Hi-shan :
J'ai de la chance. Le lendemain de mon licenciement, j'ai trouvé un emploi de serveuse dans un restaurant. Je loue une chambre chez l'habitant. J'ai repris ma vie en main. Parfois, je fais des "extras" en maquillant certaines clientes du restaurant en dehors de mes heures de travail. Je vais mieux, je remonte la pente après ma terrible humiliation. Mon objectif était de ne pas retourner dans mon village paumé. J'ai postulé à plusieurs postes de maquilleuses, mais il semblerait que certaines personnes se sont chargées de me faire une bonne réputation.
J'ai cependant une idée qui gamberge dans mon esprit : créer mon propre salon de beauté. Pour cela j'économise pièce par pièce pour réaliser ce rêve. Je ne devrais rien à personne, voilà ce qui m'importe. Les journées au restaurant sont très fatigantes, la plupart du temps je rentre épuisée. Je ne sors pas beaucoup, mon amour-propre est encore blessé de cette histoire entre Lay et moi. Il est parti depuis plusieurs mois, et je n'ai pas eu de ses nouvelles. Comme je le pensais à juste titre, il m'a oubliée. Une de plus à rajouter sur sa liste. Pff ! Je suis pitoyable.
Il ne m'a pas menti, il m'a affirmé que notre nuit d'amour était pour que je gagne mon pari. Il a insisté sur le point que nous ne sommes que des amis. Je suis d'accord avec cela, mais j'ai pensé que nous aurions pu renouveler l'expérience une seconde fois. Cette nuit était la plus merveilleuse que j'ai passée accompagnée. Mon patron me rouspète, je suis perdue dans mes pensées. Je quitte mon magnifique rêve pour me concentrer sur les clients. Je suis encore très épuisée, je cumule les heures de travail parce que j'ai besoin d'argent.
Le soir je rentre chez moi, plus qu'épuisée. Je me demande même comment mes jambes font pour supporter mon corps. Je m'assois sur mon lit pour récupérer. Je me prépare à prendre une douche. Mon téléphone portable tombe de la poche de mon pantalon. Pendant que l'eau de la douche chauffe, je consulte mes messages. Je marque un temps d'arrêt. J'en ai un d'un numéro inconnu. Je l'ouvre pour commencer à le lire.
" Je suis revenu de Chine, j'ai appris pour ton licenciement. J'aimerais que l'on se rencontre. J'aimerais te revoir. Nous sommes amis, n'est-ce pas? Lay"
J'ai également des messages sur ma boite vocale. " Appelle-moi, s'il te plaît. Il faut que l'on se voit !", plusieurs fois de suite.
Je suis indécise. Je n'ai pas forcément envie de retourner en arrière sur cette triste histoire de pari qui a très mal tourné pour moi. Et puis, j'en suis là par jalousie. Je ferme les yeux, et je me souviens que l'eau de la douche coule. J'entre sous la douche. Je me sens mieux. Les muscles meurtris de mon corps se détendent.
Je m'allonge sur mon lit, mes yeux se tournent de temps en temps sur mon téléphone. J'aimerais l'appeler. Mais j'avoue j'ai un peu honte de ma situation. Et si je l'appelais uniquement pour avoir de ses nouvelles, et je ne lui parle pas de ma situation. Oh ! Je ne sais pas. J'entre dans mon lit et je pose le téléphone sur ma table de chevet. Je ferme les yeux, je dois me reposer pour ma prochaine journée de travail. Mais je ne trouve pas le sommeil. Les messages de Lay me perturbent. J'ouvre mes yeux, j'attrape mon téléphone et j'appuie sur la touche rappeler le correspondant. Je raccroche aussitôt. Ma main tremble, mon coeur s'est emballé. Mon téléphone vibre dans mes mains. C'est lui ! Je réponds :
"- Allô !"
"- Enfin Hi-shan. Tu vas bien ?" Il ne trouve rien de mieux à me demander pour le moment.
"- Oui, à peu près. Je te remercie !" Je reste volontairement très vague.
"- J'aimerais te voir !" Il me demande directement.
"- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée" Je lui dis sèchement.
"- Je suis désolé pour ton emploi chez " Seoul Refreash Beauty". Il s'excuse.
"- Ce n'est pas de ta faute ! Uniquement de la mienne d'avoir trop bu et fait un pari aussi ridicule !" Je lui explique pour qu'il ne culpabilise pas.
"- Je t'ai proposé de t'aider pour ton pari, sachant que Jae-min avait des sentiments pour moi ! J'aurais dû savoir qu'il y aurait des conséquences" Il se reproche.
Je reste silencieuse. Je suis très mal d'entendre sa voix. J'ai honte de moi toutes les cinq minutes, je ne suis pas en condition pour le rencontrer. Je préfère décliner. Je lui en fais part. Il insiste. Il m'informe qu'il en Corée pour quelques jours, il doit repartir pour finir son film.
"- Parfait, nous nous verrons peut-être lors de ta prochaine venue chez nous !" Je lui réponds froidement.
Je ne suis pas naturelle avec lui. J'ai une gêne que je n'explique pas et qui va bien plus loin que la honte d'avoir perdu mon travail.
Je l'entends souffler dans le téléphone. Il reprend :
"- Pourquoi tu ne veux pas me voir quelques minutes ?"
"- J'ai du travail, je n'ai pas beaucoup de temps libre, et, je ne pourrais pas me libérer. Aussi, restons-en là !" Je lui propose.
"- Non Hi-shan, j'ai besoin de te......"
Je ne le laisse pas finir sa phrase, je raccroche. Il était temps, je crois que j'aurais fini par craquer. Puis nous nous serons revus et après quoi ? J'éteins mon téléphone. Je finis pas m'endormir.
Mon réveil sonne, il est l'heure de se préparer. Comme un robot, je répète les mêmes faits et gestes tous les matins avant de me rendre au restaurant. Je ferme les yeux et je me souviens de ma conversation avec Lay. J'ai ressenti une immense joie et un grand soulagement d'entendre sa voix. Et également une profonde tristesse de ne pas pouvoir le voir. Je n'ai pas le choix, lui et moi, nous sommes d'univers différents aujourd'hui. Ouais, cela va vite devenir trop compliqué. J'ai eu raison de couper court à notre conversation............
****************************************
Hi-shan est vraiment blessée dans son coeur à cause de son licenciement et de sa réputation salie. Lay veut l'aider mais sa blessure est trop profonde pour le moment..........
VOUS LISEZ
Mon pari : séduire une pop star // LAY
FanficLors d'une soirée arrosée avec des amis, Hi-shan fait un pari. Elle peut séduire une pop star en trois mois. Quel défi ! Un peu gonflé comme pari ! Déjà il faut réussir à approcher la pop star en question ! Mais, c'est mal connaître le caractère dét...