Pour l'élue ! - Tome 1 : La prophétie (En amélioration)

Chapitre 19 : Retrouvailles (partie 1) (1015 mots)

- Non... Oh Alessa, avoir su... nous n'aurions pas... nous aurons essayé de communiquer avec eux...

- Ne te confonds pas en excuses, vous êtes déjà pardonnez.

- Pourrais-tu nous parler d'eux ?

- Avec joie. Le garçon blond et aux yeux deux couleurs se nomme Noah. Il a seize ans et ressemble beaucoup à ce qui serait pour moi un grand frère. Il s'est spécialisé en magie sous toutes ses formes et il tient ses origines des Enfers. Son père est le seul parent qu'il connait. La jeune fille qui était avec eux, celle aux cheveux noir doux comme de la soie et au yeux d'onyx, s'appelle Aramis. C'est ma deuxième gardienne. Tout comme Noah, c'est un peu comme ma grande sœur. Elle a le même âge que lui et on les croiraient venus de la même famille, même s'il n'ont aucun lien de parenté. Malgré son air de dur à cuir, au fond elle est très gentille quand ça lui tente. Finalement, l'elfe qui les accompagnaient est le troisième de mes protecteurs. Parce qu'il a pactisé avec un démon, il n'a pas été reconnu par la prophétie. C'est nous qui lui avons donné le droit d'usé de ses dons et de pouvoir avoir la même connexion entre les autres gardiens et le lien privilégié avec l'élue. C'est également mon petit ami.

- C'est très intéressant. J'ai hâte de les rencontrer, avoua Dialga.

- Justement, si nous voulons les retrouver, savez-vous dans quel direction ils sont partis ? Je pourrais retracer leurs énergie à partir de là.

- Vers l'est, me confirma Damos.

- Merci, mon cher.

Je fermai les yeux et me concentrai vers l'est. Je retrouvai facilement l'énergie de mes gardiens et la suivie jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus.

- Ils sont à deux kilomètres d'ici.

- Nous partons, alors. Monte sur mon dos, me proposa Daara.

Je l'enfourchai et il se mit aussitôt à courir, précédé par Dialga, Damos à sa droite. J'avoue que les anciens protecteurs de ma mère savaient courir beaucoup plus vite qu'un simple être humain. Si bien que nous fûmes rendus une dizaine de minutes plus tard et qu'ils étaient à peine essoufflés. J'écartai les branchages et aperçue Noah et Aramis, autour d'un feu. Mon cœur bondit de joie, simplement de pouvoir les voir, même si ils étaient à distance.

- Attendez-moi ici, leur murmurai-je.

Je me déplaçai de quelques mètres vers la droite, m'éloignant ainsi des loups. Je passai alors les branches aux feuillages touffus qui me séparaient d'eux. Satisfaite de ne pas avoir captée leur attention, je décidai d'y remédier à ma façon et me raclai doucement la gorge. Noah, qui méditait les yeux fermés en ouvrit un, sursauta et se releva d'un coup, alertant Aramis au passage, qui fit de même lorsqu'elle m'aperçut.

- Alessa ! s'écria-t-il, en m'enfermant dans ses bras. Tu nous as tellement fait peur !

- D'où reviens-tu ? me questionna Aramis. Es-tu blessée ?!

Partageant leur bonheur commun, je souris, heureuse, encadrée de tout part par ceux pour qui je comptais plus que tout au monde.

- Je vais bien, les rassurai-je, lorsqu'ils consentirent à me lâcher.

- Tu devrais aller voir Danalieth, me pressa ma gardienne. Je crois que, de nous trois...

- ... c'est lui qui c'est fait le plus de sang d'encre à ton égard, compléta son amant. Il était tellement inquiet lorsque tu as été... Grenouille-taureau ! Nous t'avons vu grâce au bassin de la voyance dans les enfers ! Tu étais attachée par... Nom de dieu ! me balança-t-il en saisissant mes poignets aux écorchures séchées, que je m'étais faite en me débattant devant le corps de ma mère.

- Calme-toi, fis-je en riant jaune. C'est le pire que j'ai eu...

- Alors, pourquoi est-ce que je sens une faille béante dans ton esprit? m'interrompit-il. Et pourquoi est-ce que la présence de ta mère se fait autant sentir...

Les larmes aux yeux, je du me faire violence pour ne pas lui refermer sèchement mes pensées alors qu'il revivait à l'instant même mon souvenir encore trop récent et trop douloureux à mon goût.

- Alessa, je... nous sommes désolés...

- Nous parlerons plus tard, décida Aramis. Maintenant, file et va le retrouver.

- Mais...

- Misa... tenta Noah.

- Pas de discussion ! MAINTENANT !

Elle hurla presque.

- Où est...

- Cent mètres. Droite. Cascade.

Ce fut les seuls mots auxquels j'eus droit avant qu'elle ne soit vraiment sur le point d'exploser.

Dans la pénombre, j'essayai sans cesse de voir où je marchai, ne voulant pas trébucher en pleine face sur une pierre ou une racine. Lorsque je débouchai entre deux arbres qui formait une arche, je restai quelques secondes bouche-bée par la vue.

C'est en souriant que je me disais que mon amant ne pouvait pas mieux choisir, lui qui était toujours en grande harmonie avec la nature. Ce fut dans la partie peu profonde de l'eau, là ou la rivière se calmait quelque peu, que je le vis. Ses cheveux trempés et sa peau scintillante de gouttelettes, je ne l'avais jamais vue aussi beau. Il était vêtu d'un simple pantalon en coton et il me faisait dos et, évidemment, j'en tirai mon avantage. Je retirai ma vielle tunique dont je déchirai une lanière assez large, que j'improvisai pour me faire un semblant de culotte et je nouai ce qui en restai autour de mon buste. J'avançai dans l'eau, appréciant particulièrement sa fraîcheur et la caresse qu'elle me procurait au niveau de mes chevilles. Une fois derrière lui, je passai mes bras autour de sa taille ce qui le fit frissonner. Ce ne fut que trois secondes plus tard qu'il prenait nettement conscience du contact physique dont il était victime et qu'il se retourna vivement. La surprise, le soulagement, mais surtout le bonheur se reflétaient dans ses yeux.

- Alessa... ? C'est... c'est vraiment toi ?!

Pour toute réponse, je lui souris. Ce fut à sont tour de m'enlacer et, contre toute attente, il me hissa sans difficulté sur son épaule. Je lâchai un cri de surprise, et mes pieds touchèrent de nouveau terre. Danalieth face à moi, passa une main sous mes cheveux et déposa sa main sur ma nuque, m'attirant à lui.