Prologue

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Willow Creek, une ville semblable à toutes autres, banale. Elle se situe sur la côte ouest des États-Unis, non loin de Seattle dans l'état du Washington. Proche de la mer, elle compte pas moins de trente mille habitants. Les résidents de cette ville sans histoire ont la réputation d'être ouvert d'esprit. Cependant, des inégalités subsistent entre le Nord et le Sud de Willow Creek. Au sud, se trouvent les quartiers malfamés tandis qu'au nord, se trouvent les grandes maisons des résidents modèles de cette ville.

Madame et Monsieur Collins font partie de ces résidents modèles. Elle, est avocate. Lui, est chef d'entreprise. Tout deux font partie du Conseil général de cette ville à qui ils lui sont dévoués. Ils ont été désignés par le conseil pour se charger des archives de cette ville qu'ils sont les seuls à consulter et c'est pour eux un honneur. Ils sont très appréciés par leur entourage et sont des personnes dignes de confiances et loyales.

Il a fait particulièrement chaud cette journée. Monsieur Collins était rentré pour le week-end et sa femme était dans la cuisine en train de préparer le repas. Il travaillait dans son bureau au rez-de-chaussée tandis qu'elle, lavait des légumes, qu'elle avait épluché pour faire une salade. Tout était calme, les enfants étaient sortis. Seul le bruit du robinet et de l'eau qui coulait dans l'évier rompit ce silence. Le crépuscule tombait doucement et Madame Collins s'inquiéter de ne pas avoir eu des nouvelles de ces enfants. Elle surveillait le jardin à travers la fenêtre de la cuisine pour savoir quand ils rentreront. Elle referma le robinet, se pencha pour sortir sa planche en bois de cuisine et commença à découper des carottes.

Pendant un instant d'inattention, elle s'entailla par accident le doigt, gémit de douleur et se mit à saigner. Cette coupure aussi petite, soit-elle lui faisait mal. Elle se dirigea dans la salle de bain, sortit d'un placard une trousse de secours, désinfecta la plaie et appliqua un pansement. Enfin, elle retourna dans la cuisine poursuivre ses occupations. Elle chercha désespérément son couteau de cuisine, persuadée qu'elle l'avait laissé sur le comptoir, puis retourna dans la salle de bain vérifier qu'elle ne l'avait pas oublier. Elle ne le retrouva point. Elle se baissa, peut-être l'avait-elle fait tomber sous la table. Elle se mit à quatre pattes à la recherche de son couteau. Quand elle tomba nez à nez avec des bottes en cuir devant elle. Elle leva les yeux pour regarder la personne qui lui faisait face. Elle ne vit qu'une masse sombre et imposante. Une silhouette noire avec deux yeux perçants. Un regard noire, plein de cruauté et de dédains. Elle le regarda avec peur. L'individu lui empoigna les cheveux et lui tira pour qu'elle se relève. Elle poussa un crie pour alerter son mari. Elle essaya de se débattre et l'intrus cogna sa tête contre le comptoir. Un filet de sang dégoulina de son front. Le coup l'étourdit. Rampant au sol, elle chercha une issue. L'étranger acheva son œuvre et la poignarda de cinq coups de couteau dans son dos. Le mari de la femme débarqua en trombe dans le salon, mais il était déjà trop tard, la femme avait poussé ses derniers soupirs. Il vit sa femme étendu sur le sol, son meurtrier près d'elle, l'arme en main prêt à lui bondir dessus. L'intrus se jeta sur lui et porta plusieurs coups secs et rapides dans le torse et le ventre. Monsieur Collins s'effondra sur le sol de la cuisine rendant peu à peu l'âme. Son meurtrier s'approcha de sa dépouille et la victime ne pouvait que fixait cette personne. L'individu s'accroupit prés de lui et essuya le couteau de cuisine avec la manche de la chemise bleue de sa victime. Il retira son écharpe qui couvrait le bas de son visage, mais la victime agonisante, ne put voir sa vraie figure puisqu'un masque d'anonymous avec un large sourire, des joues rosées et une large moustache, recouvrit le visage de son meurtrier.

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