6.Mon sauveur ??

1.5K 59 5
                                    

La fenêtre s'était instantanément brisée lorsqu'il a eu l'audace de mettre son poing dedans. Le fou qui était à califourchon sur moi s'est relevé, me permettant ainsi de pouvoir respirer de nouveau. Il était là. Celui qui m'insupportais (et m'insupporte toujours, d'ailleurs). Celui qui me provoquait depuis une semaine. Celui qui ne m'appelait JAMAIS par mon prénom. Il était là et il avait vraiment l'air en colère.
« Na-Natsu??
- Alors comme ça, j'ai des cheveux bizarres ?! » ironisa-t-il en donnant un coup de poing ensanglanté dans la mâchoire de mon agresseur.
Natsu continuait à le frapper. Encore et encore. Le batelier n'arrêtait pas de gémir de douleur et ça ne me soulageait en aucun cas. J'avais tellement peur, tellement. J'enfonçais ma tête dans mes genoux et posais mes mains sur mon crane. Mon chagrin et ma peur ne s'émoussaient malheureusement pas.
« La prochaine fois que tu veux violer une fille, mon gars, n'oublie pas d'éteindre les lumières ! » ajouta Natsu en même temps qu'un coup de pied bien placé.
Le batelier tomba à terre, sa bouche pleine de sang, un coquard à l'œil gauche, totalement inconscient. J'ai cru ne serait-ce qu'un court instant, que mon cœur ne battrait plus. Je ne savais pas ce qui se passait. Natsu ne s'arrêtait pas. Il continuait de frapper mon agresseur en l'insultant de tout les noms et en mettant toute sa rage et sa colère dans les coups qu'il lui portait.
« Espèce d'en...
- Na...Natsu ? » l'interrompis-je en hoquetant.
Il s'arrêta subitement puis vint vers moi.
« Ça va ? » me demanda-t-il en s'accroupissant devant moi.
Il me caressa délicatement la joue et je frissonnais à ce contact. Je me dégageais subitement. J'étais plus troublée qu'apeurée mais finalement, je dus me résoudre à lui faire confiance. Une douleur immense me tiraillait l'estomac et je ne parle même pas de mes poignées !
« Je...Je... J'ai peur et...et... » bafouillais-je en sanglotant.
Natsu essuya avec beaucoup de douceur les larmes qui commençaient à couler sur mes joues d'un revers de sa main et tentait de me rassurer.
« Ça va aller, OK? Je suis là maintenant, je ne laisserai plus aucun fou t'approcher, d'accord ? » Me dit-il avec une telle franchise et une telle détermination dans sa voix que je ne pus que le croire.
Il enleva sa doudoune puis la mit autour de mes épaules, me réchauffant ainsi. Je me sentais si... sale. Si impure. Si mal. Natsu dût le sentir puisqu'il posa sa main sur mon dos et commença à me caresser le dos avec son pouce, me tranquillisant donc.
« D'ac...d'accord...la police ? Lui rappelais-je en tentant de stopper mes pleurs.
- Euh...hésita-t-il. Ouais, les flics ! »
Il sortit précipitamment son téléphone portable de la poche de son bat de jogging puis se retourna pour bien s'assurer que le batelier était à terre.
«Allô? Ouais? J.P ?... Ouais, c'est Natsu... Mais non!... J'ai rien fait cette fois!...Ouai.! C'est bon! J'ai juste donné deux coups de poing à un gars... Mais, vas-y là! Il a agressé une meuf dans une pâtisserie!...Ouais, celle près de Strawberry Strit. Ils arrivent quand à peu près?...Nan... Bon, si la vitre est pétée c'est normal t'inquiète J.P. J'vais attacher le gars et raccompagner la fille...OK. A demain. »
Natsu raccrocha puis alla déplacer le corps inanimé du batelier car il ne trouvait pas de scotch. J'avais réellement cru qu'avec tout les coups qu'avait reçu le psychopathe, il devait être...
« Aller, on y va ? J'te ramène ! Les flics vont bientôt débarquer et j'ai quelques soucis avec eux en fait...
- O-OK », approuvais-je, mes yeux rougis par mes pleurs, les lèvres tremblantes.
Il s'approcha de moi, puis m'aida à me relever en prenant par le poignet. J'ai hurlé de douleur car j'avais un immense bleu à cet endroit.
« Gomen Luce ! S'excusa-t-il maladroitement. Tu peux marcher ?
- Euh... ouais, je crois..
- Attends. »
Il a délicatement fait passer mon bras sur son épaule et m'a prit par la taille.
« Appuis-toi sur moi, me conseilla-t-il.
- O...OK », acceptais-je.
On devait s'arrêter plusieurs fois parce que j'ai du besoin de reprendre mon souffle. Lorsqu'on est enfin arrivés chez moi, une dizaine de minutes plus tard, Natsu m'a aidé à monter les escaliers et ouvrit la porte de mon appartement à ma place. Mes mains tremblaient encore. Je suis allée dans ma chambre et me suis recroquevillée sur mon lit, traumatisée et épuisée. Personne ne peut comprendre ce que c'est... Je me suis sentie mal. Pire que ça. Cette douleur dans mon ventre ne cessait de s'accroître dans mon ventre.
J'entendis Natsu soupirer puis je sentis deux bras forts m'entourer. Mes muscles s'étaient tout de suite détendus lorsque son odeur m'avait submergé. Il me serrait tellement fort que j'eus l'impression que mes cotes se brisaient.
« Pleure... chuchota-t-il doucement. Pleure, évacue Luce... »
Je m'exécutais. Et je pouvais sentir des goûtes d'eau se poser sur mon coup. Natsu pleurait lui aussi... Et j'avais si mal de le voir dans cet état. Une demi-heure plus tard, il se détachait doucement de moi pour s'asseoir sur mon lit.
« Raconte moi Luce...»
Je relevais la tête et croisait ses prunelles vertes. Les larmes me montèrent directement aux yeux. Je lui déballais alors toute l'histoire.
« I-il-il a aussi dit que...que...qu'il savait où_où... je vivais et... et... où j'étudiais et ...
- Hé ! Hé ! Arrête de pleurer ! T'inquiète pas, je suis là ! » Me rassura-t-il en souriant.
Il marqua une courte pause puis continua.
« J'étais en train de courir puis j'ai vu de la lumière qui venait de la pâtisserie, alors je me suis dit que j'allais venir t'embêter un peu, tu vois. J'ai vu que la porte était fermée de l'intérieur alors je l'ai senti mal... J'ai fait le tour puis j'ai vu ce sale porc sur toi et... se fait-il interrompre par un coup de téléphone. Attends deux minutes. »
Il décrocha puis écouta attentivement ce que la personne au bout du fil lui disait.
« BORDEL DE M**** !!! rugit-il. Il était là J.P. !...Les flics me croient pas ! J'en ai rien à f***** !...Ouais...OK...D'acc', à plus. »
Il raccrocha, frustré, puis se prit la tête avec ses deux mains.
« Que se passe-t-il ? demandais-je, craignant le pire.
- Le pervers a disparu, répondit-il calmement.
- Mais...mais...mais tu l'as mis à terre ! Et je l'ai vu, il ne bougeait plus ! Et...et...
- Ça va, tout va bien ! Il n'a pas pu aller bien loin de toute façon.
- Reste avec moi Natsu, dis-je en rougissant.
- Hein ?
- J'ai peur qu'il revienne et...
- Demande à Gray, d'accord ? » Répliqua-t-il de son ton dur et froid.
Je reçue ses paroles comme une grosse claque en pleine figure. Pourquoi ? Pourquoi ça me fait si mal ? J'avais tellement envie de dire quelque chose mais, aucun son ne voulait franchir mes lèvres. Reprends-toi Lucy !
« OK, je vais l'appeler ! » rétorquais-je en me relevant.
Mais je poussais un cri en posant ma cheville sur le sol. Elle devait être tordue. Je me rassis, contrariée, puis Natsu s'esclaffa avant et me regarder assez bizarrement.
« Joue pas à la dure, OK ? Tu peux même pas poser un pied par terre que tu hurles comme une folle, Luigi ! Rit-il en se tenant les cotes.
- LUCY ! Mon nom c'est LUCY ! C'est pas compliqué ! Tu oses te moquer de moi alors que j'ai vécu la plus TERRIFIANTE soirée de ma vie !
- Ouais, répond-t-il simplement. Tiens, ma p'tite veine préférée réapparaît on dirait !
- Je te...
- Hais ? Termina-t-il en souriant.
- Tu es infernal ! Vas-t-en ! Lui criais-je.
- Non.
- Quoi ? »
Je ne comprenais plus rien ! Il avait l'air sérieux tout à coup. Ce mec était vraiment lunatique !
« Avec ce fou qui se ballade et qui veut te violer ! Tu rêves ! J'm'en irait pas avant qu'ils l'ai coincé ! M'expliqua-t-il en s'assaillant sur la chaise de mon bureau.
- Mais tu disais que...
- Ça me saoule que tu parles de l'Iceberg maintenant... On était bien là... »
Serait-il... jaloux ?
« Et puis, le glaçon ne saurait même pas enfiler un pantalon alors veiller sur une fille comme toi ! Se justifia-t-il sans me regarder.
- Une fille comme moi ?
- Une fille insupportable.
- Moi ? Insupportable ! M'indignais-je.
- Et qui crie beaucoup en plus.
- Je ne crie pas ! Rouspétais-je.
- Mais oui, c'est ça. On ta déjà dit que tu parlais trop ?
- Pardon ?
- En plus, t'es sourde, ça s'arrange pour toi on dirait ! Se moqua-t-il.
- JE TE DETESTE NATSU DRAGNIR !
- Fais gaffs, tu te répètes Luigi ! »
Il y allait avoir un meurtre dans pas très longtemps...
« Je déteste ton sourire sarcastique Natsu !
- Bon, j'ai sommeil, fais-moi d'la place dans ton lit », me dit-il en s'approchant de moi.
Un nouvel agresseur ? Natsu s'allongeait sur mon lit d'une manière désinvolte puis bailla.
« Non mais tu rêves ! Tu vas sur le canapé ! Me révoltais-je.
- Ah ouais ? C'est comme ça que tu remercie ton sauveur !?
- Mon sauveur ?
- Ben, bravo la gentillesse Luigi !
- Je devrais t'envoyer dormir dehors ! »
Je me rendis compte trop tard qu'il s'était déjà endormi, le fourbe ! JE LE HAIS ! En plus, il savait que je ne pouvais pas me lever ! J'essayais quand même et me précipitais dans la salle de bain. Je fis couler un bain puis me déshabillais avant de me glisser dans la baignoire en poussant des petits gémissements de souffrance. Mon dos me faisait affreusement mal mais l'eau apaisait un peu la douleur.
Une heure après, j'étais sortie, enfilais mon pyjama et me brossais les cheveux. J'avais réussi à aller dans la cuisine et sortis un yaourt du frigo. Après m'être rassasiée, je suis allée dans ma chambre et commençais à travailler. J'avais des exercices de mathématiques à faire pour lundi.

Nalu school (FINI)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant