Nous marchions,
Nous courions,
Nous volions,
Nous étions tout ce que nous avions, tout.
Prêts à sauter tous les obstacles,
Quitte à se blesser,
Nous y croyions vraiment !Le passé est partout où nous sommes,
A nous sourire ou nous tuer.Donc je rêve que j'arriverais à l'enjamber
Et à rejoindre ces étoiles.Ce n'est pas marqué,
Là où tu tombes,
Là où tu gravis !Quand tu crois les rêves inarrêtables,
Cet effet, quel qu'il soit, reste magnifique !
Et quand, dans le noir, tu t'effondres,
Tu ne veux cesser de croire que ton rêve est possible.Possible,
Tu sais qu'il est possible.J'étais puissante,
J'étais riche,
Je possédais tout,
Je ne pensais plus me casser.
Je ne pensais pas que je me casserai.Je suis enfermée dans une cage,
Mes ailes de papillon arrachées,
Et je n'arrive pas à le changer.
Je ne sais pas si je pourrai le changer.Même si cette lumière reste,
Aussi belle et chaude,
J'ai beau courir,
Elle ne fait que s'éloigner,
Et moi tomber.Ce n'est pas marqué,
Là où tu tombes,
Là où tu gravis !Quand tu crois les rêves inarrêtables,
Cet effet, quel qu'il soit, reste magnifique !
Et quand, dans le noir, tu t'effondres,
Tu ne veux cesser de croire que ton rêve est possible.Possible,
Même au fond, même au sommet, ne penser qu'à l'accomplir,
Ne jamais crier, ne jamais arrêter, tout pourrait se réaliser.
Même au fond, même au sommet, ne penser qu'à l'accomplir,
Ne jamais crier, ne jamais arrêter.Ce n'est pas marqué,
Là où tu sombres,
Là où tu déploies tes ailes !Possible,
Tu sais qu'il est possible.Même si c'est dur n'abandonne plus,
Car ton rêve ne peut qu'être possible.« C'était possible de Phoebe White. Originaire des Philippines, cette chanteuse a sortie un premier succès en 2014 sans révéler son identité. Quatre ans plus tard, Bad Thing devient son nouveau single. Nous sommes actuellement en direct avec Phoebe White. Bonjour, Phoebe.
-Bonjour Cathy.
-Après quatre ans de silence depuis votre première chanson possible, vous avez décidé de réapparaître avec votre nouveau single bad thing, et vous avez montré votre vrai visage. Pourriez-vous nous parler de votre choix de l'époque qui consistait à vous cacher ? Et d'à présent, réapparaître ?
-Volontiers. Comme vous le savez, ma chanson possible a été réalisée avec l'aide de la célèbre marque Elys. La vérité est que ma chanson existait bien avant, et par un moyen incroyable, s'est retrouvée entre les mains de leur président, Jerry Smith. Celui-ci m'a alors proposé une collaboration dans laquelle il produirait ma chanson.
-Et vous l'avez accepté.
-En effet.
-Pourquoi vous êtes vous cachée ?
-Parce qu'à l'époque, je n'étais qu'âgée de quatorze ans.
-Vous étiez jeune !
-Oui. Mes parents voulaient préserver mon image le plus possible.
-Je comprends. Ainsi, ce qui vous a fait retourner à la musique est votre âge ? Car si j'ai bien compté, vous êtes à présent majeure.
-C'est exacte. Mais ce n'est pas pour cette raison que j'ai choisie de recommencer dans ce milieu.
-Ah bon ? Quel est-il, dans ce cas ?
-A vrai dire, depuis petite, mon rêve a toujours été d'être artiste. Mais une tragédie m'a fait abandonner mon rêve bien avant le début de ma carrière. Lors de ma rencontre avec Jerry Smith, celui-ci m'a proposé de nombreux contrats, que j'ai refusés. Alors, il m'a proposé un marché : sortir ma chanson anonymement, et voir si je pourrais avoir du succès. J'ai accepté ainsi que mes parents.
-Que s'est-il passé, après ce résultat ?
-Ma vie a continué, jusqu'il y a quelques mois. Jerry Smith est venu me rendre visite avec le président de mon agence, et à eux deux, m'ont proposée plusieurs contrats. Ils ont fini par me convaincre de recommencer à rêver.
-Et pourriez-vous nous raconter cette tragédie ?
-Et bien... Ce n'est pas de refus... Mais pour cela, il faudrait recommencer ma vie du début.
-Nous vous écoutons.
-Alors... Je vais vous raconter une histoire. Elle parle de deux amies. Ces deux filles étaient des contraires absolus. L'aînée était très réservée et n'avait aucune confiance en elle, tandis que la plus petite était toujours souriante et dégageait l'assurance pure. L'une était très sociable et aimait être entourée, l'autre se contentait de rêver à travers ses bouquins. La plus grande adorait la petite, elle l'admirait. Pour elle, la véritable héroïne était elle. Celle qui n'avait pas peur des gens, pas peur de se démarquer. Un jour, les deux amies firent un pacte. De ne jamais, jamais abandonner leurs rêves, ne jamais se quitter, et que leurs rêves soient accomplis ensembles. En effet, la grande voulait chanter, mais n'osait pas se démarquer. Et, la plus petite voulait monter sa propre entreprise : une agence de divertissement, dont le premier artiste serait sa meilleure amie. Les deux enfants grandirent. Au fur et à mesure du temps, l'aînée se refermait sur elle-même, perdant de plus en plus confiance en elle. De son côté, son amie était de plus en plus souriante et heureuse, ramenant des notes de plus en plus élevées. Rien ne les liaient, pourtant, elles étaient tout l'une pour l'autre et restaient tout aussi proche. Si bien que la plus grande se demandait pourquoi son amie restait avec elle, elle qui avait tant d'amis mieux qu'elle. Mais, la plus petite remarqua le mal-être de son amie et essaya de l'aider. Alors, la plus grande se mit à s'appuyer de plus en plus sur elle. Jusqu'à ce qu'un jour, la plus petite ne vienne pas en cours. Puis un deuxième. Un troisième. Entre temps, un corps fut découvert. Deux jours après la disparition de son amie. Une jeune femme s'était jetée du haut d'un building. Sur ce même toit où les deux amies se rejoignaient. C'était leur petit jardin secret. Alors, elle se mit à maudire cette fille, qui avait osé commettre l'irréparable, abandonner son existence alors qu'il lui restait la vie devant elle. Elle la maudit, l'insulta, attendant impatiemment le retour de son amie qu'elle croyait malade. Jusqu'à ce que, quelques jours plus tard, elle se retrouve chez le notaire, sans explications. Elle y retrouva les parents de son amie, le regard vide. Ses parents, eux, regardaient la scène avec pitié... Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, jusqu'à ce que le notaire ouvre le testament de son amie. Son monde s'effondra sous elle quand elle découvrit que son amie les avaient lâchement abandonnés, leur rêve et elle. Pire, elle avait tout prévu au point de se prendre pour un ancien en attente de la mort. Elle découvrit que cette personne, qu'elle avait insulté de tous les noms d'oiseaux, était en vérité sa meilleure amie. Elle s'en voulait. Pour ne pas avoir vu son mal-être, pour ne pas l'avoir soutenue dans ses moments difficiles, pour ne pas l'avoir retenue à la vie. Pourtant, même si elle n'avait été qu'une sale égoïste qui ne voyait que le bout de son nez, son amie avait pensé à elle. Elle lui avait laissé son carnet de croquis, son collier porte bonheur et son canari. Les parents de la plus grande, attentifs à son malheur, la laissèrent se reconstruire et acceptèrent qu'elle s'absente des cours jusqu'à l'enterrement de son amie. Une semaine passa, puis deux... Il ne restait plus que trois jours avant les derniers adieux, quand les parents de la plus petite l'appelèrent. Ils lui demandèrent un dernier service : témoigner. Ils voulaient qu'à l'église, elle fasse un discours. Pour un dernier adieu. Mais elle ne savait pas si elle en était capable. Quand elle dû raccrocher, elle se laissa aller au désespoir, se rendant compte qu'elle ne reverrait plus jamais son si beau sourire, ses yeux pétillants de vie, qu'elle n'entendrait plus sa voix douce, son rire cristallin... Et elle rentra dans une rage profonde. Elle détruisit toute sa chambre, jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce petit carnet noir. Elle le prit et l'ouvrit, curieuse. Quand elle tomba sur l'écriture soignée de son amie, elle ne put s'empêcher de lire. Une ligne, une page, un chapitre. Elle se rendit rapidement compte qu'elle était tombée sur le journal intime de son amie. Celui qui refermait ses pensées les plus profondes, les plus secrètes. Elle voulait arrêter de lire mais ne pouvait s'empêcher de continuer. Ce récit passionnant la plongeait dans un univers parallèle, une dimension totalement inconnue. Elle se rendit compte qu'elle avait grandi dans un terrible mensonge, les yeux fermés sur cette vérité beaucoup plus sombre que ce qu'elle ne pensait. Elle lut jour et nuit, et eut fini au petit matin. Elle prit alors son propre petit carnet noir et écrit ses pensées, inspirée. De là naquit des paroles, rapidement suivi par une mélodie. Possible. Elle arriva à l'enterrement, ses deux carnets noir à la main, n'ayant rien préparé. Elle se retrouva devant ces inconnus, pourtant si proches de son amie. Elle s'installa au piano de l'orchestre qui les accompagnaient, ouvrit son carnet, et joua sa dernière chanson, pour son amie. Cette dernière mélodie qui traçait la fin de leur histoire.
-Cette adolescente, c'était vous ?
-Exactement. La seule chose à laquelle je n'avais pas pensé... Et bien, je n'avais pas pensé au fait que le parrain de mon amie était un homme influent, et qu'il allait aimer cet hommage.
-Et maintenant ? Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis et recommencer votre rêve ?
-Une lettre.
-Comment ça ?
-Une lettre, reçue il y a quelques mois, à ma nouvelle adresse, écrite par mon amie. Je ne sais pas comment elle a pu atterrir ici, mais elle montre les projets de l'entreprise qu'elle voulait construire. Elle avait pensé à tout, et m'a laissé créer son rêve, même si elle n'est pas là. Dans cette lettre, elle me dit de ne surtout pas abandonner notre avenir à deux, et de l'accomplir pour elle.
-Mais, si tout la ramenait à la vie, pourquoi s'être suicidée ?
-Je ne sais pas, à cause de sa famille qui n'avaient d'yeux que pour son grand frère, en deuxième année de médecine alors qu'il n'avait que dix-neuf ans. A cause du rabaissement qu'elle subissait partout, quand on la comparait à lui. À cause de la tromperie de son petit ami, avec qui elle sortait depuis ses six ans. À cause de sa brusque arrivée dans le monde réel, ce monde horrible et rempli de souffrance. À cause de l'assassinat de sa cousine, qu'elle considérait comme sa grande sœur. À cause de moi, aussi. Et de ce groupe de personne, encore inconnu, qui l'harcelaient après les cours. Toutes ces petites choses insignifiantes qui font le pourquoi de ce monde monstrueux.
-Et maintenant, souffrez-vous encore de sa perte ?
-Sérieusement ? Elle me manque plus que tout. Mais, je lui ai pardonné depuis longtemps. Seulement, parfois, je me rappelle de son sourire, de ses mimiques, de son rire... Et je me dit que... Je me demande comment je fais pour vivre sans cette perle de vie, mon héroïne, la personne sur laquelle ma vie reposait. Et puis, depuis cette lettre, notre projet avance et parfois, je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'il se serait passé si elle avait encore été là. Je sais que je me fais sûrement souffrir inutilement, mais... Quand elle est partie, c'est comme si j'avais perdu une partie de moi... Je me sens vide, et j'arrive de moins en moins à me contrôler dans mes moments de phobie. Parce que j'ai peur du monde, de m'attacher à quelqu'un qui me trahira, m'abandonnera , m'oubliera.