Today is not your day

Newt sentait la Braise s'infiltrer plus profondément dans son être. Il la sentait glisser en harmonie avec son sang le long de ses veines, les faisant ressortir d'un noir profond. Il savait que, à moins d'un miracle, le virus le prendrait et la mort aussi. Le blond voulait mourir avant de pouvoir faire du mal à ses amis. De pouvoir faire du mal à Thomas.

- Newt ! NEWT !

Newt sortit de sa torpeur et essuya d'un geste brusque sa salive sombre qui coulait le long de son menton. Thomas se trouvait en face de lui et essayait - malgré les explosions qui résonnaient autour d'eux - de lui expliquer qu'il fallait qu'ils bougent, au risque de mourir plus tôt que prévu.

Je vais y passer de toute façon, songea Newt alors qu'il essayait tant bien que mal de se relever sans tomber. N'y arrivant pas, le blond demanda l'aide de Thomas qui se précipita vers son ami et le traina le long de la route.

Le brun était perplexe. Pourquoi la Braise se propageait aussi vite ? Pourquoi Newt ? Pourquoi lui ? Le poids sur ses épaules lui rappela que Newt risquait à tout moment de l'attaquer. Il fallait à tout prix se rapprocher du berg pour que Minho et Gally puissent donner le sérum à Newt le plus vite possible.

Au bout d'un moment, Newt ne tint plus et s'effondra sur le sol, Thomas avec lui. Ce dernier essaya de la relever mais l'infecté semblait dans le vapes.

- Thomas ?

L'intéressé se redressa alors que la voix de Teresa retentissait dans la ville en flammes.

- Je sais pourquoi Brenda n'est plus malade, Tom. C'est grâce à ton sang. Tu l'as guérie. Écoute-moi, Tom. Tu peux sauver Newt. Je sais que tu vas faire le bon choix.

Le silence revint et les lumières s'éteignirent peu à peu avant que d'autres ne prennent le relais. Thomas se retourna après avoir entendu un grognement qui ne lui disait trop rien. Newt se relevait. Il boita légèrement pendant qu'il se retournait vers l'ancien coureur. Les yeux du blond était injecté de sang noir et ses cheveux étaient remplis de sueur. Un coulis noir suivait les formes de son visage pour glisser le long de son coup.

- Newt ? se risqua Thomas.

Le concerné releva la tête et le brun put voir que toute trace de lucidité avait quitté son esprit.

- Newt.

Un silence. Puis Newt rugit et se jeta sur Thomas. Les deux garçons se débattirent un instant avant que Newt, faute à sa jambe, ne tombe à terre. Thomas put remarquer que ses yeux étaient redevenus de leur couleur si unique, qui n'allait qu'à lui, quand le blond tourna la tête vers lui et le supplia dans un souffle.

- Tommy. Tue moi !

Thomas se recula, ne voulant pas commettre de bêtises. Mais l'erreur fût de s'éloigner du fondu qui reperdit le contrôle de lui même et fondit sur le brun. Il lui donna quelques coups, plus ou moins violents, qui le fit tomber à terre. Newt se mit au dessus de lui et appuya sur son torse avec une telle force que Thomas crut que son dos fondrait et ne ferait plus qu'un avec le sol. Newt plaça une main sur le coup de son ami, qu'il ne reconnaissait plus, et la serra alors que Thomas essayait de bouger les bras de son attaquant. Les dents de Newt claquaient les unes contre les autres dans un bruit effrayant. Le blond relâcha légèrement sa prise, ce qui permit à Thomas de tenter une ultime supplication.

- Newt. C'est moi. C'est moi !

De nouveau, le blanc fut de retour dans les yeux de Newt qui enleva son bras. Il se confondit en excuses confuses.

- Excuse moi Tommy. Excuse moi.

- T'inquiètes. Ça va aller.

Non. Ça n'allait pas aller. Il le faut, se dit alors Newt. Il fallait qu'il meurt. Pour le bien de tous. Pour que Thomas puisse vivre sans séquelles de l'attaque qu'il était en train de subir. Le fondu attrapa le pistolet accroché à sa cuisse gauche et le chargea. Il le plaça sur sa tempe et plongea son regard dans celui de Thomas.