REDЯUM. [TAEKOOK FF]

R E N A I S S A N C E.

"Mr. Jeon , êtes-vous réveillé ?" Émergea une voix masculine à travers la porte.

Je sursauta et m'empressa de ranger la boîte noire en dessous du lit.

"Hum , o-oui !" Affirmais-je sans assurance.

"Bien. Nous vous attendons en bas." Indiqua-t-il.

"D'accord..." Murmurais-je faiblement.

Les bruits de pas s'éloignèrent et mon coeur reprit une pulsation régulière.
Il fallait que je me prépare.
Je me releva et me dirigea vers l'amoire.
Je soupira et l'ouvrit.
Il fallait que je sois présentable , si je suis une personne de grande classe.

                              [ ... ]

Je descendis les escaliers avec une démarche gracieuse , bien que hésitante et sentis aussitôt des centaines de regards se poser sur moi.
Je déglutis et observa la foule de photographes et de majordomes au bas de l'escalier.

"Jeon Jungkook ! Regardez par ici !"

Un flash d'appareil photo m'aveugla.

"Non, par là !"

Un nouveau flash.

Et voilà que des centaines de flash commencèrent à m'aveugler.
Je descendis tant bien que mal les escaliers , mais avec tous ces flashs , ce fût difficile.

Et ce qui devait arriver arriva. 

Mon pied ne trouva pas la bonne marche , et voilà que je dégringola les escaliers tel un pauvre petit enfant.

Étrangement , les photographes cesserent de me bombarder de photos , et rapidement , les majordomes se rassemblerent autour de moi ,inquiets.

"Tout va bien , Monsieur Jeon ?" Demanda l'un d'eux.

"Oui oui , ça ira." Mentis-je.

J'avais très mal à la cheville et au coude , mais je tenta d'ignorer la douleur.
Les majordomes m'aidèrent à me relever , et les photographes reprirent leurs activités.
Je soupira.
Quelle vie affreuse.
Je grimaça de douleur lorsque j'appuya mon pied sur le sol en bois.

"Monsieur , aimeriez-vous peut-être aller vous reposer ?" Questiona le majordome le plus proche de moi.

J'acquiessa d'un hochement de tête , et aussitôt une foule de majordomes s'empressèrent de me porter dans les escaliers.
Une fois en haut , ils me délaissèrent devant la porte de ma chambre.
J'hésita quelques secondes puis me décida finalement à aller à la salle de bain.
J'avais bien trop mal et je voulais voir si tout allait réellement bien.
Alors me voilà à boiter dans le couloir qui mène à la pièce que je recherchais.

Lorsque j'arriva devant la porte , je sentis comme un regard lourd sur moi.
Je coupa ma respiration et tendis l'oreille , attentif.
Aucun bruit.
Ce n'est sûrement qu'une impression.
J'ouvris la porte puis la referma à clés derrière moi.
Même si quelqu'un me suivait , il ne pourrait pas entrer.
Je retira ma chemise noire d'un geste las , puis déboucla ma ceinture tout en me regardant dans le miroir.
Sur mes côtes , quelques petites marques étaient apparues.
Je ne m'étais pas loupé.
Je jeta un coup d'œil à mon coude et vit qu'il était ensanglanté.
Je fouilla la salle de bain et pris ce qu'il fallait pour me soigner.

Quelques minutes plus tard , un pansement cachait cette vilaine blessure.
Je continua alors mon inspection lorsque soudain , un flash illumina la pièce.
Je sursauta et lâcha un petit cri de surprise.
Mon coeur pulsait tellement fort et rapidement que je pouvais l'entendre sans faire aucun effort.
Je n'avais pas rêvé , impossible.
Je scruta chaque recoins de la pièce , effrayé.
Il n'y avait rien ni personne.
Je ne suis pourtant pas fou.
De nouveau , un flash m'éblouit.
C'était beaucoup trop frustrant et terrifiant.
Je m'empressa de boucler ma ceinture et remettre ma chemise , tant pis pour mon pied.

Une dizaine de minutes passèrent , alors que l'ambiance était toujours palpable , mon coeur ralentit tout de même de cadence.
Et lorsque tout semblait revenir à la normale , une petite photo glissa sous la porte.
Je la fixa quelques secondes , puis la prit prudemment et l'examina.
Il s'agissait de moi , torse nu et débouclant ma ceinture.
Je mis ma main sur la bouche , horrifié.
Je retourna la photo polaroïd et vit une inscription que je lu précipitamment.

"Je déteste te voir effrayé..."

J'avala difficilement ma salive alors que la panique commençait à remonter dans mon ventre et mon cœur.
Pourquoi me faire ça si il détestait me voir ainsi ?
Et comme par magie , une autre photo glissa sous la porte.
Je la saisit rapidement puis la découvrit.
C'était moi , de nouveau.
Mon visage était figé par la peur.
Mes cheveux rouges étaient en bataille alors mes côtes marquées de bleus était largement visible.
Je retourna la photo et lu l'inscription au dos de celle-ci.

"... Pourtant tu es si beau lorsque tu as peur."

C'en était trop.
Je balança la photo au sol et déverrouilla la porte avant de l'ouvrir.
Je m'attendais à voir une personne cachée , avec un appareil photo dans la main.
Pourtant , le couloir était vide.
Mon coeur se serra et je referma la porte.
Je m'assis sur le rebord de la baignoire , puis observa calmement les photos au sol , pensif.
Le plus étrange était que les photos n'était pas prises de côté.
Il n'était donc pas derrière la porte mais bien plus proche que je ne le pensais.
Les photos était prises de face.
Il était en fait juste devant moi.
Juste... derrière.

Derrière ce miroir.