Chapitre 1 - Drame

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          Qui n'a jamais rêvé d'avoir une famille. D'être aimée et chérie par ses parents. De ce sentiment de sécurité, de bienveillance et d'amour. Malheureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Moi, Lyla Collins n'a pas cette chance. Pourquoi, me diriez-vous ? Tout simplement parce que je n'ai pas de parents au sens propre, et cela, depuis huit ans. Je me souviens de ce jour funeste où ma vie allait prendre un tournant radical. Où je me suis sentie aussi meurtrie et abandonnée en assistant à la mort de ma propre mère. J'avais dix ans. Ce drame me hante comme une malédiction depuis, je ne peux m'empêcher d'y penser où d'en rêver. Le temps a passé en huit ans, il pense les blessures, mais jamais ne les guérit vraiment. Elles sont toujours là, ancrées au plus profond de nous, elles font désormais partie de nous et de notre histoire, elles nous marquent à vie. Et nous ne pouvons rien y faire, juste accepter et s'adapter pour survivre et ne pas chercher à comprendre.

Il m'est toujours difficile d'en parler et c'est pour ça que je ne le fait jamais. Mais j'ose espérer que mes cauchemars sont une manière de ne pas l'oublier et de toujours me souvenir d'elle, de cette femme, de ma mère, de Dana Collins. Je la revois dans mes souvenirs, elle n'a pas changé. Cette femme aux cheveux longs sombres, toujours attachés en une tresse en épi, et ses yeux d'un gris perçants et bienveillants. Son sourire resplendissant, oui elle était très belle. Je me souviens cette nuit la, elle m'avait emmenée au parc comme elle le faisait souvent. Je jouais en faisant de la balançoire, me balançant d'avant en arrière, cela me provoquait une joie intense grâce à la sensation de chatouilles dans mon estomac. Elle; était assise sur un banc et veillait sur moi, elle souriait en me voyant joyeuse.

Puis le vent s'était levé, une brise glaciale s'était emparée de cette ambiance chaleureuse. Elle avait décidé de rentrer, mais je voulais jouer à cache-cache. Elle a alors cédé et je suis partie me cacher dans un buisson. J'étais à l'abri et ma cachette était de bon goût, j'étais certaine qu'elle ne me trouverait pas. Soudain, un homme sortit de l'ombre, le lampadaire éclairait sa silhouette sombre, il était de forte stature, vêtu de noir, mais une capuche cachait son visage. Ma mère paraissait l'avoir reconnu et une dispute semblait avoir lieu. Je n'entendais pas leur conversation, j'étais un peu loin, mais elle faisait de grands gestes et semblait en colère. Ce que je vis par la suite me paralysa, j'étais hypnotisée par la peur. Il ôta la vie à celle qui me l'avait donné. Elle se défendit autant qu'elle le pût, mais il était trop tard.
J'observais et mes larmes coulaient abondamment, elle était allongée sur le sol, les yeux clos paisibles, une tâche rouge s'étendait sur le sol près d'elle. Son agresseur avait pris la fuite. Je suis resté figée, et cachée dans ce buisson qui me servait de protection. Et puis plus rien.

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           Depuis, je vis chez ma tante, mon oncle et leur fils, mon cousin. Ils m'ont adopté et, sans eux, je n'aurais plus rien. Ni famille, ni foyer, ni rien d'autre. Aujourd'hui, j'ai 18 ans et c'est mon anniversaire, en général, je fais partie de ces personnes qui ne tiennent pas vraiment à le fêter. Mais comme le veut la stupide tradition familiale des Collins, je m'attends à ce que mon stupide cousin me pourrisse la journée...
Bon, assez dramatisé sur mon sort, certes, j'ai eu une enfance difficile, mais d'autres personnes ont vécu bien pire sur cette putain de planète alors ne me prenez pas en pitié, je n'en ai pas besoin.
Aujourd'hui, on est samedi, c'est le week-end et c'est mon anniversaire donc je ne vais pas rester sur ce lit à ressasser les blessures du passé, il faut passer outre.
Je me lève de mon lit où j'étais allongée et me dirige vers la salle de bains, reliée à ma chambre et à celle de Jackson (mon stupide cousin). J'entre dans la pièce. Je fus frappé instantanément par la surprise, la honte et la gêne quand je vis une jeune fille aux cheveux blonds nue dans la salle de bain. Elle aurait pu verrouiller la porte pour éviter ce genre de situation très... Délicate.

GANGSTEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant