Partie 26

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<<La routine du célibat m'a rentré dans un  délire où je pensais même que mon coeur était mort>>.

Trésor était là,à Londres,face à moi.

J'ai cligné des yeux,les ai frottés mais il était toujours là,bien réel.

Moi:Trésooor?

Trésor:Himself  (lui -même)!

Dans la peau de Trésor:
Ma belle muslima était là,son éternel voile recouvrant ses cheveux   et elle portait une longue robe blanche avec des broderies,certainement une tenue traditionnelle de son pays.

Quand j'ai perdu Audrey,oui Audrey,c'était son prénom,Mutombo était son nom de famille,elle était d'origine congolaise,j'avais l'impression que la partie de mon coeur capable de ressentir de l'amour était morte en même temps qu' elle.

Je m'en rappelle comme si c'était hier,pendant ma pause,je reçois un appel de sa soeur qui m'annoncait que ma fiancée avait fait un accident.

Sans l'accord de mon cerveau,mes pieds se dirigèrent automatiquement vers le parking,mes doigts insérent la clé dans le contact et mes mains manipulérent le volan,freinérent,claxonnèrent pendant que mes pieds exerçaient une pression sur les pédales.

Arrivé sur les lieux du drame , sans me soucier de qui que se  soit,je tâte le poul de ma bien aimée et mon coeur refusait d'accepter ce que mes yeux avaient vu et que mes doigts sur ces poignets avaient sentis:C'est à dire rien,pas le moindre,battement cardiaque.
Sans plus attendre,j'ai effectué un massage cardiaque avaient de la réanimer et elle se réveilla.

Elle saignait de la tête donc je pris ma blouse pour lui faire un garot.

Aidé par sa soeur,je l'ai installée sur la banquette arrière de mon véhicule et,en route pour l'hôpital.

Celà faisait des heures qu'Audrey avait été admise au soins intensifs et que nous patientions,ou plutôt,nous nous impatientions ,faisant les cents pas dans les couloirs interminables de la structure médicale.
Nos yeux guettaient le retour du médecin.

Ce dernier fit son apparition,la mine déconfite,le visage désolé,les mains dans les poches de sa blouse semblant cherchait ses mots.

C'est les pleurs et les cris de ma belle soeur qui me tirérent de sa  lithargie,particulièrement,la phrase:<Audrey est morte >qu' elle répétait tel une sinistre lithanie.

Pour la deuxième fois en l'espace de quelques mois,je venais de perdre un proche;dans ce même hôpital ou quelques années auparavant,je faisais mon entrée,fraîchement diplômé,sorti major de ma promotion pour entamer ma carrière de médecin.

D'après les dires du médecin,une hémorragie cérébrale a été fatale à ma fiancée.

Une tumeur au cerveau avait mis fin aux jours de mon père et voilà que ma fiancée meurt d'une hémorragie au niveau du même organe.

Une semaine s'écoula,la plus longue et la plus éprouvante qu' il m'a été donné de vivre.

Me voilà,assis au premier rang de la cathédrale de Kinshasa,lieu ou Audrey et moi devions nous unir.
Comme prévu,je suis vêtu d'un costume noir et elle d'une robe blanche.

Nous sommes dans ce lieu de culte entourés de nos familles respectives.

Mais pas pour un événement heureux;pour des funérailles.

Elle se trouvait sur l'estrade,mais pas assise à mes côtés sur des chaises décorées mais plutôt dans son cercueil.

À la fin de la messe,les personnes qui étaient censées nous féliciter à cette même date car,ce jour était celui où nous devions nous unir;me présentaient leur condoléances.

HerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant