Chapitre 8

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Il est 8h et je débute ma journée à l'université. Après que Noah m'ai ramené chez moi hier, j'ai littéralement dormi toute la journée. Mais aujourd'hui, c'est le dur retour à la réalité.

Je marche tranquillement dans les couloirs afin de trouver ma salle de classe, je ne suis toujours pas au point. Je rentre dans la pièce et remarque que tous les élèves ne sont pas encore là. Kylie, qui se trouve au fond, me fait de grands gestes pour que je vienne m'assoir à côté d'elle. Personne n'écoute vraiment le cour, même moi, je suis bien trop occupée à lancer des petits coups d'œils a Noah qui se fait accoster par toutes les filles présentes.

« Tu vas reprendre l'entreprise de ton père ? Tu dois être trop content ! »

J'ai juste envie de me taper la tête contre la table quand j'entends ce genre de conneries. Il semble mal à l'aise mais ne dit rien et les laisse le séduire. Mes yeux se lèvent tout seuls.

La sonnerie se fait entendre et tous les élèves se précipitent vers la sortie, j'essaie de suivre le rythme de Kylie. Et de ce rien du tout, débute un cauchemar.

Tous ces gens autour de moi, ils sont trop près, beaucoup trop près. Ils sont tous agglutinés les uns aux autres. Leurs cris résonnent dans mes oreilles. J'ai peur pour mon genou, peut qu'il se déboîte car ils sont trop brusques. Je ne vois plus aucunes traces d'humanité dans leurs yeux. Ils ressemblent à des animaux sauvages en cage. Tout tourne autour de moi. Je ne contrôle plus rien, que ce soit mon corps ou mon esprit. Je suis juste emprisonnée dans le mouvement de la foule. Je remarque que je me suis arrêtée de respirer pendant plusieurs très longues secondes. J'essaie alors d'ouvrir la bouche afin de recevoir la dose d'air qui m'est nécessaire pour survivre, malheureusement l'oxygène ne passe pas et je suffoque. J'ai l'impression de mourir de l'intérieur, plus précisément d'être un personnage extérieur et de me voir perdre la vie. Je ne sais même pas comment cela est possible que je tienne encore debout sur mes jambes. J'essaie tant bien que mal de m'échapper de la foule, mais avec le peu de forces qu'il me reste je n'arrive pas à me frayer un chemin. Les larmes se mettent à couler lentement le long de mon visage. Les gens autour de moi me dévisagent, évidemment personne ne me vient en aide. L'air passe de nouveau mais ne semble pas atteindre mes poumons. J'aimerais crier, tous les insulter, partir loin d'ici, pouvoir respirer normalement, j'aimerais juste faire partir cette boule de stress qui c'est emparée de mon corps. Mais je n'y arrive pas. Comme à chaque fois c'est un échec. Ma tête tourne bien trop. Je sens mon âme quitter mon corps. Je m'effondre sur le sol.

A mon réveil, je suis complètement déboussolée et perdue. Je ne sais pas du tout ou je me trouve et ne ne me rappelle que de très peu de choses. J'observe la pièce dans laquelle je suis et je dirais qu'elle ressemble à l'infirmerie de l'université. La porte de la pièce s'ouvre sur une petite femme ronde. Un magnifique sourire orne ses lèvres.

« Tu t'es enfin réveillée princesse ! »

« Euh.. oui, depuis combien de temps je suis là ? »

« Je dirais deux bonnes heures mon enfant »

Ce surnom sonne bizarrement dans la bouche d'une femme qui doit avoir seulement la trentaine.

J'essaie de me lever mais mes jambes ne sont pas assez puissantes et mon genou me fait souffrir.

« Oulala non reste assise ! »

« Que c'est t'il passé, je ne me souviens plus »

« Une sacrée grosse crise d'angoisse ma chérie ! »

Je déteste les surnoms, je suis donc à deux doigts de lui envoyer mon poing dans la figure malgré son chaleureux sourire. Je ne réponds rien et me contente de la regarder étrangement.

Anxieuse (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant