs blancs et froids, il accorda une longue attention à la croix du mur et au Christ.
Il se dévêtit de sa robe de bure qu'il déposa sur la paillasse. Posant en premier son genoux à la cuisse meurtrie -comme cela prodiguait moins de douleur-, il observa son cilice. Il était temps de le détacher. La fine sangle nouée se défit sans mal, mais il dut serrer les dents lorsqu'il s'agit de faire lâcher la prise des pointes dans sa peau immaculée. Le sang, réveillé, forma de nombreux points rouges, parfois étendu d'éraflures, qui se marieraient avec les précédents.La souffrance est salutaire.
Apposant jointivement son deuxième genoux, il entama la récitation de ses prières. Le silence du lieu rappelait celui des églises, mais malgré le même manque de couleur il semblait plus chaleureux.
Cette nuit-ci était l'une de celle où il pouvait reposer sur la paillasse de toile.(Vous pouvez trouvez cette histoire dans mon recueil A++, mais sa place la plus adaptée est ici)
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Des Bribes de Vies
Historia CortaSi de temps en temps vous voulez lire deux trois lignes, un petit texte, c'est la bonne adresse ! Il s'agit d'un recueil de nouvelle, avec lequel je travaille la description et les ressentiments ; je prend mon temps, et je pense qu'il peut être agré...