Corentin

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Cette journée était pleine de rebondissement. Pour commencer, j'avais fait connaissance avec Nestor, puis Anna avait répondu à mon premier message, et nous avons un peu discuté. Je lui avais tout raconté. Mais est-ce qu'elle me croira ? Elle est pourtant restée assez neutre dans ses messages. Un garde ouvrit la porte de ma cellule et me fit signe de le suivre.

J'obéissais. Je n'avais pas tellement d'autre choix. Il m'emmena dans un grand bureau, assez luxueux. La Mort était installée sur son siège, face à son bureau, avec son éternel sourire.

Le garde partit. Je me retrouvais seul face à la Mort.

-Alors, comment vas-tu ?

-J'ai du mal à m'adapter à ce nouveau milieu.

-Pourtant, tu n'as pas perdu de temps avant d'envoyer un premier message à Anna.

-Comment savez-vous...

-Je sais tout ce qu'il se passe ici. Je sais également que tes messages étaient codés !

La Mort s'était levée, et devint furieux, son visage devint rouge.

-Tu ne sais pas la chance que tu as d'être ici ! Tu as la possibilité de faire payer tout les gens mauvais et la seule chose que tu fais, c'est leurs demander de l'aide !

Il s'était rapproché de moi.

-Anna n'a jamais été méchante avec moi.

-Elle ne t'as jamais aidé ! Elle a préféré conserver sa réputation plutôt que d'avouer qu'elle avait le béguin pour toi !

Il prit mon visage de sa grande main et le tourna vers un écran. Là défilait plusieurs images des lycéens se moquant de moi.

-Regarde tous ses gens se moquant de toi, t'humiliant ! Tous ces gens qui t'ont poussé à venir jusqu'à moi ! Ces gens méritent que tu leurs fassent du mal !

Je tentai de retenir mes larmes, non pas sans une certaine difficulté. Mes yeux avaient dû rougir. La Mort me jetait à terre, partit vers une armoire dont il sortit une seringue emplit d'un liquide vert. Je me relevai et courus vers la porte. Je ne sus par quelle magie, la Mort était déjà là, plaquant sa main contre la porte, m'empêchant de partir. Il m'a pris par le col et m'enfonça la seringue dans le cou, avant de me ramener de force dans ma cellule. Je ne me sentais pas bien. Ma vue se brouillait, et une étrange sensation me prenait. J'avais besoin de... montrer à tout ses... tout ses... Je ne me contrôlais plus. J'ai pris mon ordinateur, j'ai regardé tout les contacts de mes amis. Je remarquais que j'avais des tas de photos et de vidéos compromettantes sur chaque personne qui m'avait fait du mal.

Des tas et des tas de photos. J'ouvris Discord. J'avais accès à la webcam de tout le monde !

Je choisis quelqu'un. William. Oui, William serait ma première victime. Oui ce sera lui !

Sa webcam s'alluma. Il était en train d'hurler des insultes devant sa console.

Il ne remarqua pas tout de suite le petit voyant indiquant que quelqu'un l'observait depuis je ne sais où. Lorsqu'enfin, il porta son regard sur sa webcam.

Ça y est, le jeu commençait.



Réseau suicideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant