Chapitre 4 : Prise de conscience

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La routine a ensuite suivi son cours. En cours de musique, Layla ne chantait plus. Nous formions maintenant une véritable bande d'amis, et nous nous retrouvions souvent chez l'un ou chez l'autre pour jouer aux jeux vidéos,  passer du temps ensemble... Mais un jour, le 15 avril, Layla n'est pas venue.

<< Ca tombe bien, en fait, a commencé Dean, hésitant.

- On voulait te parler.

- Y a un truc qui va pas chez Layla.

- Quoi ?! me suis-je offusqué.

- Ecoute, on en a beaucoup discuté entre nous, et c'est évident qu'elle nous cache un truc.

- Ouais, elle nous fait pas confiance ! >>

J'étais partagé entre ma loyauté envers elle et l'envie de les croire quand je me suis rappelé la scène à laquelle j'avais assisté l'autre jour, dans la salle de Mme Sildet.

<< Et alors ? repris-je, sur la défensive.

- Alors on voudrait que tu lui parles.

- Et pourquoi moi ? >>

Le ton commençait à monter, j'en avais marre, moi, de toutes leurs cachotteries et leurs hésitations.

<< Parce que t'es le mieux placé pour lui parler.

- Et pourquoi ??! ai-je hurlé, excédé.

- Parce que tu l'aimes !!! >> ont-ils répondu sur le même ton.

Et d'un seul coup, tout s'est éclairé : les pincements dans mon ventre (qui n'étaient pas dûs, comme je l'avais d'abord cru, à une surconsommation de pancakes), les serrements de coeur quand je la voyais... Tout !

Je l'aimais.

Et tout à coup, j'ai été pris d'un besoin irrépressible de la voir.

*****

Je n'étais jamais allé chez elle, mais je savais où elle habitait. J'ai donc enfourché mon vélo et pédalé à toute allure vers l'autre bout de la ville (qui n'était pas très grande).

Arrivé devant sa maison, j'ai tout de suite reconnu sa chambre, car des étoiles phosphorescentes étaient collées sur la vitre. Je n'ai pas osé sonner de peur qu'un de ses parents ne m'ouvre. Alors j'ai lancé des petits cailloux sur la fenêtre (oui, comme dans les films). Au bout de trois tentatives infructueuses, mon caillou a touché la vitre, et j'ai vu son ombre s'approcher. Elle a ouvert et s'est penchée vers moi.

<< Qu'est-ce que tu fais là ? >> a-t-elle demandé d'une voix lasse.

Elle avait les yeux rouges, elle venait visiblement de pleurer.

<< Je... >>

Je ne savais pas quoi lui dire. Moi, d'habitude si prévoyant, je n'avais rien planifié, je voulais juste la voir.

<< Je t'aime. >> Me suis-je entendu dire.

Les mots avaient franchi mes lèvres comme ça, sans que je l'aie décidé. Ses yeux se sont agrandis de stupeur.

<< Non, a-t-elle dit d'un ton catégorique, non tu ne m'aimes pas. >>

Cette conversation était surréaliste. J'étais quand même le mieux placé pour le savoir, non ?

<< Tu ne m'aimes pas parce que tu ne me connais pas. >>

<< Tu ne me connais pas, alors je vais te raconter mon histoire. Et on verra si tu m'aimeras encore. >>

Bon voilà, Jacquinou a eu la révélation ! On arrive à un tournant de l'histoire ! Ca va un peu vite mais bon, je voulais pas trop  faire durer non plus. A moins que vous ayez voulu tout un chapitre sur les interrogations de Jack ;) [Pourquoi mon coeur se serre quand je pense à elle ? Pourquoi mon rythme cardiaque accélère quand je suis en face d'elle ? Serait-ce... Un rhume ?!]. Ce chapitre est un peu court, désolée, mais le dénouement approche ! J'aimerais vraiment dire merci à tous ceux qui lisent mon histoire et ça me fait vraiment plaisir que des gens que je ne connais pas aient voté pour moi (enfin, ça me fait plaisir aussi quand c'est des gens que je connais, hein !). Bref, à suivre !

Hope SongOù les histoires vivent. Découvrez maintenant