Chapitre 10: ...Début d'une autre

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PDV Kirua

Depuis combien de temps suis-je là, à attendre qu'un miracle se produise? Je sais pourtant que rien ne se passera. Mon père ne me laissera sortir qu'au bout de plusieurs heures en étant positif. Sinon j'aurais sûrement droit à plusieurs jours avec Miruki. Qu'est-ce qu'il peut me saouler celui-là avec ses airs de sadique.

-Gon... soufflais-je.

-T'as dit quoi? Stop? Tu te plains enfin! se réjouit Miruki.

-Rêve pas, j'ai dit "Porc". Ça te va à merveille non? parvins-je à articuler.

Son visage répugnant se tordit dans une grimace encore plus répugnante. Si j'avais un peu plus de force, j'en aurais profité pour me foutre de sa tronche. Mais la brûlure que je ressentis alors sur mon torse m'enleva tout envie de rire. Je serrai les dents, empêchant un cri de surprise et de douleur de m'échapper. Je ne plierai plus jamais devant lui...

Alors que je le vis ouvrir la bouche, probablement pour m'injurier, mes oreilles se bouchèrent et ma vue se troubla. Je savais ce que ça signifiait. J'allais enfin pouvoir partir me reposer dans une inconscience bien méritée.

La dernière chose que je vis fût mes affaires entreposées dans un coin avec mon collier. Heureusement que j'ai refusé l'idée de la caméra de Gon. Je ne veux pas qu'il me voit si faible...

***

Je suis seul. Miruki a dû se lasser. Quoique, le connaissant il doit sûrement être parti manger. Je souffle. Une pause dans cette torture est toujours bien accueillie. Je ne montre rien devant Miruki, je ne veux pas que ce porc soit heureux, mais à chacune de nos séances, je souffre toujours plus. On m'a toujours dit que ces séances de torture étaient faites pour m'habituer à la douleur. Ça a marché. Du moins un temps. Mon corps supporte de moins en moins toutes ces douleurs, toutes ces blessures. Je le vois bien, mon temps de guérison est bien plus long qu'avant. Je supporte tout de même mieux que la plupart des gens, probablement parce que j'en ai l'habitude, mais la douleur est là. C'est horrible de dire ça, non? Je suis habitué à la douleur.

J'ai l'impression de ne plus savoir ce que je dis. Mes pensées ne s'arrêtent pas.

-Gon... murmurais-je.

Je laissais mon esprit vagabonder quand j'entendis un crissement de pneus. Pour l'entendre de ma cave, il devait être puissant.

Je n'y fis pas plus attention jusqu'à ce que des sirènes de police retentissent. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer? Et si c'était pour moi? Non... Ils ne peuvent pas m'avoir suivi...

Pourtant... Les sirènes ne faisaient que se rapprocher. Je commençais à m'inquiéter, tout en essayant d'être raisonnable. Mais et si c'était vraiment la police? Ils ne me trouveront pas de toute façon, cette cave est bien trop éloignée.

Si seulement... J'aimerais presque qu'ils me trouvent au final. Après tout, j'ai plus rien à perdre. Et en prison, je n'aurais plus besoin de revoir le visage luisant de sueur de ce porc de Miruki.

-Police! s'écria une voix. Laissez- nous entrer!

Oh putain, ils viennent pour moi! S'ils ne me trouvent pas, je vais mourir sous la torture! Mais si je me manifeste, je n'aurais aucune chance de sortir d'ici vivant. Je n'ai plus qu'à prier pour qu'ils viennent ici...

Des bruits de pas se font entendre. Des pas de course. Mais qu'est-ce qu'il se passe?! Ils partent?! Ils attaquent ma famille?!

Soudain, alors que je tendais l'oreille pour essayer de percevoir la suite des événements, la porte de la cave s'ouvrit. Je ne pus m'empêcher d'espérer. Je fus déçu rapidement. C'était Irumi. Je n'avais pas eu l'occasion de le revoir depuis mon retour. Je ne savais plus quoi penser de lui. Ami? Ennemi? Et pourquoi avait-il fait ça?

L'ami PerduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant