Chapitre 8: L'Ami Oublié

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PDV Kirua

J'avais la tête qui tournait, pourtant je ne bougeais pas. En plus de cela, elle me faisait un mal de chien ! Je sentais cependant un truc moelleux dans mon dos, comme si j'étais dans un lit ou un canapé. Néanmoins, je me souvenais très bien m'être évanoui dans le parc... Le parc... Ah oui, ça me revient. Je devais y rejoindre quelqu'un... Une cible. Pourquoi est-ce que je m'étais évanoui alors ?

Aïe... Ça fait encore plus mal quand j'essaye d'y réfléchir. Au pire, je peux toujours attendre. Je suis si bien là... C'est tout noir mais ça réconforte. Ça fait des années que je n'ai pas ressenti ça. Je l'ai déjà ressenti ? Je sais même plus... Tout ce que je sais, c'est que je suis en sécurité ici... Mais pourquoi est-ce que j'ai ce sentiment ? Je suis recherché, je peux pas être en sécurité, sauf chez moi. Est-ce que je suis chez moi ? Non, y a pas la même odeur.

Tiens... J'ai l'impression d'entendre des voix. Une femme et un homme, non ? Il a une jolie voix... Oh non. Il s'est arrêté de parler... C'était tellement doux, ça me berçait si bien... Aaah... Je sens qu'on a mis un truc sur mon front. C'est frais, c'est si bon...

Oh, encore des voix. Il reparle. J'ai envie de me rendormir avec sa voix... Mais je peux pas. Je dois me souvenir pourquoi je me suis évanoui là-bas... C'est à cause de ma cible... C'était qui déjà ? J'arrive pas à m'en souvenir...

Faut que je me réveille... Je dois me réveiller...

J'ouvris très légèrement les yeux. Je voyais flou... Impossible de distinguer où j'étais allongé. Je regardais un peu autour de moi. Il y avait deux silhouettes à côté de l'endroit où j'étais. Il y a le garçon à la jolie voix...

Je me sentais en sécurité. Je savais qu'ici je n'avais rien à craindre. Je savais que je pouvais faire confiance à ce garçon. Mais pourquoi ? Aucune idée... Alors je me redressai lentement, en essayant de dissiper les tâches noires qui obscurcissaient ma vision.

-Mmh... Où... Où suis-je ? parvins-je à murmurer.

Le garçon se retourna d'un coup. Je ne voyais pas encore très bien mais je vis son sourire s'agrandir. Je le connais ce sourire... Aïe, ma tête...

-Kirua ! Comment tu te sens ? Ça va ? Tu m'as fait tellement peur à tomber d'un coup ! En plus tu criais ! J'ai crû que t'allais mourir ! T'es malade ? T'as froid ? Non, t'as jamais froid. Du coup t'as chaud ? débita-t-il d'une traite.

-Att-Attends... Où est-ce que je suis ? Et comment tu me connais ? demandais-je, peu sûr de savoir si je voulais vraiment la réponse.

-T'es chez moi bien sûr ! J'allais pas te laisser par terre, dit-il avec, je crois, un sourire.

Je clignai plusieurs fois des yeux, cherchant à retrouver ma vue mais également à mettre mes idées au clair.

-Tu n'as pas répondu à la deuxième question.

-Bah c'est normal nan ? Je te connais depuis qu'on est tout petit, je vois pas pourquoi j'y répondrai, dit-il d'une voix vexée.

-Depuis... Tout petit ? fis-je d'un ton mal assuré.

-Bah oui ! Tu m'as pas reconnu ?

-Non...

-Bah c'est moi, Gon !

À l'entente de son nom, ma tête se mit à me lancer d'une telle force que je faillis m'évanouir à nouveau. Tout mon corps s'était tendu vers l'avant et le peu que j'arrivais à distinguer jusque là avait disparu sous des tâches noires. Je pris ma tête dans mes mains, espérant calmer la douleur, et pris une grande inspiration.

L'ami PerduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant