Chapitre 4: Punition

290 19 29
                                    

PDV Kirua

Un objet se brisa par terre. Encore. À ce rythme, il faudra racheter tout ce qui peut se casser. Et ce coup-ci, c'est le vase préférée de maman qu'il faudra racheter. Et rapidement. Sinon on aura encore droit à son humeur massacrante durant des jours. Voire des semaines.

-Comment ?! Comment as-tu fait pour faire une erreur aussi débile ?! hurla mon père.

Ouais, on a regardé les infos. Et on y a vu ma tête, assez reconnaissable. Je crois que ça ne sert à rien de dire que ça n'a pas plu à mon père. Bon, à moi non plus. J'ai l'impression d'avoir été berné... C'est frustrant. À part ça, je m'en fiche. Cependant, papa n'a pas l'air de cet avis. Et je sais déjà ce qu'il va m'arriver...

-Tu me déçois, mon fils ! Tu vas regretter cette erreur ! cria mon père, le visage colérique.

Et voilà. Je savais que ça allait arriver.

-Va dans la salle T. Ton frère t'y rejoindra, me dit-il l'air plus calme.

Pourtant je savais que ce n'était pas le cas. Mon erreur nous met tous en danger. Principalement moi, évidemment. Je ne pourrais plus sortir durant environ un mois. Un mois passé dans la salle T...

Je n'attendis pas plus et sortis du bureau de mon père, me dirigeant en traînant les pieds vers cette salle de malheur. Arrivé devant, je pris une grande inspiration tout en tentant de faire cesser mes tremblements.

J'ouvris la porte et rentrai dans la pièce, le regard droit devant, ne voulant pas paraître faible. Pourtant, à chaque pas que je faisais, mon cerveau, mon cœur et mon corps me hurlaient de faire demi-tour et de m'enfuir loin de cette famille de fou.

-Héhé, déjà là petit frère ?

Je ne pris même pas la peine de me retourner.

-Tu n'es pas discret Miruki. Je t'ai entendu arriver alors que tu n'étais même pas encore dans le couloir. Tu devrais penser à maigrir, grand frère.

-Espèce de petit... ! s'exclama Miruki hors de lui.

Je ne dis rien de plus mais un léger sourire satisfait était sur mon visage. Autant se venger immédiatement de ce qu'il allait me faire subir.

-Kirua, fit soudainement une voix dans mon dos.

-Oui père ?

-Mets-toi en place.

-...Bien, père.

Je baissai la tête et m'avançai jusqu'au fond de la pièce. Miruki ricana avant de venir me rejoindre. Je le sentis prendre les chaînes. Il me plaqua alors dos au mur et m'entrava les poignets.

-On commencera de face Kirua, j'espère que ça ne te gêne pas ! s'exclama-t-il.

-Un peu, au moins quand je suis de dos, ça m'évite de voir ta sale face de porc, répliquais-je d'un sourire.

Je vis son gros visage rougir de colère. Je dois avouer que c'était particulièrement marrant d'observer Miruki dans ces moments-là. Mais le comique de la situation finit totalement par disparaître lorsqu'il se saisit de l'objet accroché à côté de moi. Un fouet...

***

Le noir m'entourait. Il n'y avait que le silence. Ah non. J'entendais quelque chose... Un souffle... Le mien ? Je crois. Pourtant, à part cela, il n'y avait pas un bruit, pas une lumière, rien. Tout n'était que ténèbres autour de moi. Ténèbres et douleur. Je ne voyais rien mais je sentais chaque centimètre de mon corps se plaindre. Mes muscles endoloris protestaient, ma peau à vif hurlait, mes os brisés pleuraient... J'avais l'impression d'être une poupée avec laquelle on aurait joué sans se soucier de ce qu'elle ressentait. C'est ça... J'avais l'impression d'être un jouet brisé...

L'ami PerduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant