L'ami Perdu

Epilogue

PDV Kirua

Trois mois étaient passés depuis mon réveil à l'hôpital. J'avais été mis aux arrêts suite à mon identification comme étant le Triste Crucifié. J'étais prêt à payer pour mes crimes. Cependant, une enquête plus profonde fût menée en raison des conditions dans lesquelles j'avais été retrouvé. En plus de cela, les images extraites de la caméra de Leorio montraient que mon père était probablement lui aussi un assassin. Et puis la façon dont on me traitait fût étudiée attentivement. On décida de me faire passer quelques examens après que j'ai raconté mon histoire.

Ce fût le plus dur. J'ai dû parler de ma vie durant des heures, répondant à toutes les questions qu'on me posait, ne cachant rien de mes actes. Gon n'avait pas eu le droit d'être à mes côtés et son soutien me manqua. J'ai pleuré, crié, arrêté de parler. Mon interrogatoire fût long, mais après ce que j'avais raconté, ce qui correspondait aux images de Gon, on décida de me faire passer des examens.

Après avoir vu plusieurs spécialistes, on réussit enfin à me diagnostiquer ce qui n'allait pas. Mon frère, Irumi, celui en qui j'avais toute confiance a, à la demande de mes parents, décidé de m'hypnotiser grâce à une ancienne technique d'acupuncture. En plaçant des aiguilles à certains endroits du cerveau, on pouvait définir des traits de caractères plus ou moins prononcés chez une personne.

Ma docilité face à ce qu'on me demandait ainsi que mon goût grandissant pour le sang et la peur de mon père venait de là. Egalement l'oubli de toute mon ancienne vie, mon amitié avec Gon risquant de tout faire rater.

On me relâcha après ceci, mon cas n'étant plus rapporté comme celui de meurtrier mais de victime. Les véritables assassins étaient en réalité le reste de ma famille.

Mon père, ma mère ainsi qu'Irumi furent jugés coupable d'assassinat sur plus de 500 personnes, les meurtres que j'avais commis étant désormais les leurs.

Miruki, lui, fût condamné pour torture.

Enfin, pour Aruka et Karuto, les juges décidèrent de les placer dans une maison de redressement, aucun crime ne leur étant connu. Cependant, en raison de leurs conditions de vie et la façon dont nous étions élevés, les gens trouvèrent cela plus prudent.

Pour ma part, les juges eurent du mal. J'étais d'un côté une victime, les aiguilles de mon frère m'ayant empêché d'agir comme je l'aurais voulu, cependant j'avais tout de même tué tout ces gens.

Ils décidèrent de garder le fait que j'étais une victime, en grande partie grâce à tante Mito et Gon, mais aussi à ma plus grande surprise grâce à Aruka. Son témoignage eut un poids important, relatant toutes ces fois où j'avais tenté d'échapper à mon père, ou encore mes plaintes, mon manque de sommeil et d'appétit après chaque meurtre que j'étais forcé d'effectuer.

Je pu rentrer chez moi. Je n'y restais pas longtemps. Cette maison n'était pas la mienne mais celle de mes parents. Je la revendis et me rendis chez Gon. Tante Mito était heureuse de retrouver son deuxième neveu, comme elle aime le dire.

Personnellement, j'avais un peu peur mais je fus accepté très rapidement. La petite sœur de Gon, Aiko, était un petit ange. Quand à Ahirio, il m'accueillit à bras ouvert.

Je ne les remercierai jamais assez pour ce qu'ils ont fait pour moi...

Le plus dur fût les amis de Gon, Leorio et Kurapika. Ils se méfiaient de moi et m'en voulaient pour ce que j'avais fait à Gon. Pourtant, après une longue discussion, ils firent abstraction de mon passé et m'acceptèrent dans leur groupe.

Et Gon... Que dire? C'est toujours le grand amour entre nous, et ça le restera probablement toute notre vie. Je ne me la joue pas garçon romantique hein, je le pense vraiment. Après tout, même des meurtres, de la distance, du temps, et une amnésie n'ont pas réussi à nous séparer. Et je compte ne jamais avoir à le faire. Après tout, je l'ai déjà perdu en tant qu'ami, et le résultat fût affreux. Je ne me risquerais plus jamais à le quitter. Parole de Kirua! Désormais, ma nouvelle vie commence aux côtés de Gon Freecs.

-Une nouvelle, longue et belle vie mon amour! cria Gon.

-Te moque pas, boudais-je.

-Jamais de toi mon cœur en sucre doux, ricana-t-il.

-Toi, tu vas me le payer! m'écriais-je en me jetant sur lui.

-Hahaha, arrête! Je retire ce que j'ai dit, je le ferais plus! ria-t-il.

-Mouais, c'est mieux comme ça, dis-je en stoppant mes chatouilles.

-Allez, viens-là, dit-il d'un air tendre.

Je me penchai sur lui et il m'offrit un léger baiser. Oui, je ne pouvais rêver mieux comme nouvelle vie.