Chapitre 13

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La voiture passe à côté de moi et je continue de courir jusqu'à arriver au muret à bout de souffle. Je me retourne vers Matt avec un léger rictus moqueur aux lèvres. Je le vois à 50m, en train de marcher, pas du tout essoufflé. Ah... Je comprends mieux...

- Bah alors! Tu abandonnes?

- Euh j'ai jamais dit que je jouait.

Ah, vous voyez se que ça fait d'avoir confiance en soi et de ne pas se sentir débile dans n'importe quelle situation? Oui? Bah pas moi.

Je rougis, gêner, et commence à escalader le muret. Une fois de l'autre côté, je vois un attroupement d'élève se diriger vers la cafétéria. Nous les rejoignons donc pour manger comme si rien n'était.

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Hier la soirée est passée très vite. Nous avons mangé et nous sommes vite allés dans nos chambres respectives. Rien de bien passionnant. Mais se fut une journée mémorable!

Aujourd'hui s'est férié, donc toute les filles sont dans leurs chambres, parlent, rigolent etc... Mais les garçons n'ont (évidement) pas le droits de venir dans les dortoirs des filles et vise versa. J'aurais pu aller dans le parc mais il pleut donc... non.

Matt ne m'a pas donné son numéro donc je suis vraiment seule pour la journée car je n'ai aucune envie de sortir. Je pense dessiner toute la journée dans ma chambre avec de la musique.

Je branche mes écouteurs et laisse ma musique se répandre comme un voile de tranquillité autour de moi. J'attrape mes crayons et mon carnet et en quelques coups de crayon je dessine la fille que je voudrait être. Je lui fait un bonnet, une longues nattes qui tombe sur le côté et un tee-shirt 86. Cela ne prend même pas 30 min.

Je souffle en regardant mon dessin. J'allais passer à la couleur quand je sens une brûlure dans mes poumons, comme si un groupe de cellules se mettaient à bouillonner.

Ma respiration se fait plus coute et douloureuse. Je me lève difficilement de mon lit en reversant mon matériel qui s'écroule par terre. Je me précipite vers la porte, l'ouvre, et pars en courant vers la salle de bain sans prendre le temps de la refermer. La douleur se fait plus aigüe dans ma poitrine et ma respiration m'indique le début d'une crise d'angoisse.

Personne n'est dans la salle de bain quand je rentre. Je me met devant un lavabo et boit un peu en essayant de me calmer. Je m'adosse au mur en carrelage vert canard et me laisse glisser par terre, la main sur la poitrine et les muscles de tout mon corps contracté. La douleur s'estompe doucement et je souffle.

Je reste comme ça je ne sais combien de temps. Je finis par me relever et à me rediriger doucement vers ma chambre. La porte toujours ouverte je rentre et la referme derrière moi. Je ramasse mes crayons et tout le reste par terre et les poses sur mon bureau. Il est environ 18h45 et le diner est à 19h30. Je décide de me coucher un peu, comme si la douleur m'avait fatigué et puisé mon énergie. Je pose ma tête sur l'oreiller et m'endors très vite.

Un doigt vient me grattouiller la joue. Machinalement, j'attrape la main et la met contre moi. Je respire une odeur familière et un léger courant d'air sentant la terre humide et la pluie vient me lécher le visage.

Attend... un courant d'air?!

Je me redresse d'un coup et lâche la main.

Mort de rire, Matt se lève et ferme la fenêtre.

- Putain Matt qu'est-ce que tu fous là!
- Tu étais pas la au diner. Tu ma laisser manger seul...

Je regarde l'heure : 21h.

- Mince désolé je me suis endormi..
- J'avais remarqué! D'ailleurs c'est fou comment tu ronfles comme un tracteur qui.... qui ronfle.
- Waw...
- Bon qu'est-ce que tu veux faire?
- Comment ça?
- Bah on est vendredi donc demain c'est le week-end,... donc on peu se coucher super tard... non sérieux me dit pas que tu comprends pas!

Je le regarde, le regard complètement blasé.
- Soirée pyjama!! S'exclama-t-il.

La vie d'AndyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant