4 Mars 2015, 3:57

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Ce n'est pas cet homme que j'ai vu. Je le sais.
Je n'ai pas vu quelqu'un.
Tanpis.
Imaginons que ce soit cet homme que j'ai vu. Je vais me rassurer comme ca. Je n'ai pas envie d'imaginer autre chose. J'ai envie de penser à une explication rationnelle.
En voyant cet homme, ma première réaction aurait été de reculer ou de partir, afin qu'il ne me voit pas. Mais Ludo et Zac, sans doutes guidés par leur "intelligence", marchent tout droit en direction du sans abri.
Léna, Paul, Lina, et moi gardons nos distances. Nous étions toujours au niveau de l'embouchure de la porte. Je jette un coup d'œil sur la vitre ou j'ai tantôt vu la silhouette, mais cette dernière n'y étais plu. Heureusement d'ailleurs...
Pendant ce temps Ludo et Zac tapent sur l'épaule du gars.
À ce contact, il sursaute, et sur son visage s'affiche une émotion mélangeant de la peur et du supplice.

Zac : Oh, ne vous inquiétez pas, on est pas méchants. Ça va monsieur ?

??? : C'était vous qui habitiez la maison depuis hier soir ? C'était vous hein ? J'ai eu peur. Je pensais que c'était lui. Je me suis caché. J'ai pour habitude de me réfugier ici. Je suis bien ici. Je me sens chez moi. Mais je ne me suis pas presenté, je m'appelle Charlie. Charlie CHANTAIS. 

Sa manière de parler est très étrange. Il parle d'une voix très grave. Il mâche ses mots, mais en même temps il parle très vite, et on a l'impression qu'il se perd dans ses phrases.
Mais de qui parlait-il ? Qui est "lui" ? Je pense que Ludo pensait à la même chose que moi, car il ne suffit que de quelques secondes pour qu'il demande:

Ludo : Que voulez-vous dire par "lui" ?

Charlie : Il est compliqué pour moi de vous l'expliquer. Lui n'est pas quelqu'un à part entière.

-Charlie, are you here ?-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant