33. Le dîner de la dernière chance

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HI-SHAN :

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HI-SHAN :

J'ai fini ma journée. Je me rends dans le hall de la société pour rejoindre Lay. Je ne le vois pas. Je regarde partout. Je souffle. Si c'est une plaisanterie, je ne vais pas prendre le risque de manquer mon train. Je sors du hall et je cours dans la rue pour regagner la gare. Une voiture me suit. Je ne suis pas rassurée. Une portière claque et quelqu'un court derrière moi. J'ai peur alors je cours plus vite. 

"- Attends, c'est moi Lay !" une voix masculine me crie.

Effectivement, je reconnais la voix de Lay. Je m'arrête net et Lay me percute en pleine vitesse. Nous chutons tous les deux au sol. Je respire fortement. Il m'a fait très peur. Il se redresse, il saigne au coude. Je vois son écorchure et je lui passe un mouchoir pour qu'il essuie les gouttes de sang qui s'échappe de sa blessure. Il essuie, et me regarde. Je suis encore sous le choc de la peur qu'il a provoquée en me poursuivant. 

Il se lève et m'aide à me relever. J'ai un peu mal à ma jambe, mais cela va. Il m'invite à monter dans la voiture. Je le suis. Mon coeur bat encore la chamade. La peur a augmenté ma fréquence cardiaque. Je suis assise à l'arrière de la voiture, et mes jambes et mes mains tremblent encore. Il m'observe désolé. Il me demande :

"- Tu vas bien ?"

"- Je me remets de mes émotions. J'ai réellement cru qu'un pervers me poursuivait. J'ai eu la peur de ma vie !" Je lui explique.

Il éclate de rire. Je souris à mon tour, et finit par rire de bon coeur de la situation qui est tout de même comique. Après plusieurs minutes à rire sans pouvoir s'arrêter, nous nous calmons. Il me conduit dans un restaurant privé. Je le suis, nous somme reçus dans une pièce à part. Il m'invite à m'asseoir en face de lui. Il m'observe. Je garde les yeux rivés sur le sol. Il pose sa main sur la mienne. Je relève la tête et nos yeux se provoquent. Je romps le charme la première, je suis encore trop vulnérable.

"- Tu voulais discuter. Je t'écoute !" J'entame.

"- Je suis en colère après toi ! Tu m'as laissé pour de l'argent !" Il m'attaque.

Je secoue la tête de gauche à droite en serrant mes lèvres. Il est resté bloqué là-dessus. Puisqu'il veut jouer à "qui attaque qui", je lui reproche :

"- Pour quelle raison tu n'as pas voulu que je sois sélectionnée pour le clip que vous allez tourner ?"

Il baisse la tête embarrassé. Va-t-il me répondre avec sincérité ?

"- Parce que c'est compliqué pour moi de résister à ton charme quand tu es près de moi !" Il m'avoue.

Je reste sans voix, mon coeur va exploser dans ma poitrine. Je continue :

"- Tu n'es pas cohérent ! Tu me reproches d'être partie pour de l'argent. Et là tu me dis que tu es encore sensible à mon charme. Je ne te comprends pas.  De plus, je ne t'ai jamais quitté pour de l'argent. Je ne sais pas quelle version tu as dû entendre, mais sache que j'ai déchiré le chèque fait par ton père. Il m'a fait comprendre que si nous restons ensemble, il s'en prendrait à toi. Alors, je suis partie pour t'éviter de te confronter à ton propre père. "

Il ne répond rien. Il me fixe comme s'il cherchait un signe de mensonge de ma part. Il est déroutant. Je me lève pour partir. Il retient ma main dans la sienne. Il ferme les yeux, il souffre. Je fais le tour de la table, et je le serre dans mes bras, il s'y blottit en soupirant d'aise. Nous restons ainsi quelques secondes jusqu'à ce que le serveur entre dans la pièce. Je m'éloigne de Lay et regagne ma place en face de lui. Il pose ses yeux sur moi. Il est indécis, perturbé également. L'atmosphère est tendu tout à coup.

Notre rendez-vous me mets mal à l'aise. Je n'ai aucune certitude qu'il me croit, mais nous nous sommes rapprochés. J'ai adoré le serrer dans mes bras, je me suis sentie vivante enfin. Lay est à fleur de peau. Il ne parle pas beaucoup. C'est impossible de savoir ce qu'il pense. Il répète cependant :

"- Tu ne m'as pas quitté pour de l'argent ?"Je sens qu'il est encore incrédule.

"- Je ne t'aurais jamais quitté pour de l'argent. Je ne conçois même pas que tu ais pu penser cela de ma part. Quand ton père est venu chez toi, je venais de finir d'écrire la lettre de rupture. J'ai entendu votre conversation dans la loge. Je n'étais pas assez bien pour toi et apparemment ton père avait d'autres projets pour toi. J'ai senti que notre relation te mettait dans une situation critique vis à vis de ton père. Je n'ai pas voulu devenir un fardeau pour toi, et, j'ajoute par amour pour toi, je t'ai quitté !" Enfin, j'ai pu tout lui avouer.

Ses yeux se remplissent de larmes. Il est secoué par mon aveu. Je poursuis :

"- En plus quand ton père m'attaquait, tu ne réagissais pas beaucoup. J'ai interprété cette attitude comme un grande gêne pour toi. C'était la meilleure chose à faire sur le moment  ! Je n'étais pas assez bien pour être dans ta vie ! C'est dur à entendre ses mots dans la bouche d'une personne sans compassion, qu'est ton père !"

"- Je t'aime Hi-shan ! Je n'arrive pas à t'oublier, même si tu m'as déçu, je ne pouvais pas réussir à vivre sans toi ! J'ai cru mourir des centaines de fois sans toi !"

"- Et ta relation avec Jae-min ? Tu dis que vous n'êtes pas ensemble, ce matin vous vous êtes embrassés. Puis plus tard dans la journée, je vous surprends dans les bras l'un de l'autre. Je ne sais plus quoi penser !" Je lui reproche.

Il sourit parce que je suis jalouse. Je baisse les yeux sur mes mains croisées. Je suis dans une mauvais posture, il ne réagit pas comme je le souhaite. Il devrait accepter que nous ne pouvons pas être ensemble, au lieu de cela il me confirme qu'il m'aime et qu'il veut être avec moi. Je suis égarée dans mes émotions. Je n'arrive plus à penser correctement. Ses yeux pétillants sur moi continuent de me désarmer. Le serveur revient avec les plats que nous avons commandés. Nous nous taisons. Je commence à manger, il pose sa main sur la mienne qu'il sert avec passion. C'est clair qu'il y a encore beaucoup de sentiments entre nous. Mais, je n'aime pas que Jae-min se sente proche de lui. Il nous faut encore du temps pour revenir ensemble. 

Je ne me sens pas la force de retourner vivre avec lui en Chine, et d'autant plus que je démarre une carrière intéressante comme mannequin vedette de la société dans laquelle je travaille. Voilà, nous avons pu nous expliquer mais notre situation professionnelle est devenue un obstacle pour que nous vivions ensemble.......

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Ils se sont parlé franchement. Il fallait qu'ils discutent.


Mon pari : séduire une pop star // LAYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant