9

25 6 3
                                    


Déjà lundi matin, deuxième semaine de stage. La première s'est très bien passée, les jeunes se confient à moi, surement dû au faite de l'âge qui est rapproché du leur. Aujourd'hui un nouveau bilan sur leurs recherches de travail nous attend.

A mon arrivée, je jette des coups d'œil un peu partout. Depuis mercredi soir où Benjamin m'a laissé comme une vielle chaussette. Après qu'il ai quitté mon appartement sans un mot, je n'ai eu aucune nouvelle. Ce soir là, j'ai dû m'endormir sur le canapé et à mon réveil toujours personne à mes côtés, même pas un petit mot ni un sms. Je ne l'ai pas croisé dans les couloirs. J'ai appris le vendredi qu'il était en arrêt pour quelques jours, qu'a-t-il bien pu se passer. J'ai essayé de lui envoyer des messages pour prendre de ses nouvelles mais jamais aucune réponse, c'est quoi son problème ? Je lui avais fait comprendre que je ne cherchais qu'un plan cul mais quand même, j'ai cru qu'on s'était bien amusé...Bref, il faut absolument que je m'en tienne à mon plan de départ et que je pense à Aliana.

Je me dirige vers le bureau de Henry, sans le croiser.

- Bonjour Henry, ça va ?

- Bonjour Christabelle, tout va très bien merci. Allé, au boulot, on a une grosse journée qui nous attend.

- Prête, j'ai hâte de retrouver les jeunes. Est ce que tu as des nouvelles de Benjamin ?

- Non.

Nous nous retrouvons dans la même pièce que la semaine dernière pour les ateliers. Nous reprenons les mêmes groupes et la matinée passe à vive allure. Au moment de la pause café j'ai aperçu Ben mais il a baissé la tête quand il a croisé mon regard et a accéléré le pas. C'est bien avec moi qu'il a un problème !

Je n'ai pas pu m'éclipser pour aller le voir, Mathilde et Maxime m'ont accaparée en m'annonçant qu'ils étaient devenus un vrai couple et dès qu'ils le pourraient ils s'installeront ensemble avec la petite Emma. Je suis vraiment ravie pour eux, je leur souhaite tout le bonheur possible. Mais en attendant, il faut finir toutes les démarches pour leurs travails...

Je décide de décliner l'offre d'Henry, de sortir déjeuner avec lui au snack du coin, en lui prétextant avoir plein de paperasse en retard à finir. Je dois aller éclaircir les choses avec Benjamin.

Dix minutes plus tard, je suis toujours devant la porte fermée du bureau de Ben. Je n'ose pas frapper. J'entends des pas arriver dans ma direction, ce qui précipite mon geste. Je tambourine et entre sans attendre la moindre réponse. En me retournant après avoir fermé la porte derrière moi, je me retrouve plaqué contre un torse ferme. Je sursaute quand je sens la pression ferme de ses mains sur mes poignets.

- Qu'est ce que tu fais là Christabelle ?

- Je... je venais voir comment tu allais... tu... ne réponds pas à mes messages.

Je suis obligée de fermer les yeux quand son parfum envoûtant m'atteint, il me déstabilise rien qu'en me touchant. Mais il faut que je me ressaisisse bon sang !

- Comme tu le vois, je vais bien, tu peux repartir.

- Oh et du calme, c'est quoi ton problème ? C'est toi qui t'es barré sans un mot, je crois que c'est moi qui aurait le droit d'être ne colère NON ?

Non mais, il me prend pour qui ce type, la rage me monte aux joues. Il s'en aperçoit et me caresse la joue du dos de sa main. Un courant électrique me parcours la nuque, ce qui me mets encore plus en rogne mais je me laisse aller contre lui. Je n'arrive pas à lutter, il a le don de me rendre guimauve, ce qui d'ordinaire n'est pas du tout mon tempérament.

- Allé, calme-toi ! Je m'excuse d'être parti comme un voleur. Ca te va comme excuse ?

- Mouhai, mais ça ne m'explique pas pourquoi tu t'es éclipsé de cette manière. Je croyais que tu avais apprécié autant que moi notre petit moment détente ?

- Oui, oui rassure-toi c'était génial, même plus que ça. Mais j'ai cru comprendre que ce soir là, tu cherchais qu'un plan cul non ? Et je ne me dévoile pas à mes plans cul...

D'accord, j'ai dit que je cherchais un plan pour un soir mais ce n'est pas une raison pour disparaître comme il l'a fait ! Bref, ce n'est pas grave, de toute façon je ne suis pas ici pour m'attacher à qui que ce soit. Je vais continuer mes recherches sur Alice. De toute façon dans trois semaines je suis partie.

CoïncidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant