Les Sombres.

Chapitre 2

   {Précédemment...

Notre jeune héroïne a achevé sa matinée avec le vol d'une pomme. De retour chez elle, quelqu'un frappe à sa porte. De peur qu'il s'agisse des gardes, elle préfère s'en aller...}

   Je recule à pas de velours, cherchant désespéramment une autre sortie du regard. Mais la dernière fois que j'ai essayé d'ouvrir une fenêtre, cette dernière s'est détachée. Il n'y a pas d'autre porte que celle-ci, et mes pouvoirs ne fonctionnent pas ici pour une raison inconnue.

   A force de reculer, je me retrouve au plus loin de la porte, plaquée contre le mur, juste à côté de la cheminée. Mon regard se pose aussitôt sur elle. C'est la seule solution qui semble s'offrir à moi, alors je n'ai pas le choix. Je déchire les manches de ma chemise, et protège mon visage de la suie et des cendres avec. Je parviens à me glisser à l'intérieur, et me retrouve aussitôt recouverte de poussière noire. Je pose mes mains sur les parois et tente de me hisser. Mais les parois sont tellement lisses que mes pieds glisses. Je parviens tout de même à reste en hauteur, afin que mes pieds ne soient pas visibles depuis le salon. Mais impossible pour moi d'aller plus haut.

   A chaque seconde qui passe, je glisse un  peu plus. J'entends la porte se fracasser contre un mur, suivit de pas et des grincements du plancher.

-Reode rarmep Korli? demande un homme.

   Sa voix est étrangement suave. Des pas résonnent, et quelqu'un semble s'approcher de la cheminée.

-Stareh, dit une femme.

   Sa voix envoûtante résonne d'une manière curieuse ici. Elle s'est appuyée contre la cheminée. Mon souffle se coupe aussitôt, et mon cœur s'agite dans ma cage thoracique. Mais qui sont ces personnes? Il n'y a pas de femme dans l'armée, et personne ne s'exprime de cette manière. Leur langue, je l'ai déjà  entendue quelque part.

   Soudain, deux petits yeux rouge me fixent depuis le sommet de la cheminée.

-Korli rarmep okueno stareh.

   Combien sont-ils? Cette voix ressemble à celle de l'homme se trouvant dans le salon, mais la voix vient du propriétaire de ces petits yeux rouges. Un sentiment d'angoisse enfle en moi. Il faut que je m'enfuis.

   Je me laisse glisser, et, sans aucun scrupule, je pousse la femme en lui donnant un brutal coup de pieds dans les genoux. Je bondis sur mes pieds dès que je me retrouve hors de ce conduit cendreux, et ferme mes poings tout en jetant des coups d'œil tout autour de moi. Ils ne sont que deux ici; un homme et une femme drapés de noir. La femme porte autour de son coup une pierre scintillante telle une étoile dans une obscurité inquiétante.

-Enfin, te voilà, sourit la femme.

    Elle dévoile deux rangées de dents d'un blanc extravagant, et aussi aiguisées que des lames de couteaux. Hypnotisée par ces dents familières, je n'évite pas le coup donné par l'homme. Un coup qui me plonge dans les ténèbres...

Désolé pour ce court chapitre... J'espère qu'il vous aura tout de même plût!